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Aristote et le choix

Publié le 14/03/2019

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aristote

Troisième différence: c'est en effet cette structure qu'Aristote fait apparaître à travers la distinction entre les fins et les moyens. On pourrait penser, en effet, qu'un but possible et concernant notre existence et non celle d'autrui remplit les conditions pour être non seulement objet de souhait mais aussi de choix. Ce serait cependant oublier que la fin est séparée de nous par le temps de la mise en œuvre des moyens nécessaires à sa réalisation, et que ce temps est marqué par la contingence : les moyens peuvent être choisis, décidés par nous, mais rien ne garantit que nous les mettrons en œuvre correctement ni qu'aucun incident ne viendra annuler notre entreprise. Nous pouvons donc seulement décider d'entreprendre en souhaitant la réussite. C'est cette distinction que reprend le fameux proverbe : << Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer >>.

 

Toutes ces conditions sont synthétisées dans le dernier exemple, celui du bonheur. Il faut préciser ici que dans le langage d'Aristote << être heureux '' ne désigne pas seulement un instant fugitif de plaisir mais la réussite de la vie entière, l'eudaimonia ou vie réussie, vie heureuse. Nous pouvons décider de tout faire pour réussir notre vie, nous ne pouvons décider de la réussite elle-même. Aristote dit par ailleurs qu'on ne peut juger de la réussite de la vie d'un homme qu'après sa mort.

Le choix n'est certainement pas la même chose que le souhait, bien qu'il en soit visiblement fort voisin. Il n'y a pas de choix, en effet, des choses impossibles, et si on prétendait faire porter son choix sur elles on passerait pour insensé ; au contraire, il peut y avoir souhait des choses impossibles, par exemple de l'immortalité. D'autre part, le souhait peut porter sur des choses qu'on ne saurait d'aucune manière mener à bonne fin par soi-même, par exemple faire que tel acteur ou tel athlète remporte la victoire ; au contraire, le choix ne s'exerce jamais sur de pareilles choses, mais seulement sur celles qu'on pense pouvoir produire par ses propres moyens. En outre, le souhait porte plutôt sur la fin, et le choix sur les moyens pour parvenir à la fin : par exemple, nous souhaitons être en bonne santé, mais nous choisissons les moyens qui nous feront être en bonne santé ; nous pouvons dire encore que nous souhaitons d'être heureux, mais il est inexact de dire que nous choisissons de l'être : car, d'une façon générale, le choix porte, selon toute apparence, sur les choses qui dépendent de nous.

 

ARISTOTE

aristote

« établies par Aristote mais à mettre en valeur l'interroga tion présente dans ce texte.

Pour cela, il importe de réfféchir non seulement à la diff érence en tre souhai ter et choisir mais aussi aux objets du souh ait et du choix évoqués par Aristote :la réffex ion porte sur le possible et l'im possible, l'accessible et l'inaccessible, ce qu'on réalise et ce qu'on espère, ce qui est en notre pouvoir et ce qui ne l'est pas.

On peut donc voir comment ce texte trace l'esquisse de deux mond es, le monde réel et le monde imaginaire, objet de nos souhaits.

+ + + + + , + + + + + + + + + + + + + + + + + REPERER LE MOU VEMEN T DU TEXTE Le texte, assez bref, est composé de trois éléments de distinc­ tion entre le souhait et le choi x selon l'objet considéré :les choses imp ossibles, les choses inaccessibles, les fins et les moyens.

Chaque fois, un exemple vient illustrer l'idée.

La dernière pro­ po sition, concernant le bonheur , fa it en quelque sorte la syn­ thèse des deuxième et troisième points.

+ + + EXPLI CITER LES TERMES « Le choi x», « le souhai t » :choi sir, c'est se décider en faveur d'une option, c'est-à-dire agir d'une façon déter minée.

Le choi x actualise une possibilité.

Souhaiter, désirer, c'est se repré sen­ ter un état de fait virtuel et tendre vers son actualisation par l'imagin ation.

Le choix peut ainsi être la traduaion concrète du souh ait.

On peut se demander s'il y a vraim ent une séparation entre la représentation et l'aaion, ou si le désir n'implique pas déjà une esquisse de choi x.

« des choses impossibles » :q ue nous révèle cet objet sur le lien entre le désir et l'imaginatio n? L'oppo sition entre possible et impossible n'est pertinente que lorsqu'il s'agit du monde réel.

Le souhait n'est pas nécessairem ent soumis à des contraintes rationnelles.

Il a donc un caraaère de jeu.

- « des choses qu'on ne saur ait d'aucune manière mener à bonne fln par soi-m ême» :A ristote n'évoque pas tant les buts que nous ne pouvons réaliser sans l'aide d'autrui que ceux qui ne dépendent pas du tout de nous et dont nous sommes pure­ ment speaateurs.

Que nous rappelle ici Aristote sur le rôle d'au­ trui dans notre contaa avec la réalité ?. »

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