Aristote et la justice
Publié le 10/01/2004
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Aristote procède en deux temps. Tout d'abord, il montre les limites de la loi. Elle ne peut pas tout régler, car elle est par définition générale, et les cas sont particuliers et changeants. Il fait à ce propos une comparaison avec l'architecture : la règle des maçons peut mesurer les courbes. Elle sert d'illustration pour montrer ce qu'est un décret. Celui-ci particularise la généralité de la loi, qui est donc comparée à une règle droite. L'équitable permet ainsi une meilleure réalisation de la justice. Puis, Aristote en déduit la nature de l'homme équitable : c'est un état d'esprit qui consiste à éviter les excès. L'homme équitable n'est pas rigoriste, il sait faire la part des choses et peut prendre moins que ce qui lui revient, sans pour autant se porter préjudice.

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II - LES ETAPES DE L'ARGUMENTATION
Aristote procède en deux temps.
Tout d'abord, il montre les limites de la loi.
Elle ne peut pas tout régler, car elle est par définition générale, et les cas sont particuliers et changeants.
Il fait àce propos une comparaison avec l'architecture : la règle des maçons peut mesurer les courbes.
Elle sert d'illustrationpour montrer ce qu'est un décret.
Celui-ci particularise la généralité de la loi, qui est donc comparée à une règledroite.
L'équitable permet ainsi une meilleure réalisation de la justice.
Puis, Aristote en déduit la nature de l'homme équitable : c'est un état d'esprit qui consiste à éviter les excès.L'homme équitable n'est pas rigoriste, il sait faire la part des choses et peut prendre moins que ce qui lui revient,sans pour autant se porter préjudice.
III - EXPLICATION
A - La loi ne peut prévoir tous les cas
L'évolution des techniques, des mœurs mais aussi la particularité des situations (cas de détresse sociale parexemple) incite à l'adapter aux circonstances.
Cette image éclaire le propos d'Aristote.
On voit que l'équitable n'est pas contre la loi, mais qu'il permet del'améliorer en la rendant plus juste, comme la règle souple permet de meilleures mesures.
B - L'homme équitable est juste, car mesuré et supérieur à la justice de la loi générale.
En effet, il est capable de bien s'adapter aux circonstances.
Il peut parfois arriver que la stricte application de la loigénérale conduise paradoxalement à des décisions dont on pourrait contester le caractère juste.
En ce sens, onpeut bien parler d'une forme supérieure de justice pour définir l'équité.
C - La pratique de l'homme équitable consiste donc essentiellement à savoir bien évaluer la particularité descirconstances de l'acte
Il doit se garder des excès de sévérité ou, à l'inverse, de laxisme.
Prendre moins que ce qui lui revient sans nier la loi.
L'homme équitable est un homme mesuré.
IV - ESSAI
Il est paradoxal de parler d'une application injuste de la loi, car celle-ci dit ce qui est juste.
Il suffit donc de la suivreet d'évaluer les cas particuliers en fonction d'elle.
Mais on peut mal juger.
En effet, l'application de la loi n'est pas automatique : elle demande du jugement, car il fautfaire coïncider le principe avec la situation individuelle.
Il est nécessaire d'évaluer toutes les données pour bien juger.
On pourra ainsi ne pas poursuivre un vol denourriture, si la personne est dans la détresse.
On pourra dans ce cas trouver des circonstances atténuantes.
V - DES REFERENCES UTILES
Aristote:Ethique à Nicomaque
Hegel :Principes de la philosophie du droit
VI - LES FAUSSES PISTES
Croire que l'équité s'oppose à la loi.
VII - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR
Texte classique permettant des développements sur des sujets actuels..
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