Aristote, La Politique: L'association composée de plusieurs bourgades forme dès lors une cité parfaite, possédant tous les moyens de se suffire à elle-même et ayant atteint, pour ainsi dire, le but ; née en quelque sorte du besoin de vivre, elle existe pour vivre heureuse...
Publié le 23/07/2010
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Par delà son apparence physique, l'homme se distingue d'autres êtres par sa conscience, la connaissance qu'il a de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes, mais aussi par sa capacité à raisonner. Il se trouve en effet doté de raison, lui permettant de poser un jugement sur ce qui l'entoure, et ce qu'il projette de réaliser ; à partir de ce qu'il entreprend, il est possible de trouver un lien avec d'autres hommes, un lien qu'il n'a pas « acquis « mais qui semble encré en lui depuis toujours ; il serait au fondement même de la société. Or, qu'est-ce qui fait le propre de l'homme s'il est capable de se rallier à l'autre de sa même espèce ? Cette capacité est plus un « instinct « lui indiquant d'aller se joindre à d'autres hommes ; aussi quelle finalité peut avoir le rapprochement des hommes entre eux, si ce n'est de s'apporter quelque chose que seuls ils ne pourraient obtenir ? Ne faut-il pas voir en l'homme une possibilité inscrite qui le destine à dépendre d'une association qu'il aurait formée ? Ses facultés le différencient des autres êtres rationnels : n'y a-t-il pas une distinction telle que l'homme se rend supérieur de par sa raison ? Pour Aristote la nature fait que l'homme est « sociable par nature «, il forme une « communauté « avec les autres êtres vivants de son espèce pour atteindre ce qu'il se donne pour but « naturellement «. Ses capacités en font un « animal « supérieur aux autres êtres, et la cité toute entière mène l'homme à avoir le sens de la moralité.
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- « Ce n'est pas seulement en vue de vivre, mais plutôt en vue d'une vie heureuse qu'on s'assemble en une cité (car autrement il existerait aussi une cité d'esclaves et une cité d'animaux, alors qu'en fait il n'en existe pas, parce qu'ils ne participent ni au bonheur ni à la vie guidée par un choix réfléchi). » Aristote, La Politique, ive s. av. J.-C. Commentez cette citation.
- « On voit dans les plantes mêmes les choses utiles se produire en vue de la fin, par exemple les feuilles en vue d'abriter le fruit. » Aristote, Physique, Ive s. av. J.-C. Le finalisme postule que la nature ne fait en rien en vain, que tout ce qu'elle produit existe en vue d'une fin. Ainsi, tous les organes de la plante s'expliquent par le fait qu'ils visent chacun un but précis, qui participe à la survie ou à la reproduction de la plante. Si la forme des feuilles est adaptée à la prot
- Aristote: la cité fait partie des choses naturelles - l'homme est par nature un animal politique
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