Aristote et l'amusement
Publié le 31/08/2014
Extrait du document

Aristote invite ici à ne pas s'égarer dans le simple amusement, à ne pas y perdre trop de temps. L'amusement a son utilité, mais il convient de ne pas lui accorder une importance excessive : il nous éloignerait de la possibilité d'accéder au bonheur. L'amusement confère un plaisir passager, mais le plaisir, pour Aristote, reste distinct du bonheur.

«
Plan
Introduction
1.- L'amusement n'est pas un but de l'existence
II.- L'amusement n'est qu'un moyen
III.
-Bonheur et vertu
Conclusion
CORRIGÉ
[Introduction]
L'enfant consacre une grande partie de son temps à s'amuser, et il est
fréquent que l'adulte éprouve ensuite une certaine nostalgie de l'amuse
ment.
Mais ce dernier, d'après ce qu'affirme ici Aristote, ne peut consti
tuer le but de l'existence, qui doit être orientée par la recherche
du véri
table bonheur.
Seule la vie vertueuse est heureuse, et il est clair que
1 'exercice de la vertu implique un sérieux absent de
1' amusement.
[1 -L'amusement n'est pas un but de l'existence]
Dès le début du texte, Aristote affirme une différence entre bonheur et
amusement.
Bien que ce dernier terme n'ait guère été l'occasion de défi
nitions philosophiquement très élaborées, on y comprendra la distraction,
le plaisir immédiatement provoqué par des activités relativement simples
et futiles -et c'est bien cette absence de profondeur qui lui interdit
d'être le but de l'existence.
On constate en effet une disproportion gênante entre les souffrances
qu'implique le travail mené dans l'existence et l'amusement.
Si la vie, en
général, n'est pas amusante, considérer l'amusement comme son seul but
paraît dérisoire.
On peut désirer s'amuser (pour s'extraire du travail et de
la souffrance) ou en avoir envie, mais l'amusement ne constitue qu'un
répit, et non
un but définitif.
Au point qu'une telle attitude est indigne de l'homme «normal» ou
rationnel : elle ne peut satisfaire que l'enfant (qui n'est pas encore totale
ment rationnel) ou l'insensé (qui est en dehors de la raison)
; eux seuls
acceptent d'accomplir des efforts dans le seul but de s'amuser ensuite,
parce qu'ils méconnaissent par
«nature » le vrai sens de l'effort aussi
bien que le vrai but de l'existence.
Celui-ci ne peut être que le bonheur, parce que rien ne se propose
comme son au-delà possible.
Au contraire, il y a toujours un au-delà de.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Aristote: bonheur, vertu et amusement
- Etude de texte : Aristote le bonheur ne consiste pas dans l'amusement
- ARISTOTE: Bonheur et amusement
- Aristote: Bonheur et Amusement
- Aristote: Ethique à Nicomaque : Bonheur et amusement