Aristote: En menant une existence relâchée
Publié le 27/02/2008
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POUR DÉMARRER C'est par l'action que se forge le véritable caractère de l'homme, nous dit ici Aristote. L'homme se fait par ses actes, et ce délibérément : telle est la leçon philosophique, très moderne, que nous livre ce texte. Notez également que ces lignes s'opposent à l'idée grecque selon laquelle nul n'est méchant volontairement. CONSEILS PRATIQUES Notez bien qu'Aristote utilise systématiquement des exemples de mauvaise conduite pour justifier son argumentation. vous expliquerez soigneusement les termes et expressions importants qui fondent la démonstration, et en particulier : personnellement responsables, injuste, action particulière, esprit singulièrement étroit, volontairement. Ces termes vous donnent véritablement la clef de la pensée d'Aristote. BIBLIOGRAPHIE ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, Garnier-Flammarion. KANT, Critique de la raison pure, Quadrige-PUF, pp. 398-399.
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La deuxième partie est faite d'une illustration de la thèse par un exemple : le sportif acquiert ses capacités par lapratique.Elles ne seraient rien sans un entraînement qui les fait surgir graduellement pour les inscrire dans le corps.
De même sur le plan moral, nous sommes créés par nos actes dont notre âme finit par devenir le reflet et larésultante.
Les qualités morales dérivent de l'exercice au bout duquel elles imprègnent notre caractère à titre de dispositionsconstantes.
L'auteur met donc l'accent sur la nature acquise du caractère, celui-ci étant forgé par nos actes et leur réitération.
C -La troisième partie "en outre ...
injuste" élargit la thèse initiale, la complètant par l'introduction explicite du thème dela volonté.En effet, si je suis injuste ou immoral, c'est parce que je l'ai décidé.
Ainsi je suis libre de choisir mon caractère, cequi relativise l'aspect mécanique de la production de la personnalité par les actions accomplies.
III - LES REFERENCES UTILES.
PLATON : Nul n'est méchant volontairement.FREUD : Introduction à la psychanalyse.KANT : Fondements de la métaphysique des moeurs.
III - LES FAUSSES PISTES.
Le texte ne présente pas de difficultés insurmontables.
Il fallait saisir la cohérence et la logique de cet extrait enmontrant comment se distribuent l'acte, le caractère, la responsabilité les uns par rapport aux autres.Il fallait aussi éviter de banaliser la pensée de l'auteur en la ramenant à des considérations proverbiales telles que"c'est en forgeant qu'on devient forgeron".
Né à Stagire (Macédoine) en 384 av.
J.-C., mort à Chalcis (Eubée) en 322.Fils du médecin Nicomaque, il vint à Athènes et suivit l'enseignement de Platon, de 367 à 347.
A la mort de sonmaître, et mal vu à Athènes en sa qualité de Macédonien, Aristote fonda une école à Axos, en Troade.
La morttragique de son ami Hermias, livré aux Perses, l'obligea à se retirer à Lesbos.
En 342, Philippe, roi de Macédoine, luiconfia l'éducation d'Alexandre.
A l'avènement de celui-ci au trône, en 335, Aristote revint à Athènes, et y fondal'École du Lycée, que l'on a appelée école péripatéticienne, parce qu'Aristote y devisait avec ses élèves, tout en sepromenant.
A la mort d'Alexandre, en 323, Aristote quitta Athènes et se retira dans l'île d'Eubée.
Il redoutait le sortde Socrate et voulut « épargner aux Athéniens un second attentat contre la philosophie ».
En effet, l'Aréopage lecondamna à mort par contumace.
Il mourut au mois d'août.
Aristote peut disputer à Platon le titre de plus grandphilosophe de tous les temps.
Son intelligence ne fut pas seulement d'ordre philosophique, elle fut universelle.Aristote est le fondateur de la logique, de l'histoire de la philosophie, de l'anatomie et de la physiologie comparées.En philosophie, il est disciple de Platon, mais son sens d'observateur lui permet de replacer le platonisme dansl'ensemble des systèmes connus et de modifier certaines affirmations platoniciennes, notamment la théorie de lahiérarchie des idées.
Aristote en déduit la logique, établie sur la structure et les relations des concepts, les relationsétant ramenées au rapport des genres et des espèces.
Il distingue dix catégories, qui sont les genres les plusgénéraux dans lesquels se classent les objets de la pensée : substance ou essence, quantité, relation, qualité,action, passion, lieu, temps, situation et manière d'être.
Ce sont les points de vue à partir desquels l'esprit peutconsidérer les choses.
Les catégorèmes se rapportent aux modes généraux, qui permettent d'énoncer une choserelativement à une autre ; ils sont cinq : le genre, l'espèce, la différence, le propre et l'accident.
L'expérience estindispensable à l'entendement, et Aristote, pour qui l'activité et le mouvement ont une grande importance, nepartage pas la théorie de l'idée éternelle, abstraite et immuable.
La réalité est le résultat d'un mouvement de lamatière vers la forme.
C'est l'acte, c'est-à-dire l'être dans son plein achèvement, dans sa réalisation parfaite, paropposition à la puissance.
La fleur est puissance du fruit et acte du bouton.
Dieu, étant pensée pure et sansmatière, est l'acte pur.
La nature est un effort de la matière vers la pensée, vers l'intelligence, vers l'acte pur.
Dieu,.
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