Aristote distingue l'homme des animaux de trois manières : par la vie sociale, par le langage et par la conception du juste et de l'injuste.
Publié le 21/09/2012
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Aristote met donc en évidence trois différences entre l'homme et les animaux qui non seulement le distingue d'eux, mais qui de surcroît font apparaître ce qui caractérise l'homme en propre. Définir, c'est toujours distinguer ; découvrir l'identité passe presque toujours par la mise en évidence des différences. L'homme est un animal politique, doué de la parole grâce à laquelle il peut communiquer certes, mais surtout exprimer des idées que les animaux n'ont pas, celles du bien et du mal, du juste et de l'injuste. On n'est donc pas loin ici de l'homme comme animal raisonnable dans la mesure où disposer
du logos, c'est disposer de la parole en tant qu'elle permet d'exprimer des idées que nous ne pourrions pas avoir sans esprit ou raison. Seulement, cette définition ne doit pas cacher son ambiguïté : si elle définit l'homme en son essence, elle n'en exclut pas moins tous les membres de l'espèce humaine qui ne sont pas devenus humains parce qu'ils ne vivent pas en société politique, celle précisément où l'on s'exprime au sujet du juste et de l'injuste parce qu'on y vit selon le juste et l'injuste. On n'est pas un homme, on le devient par la vie sociale et politique. Or, dire que l'on ne devient un homme qu'au sein de la vie sociale, c'est dire que l'on ne devient un homme qu'au sein d'une culture déterminée puisque toutes les sociétés ont une culture propre. Voilà pourquoi les hommes sont si différents les uns des autres : ils ne deviennent hommes qu'au sein d'une société, donc d'une culture, or les cultures sont différentes les unes des autres et elles déterminent les individus dans leur langue, leur manières d'être, de se comporter, de penser, de sentir, de telle sorte qu'ils finissent pas tous se distinguer les uns des autres. L'homme n'advient à lui-même qu'au sein de la culture, or la culture est dénaturante, aliénante en cela qu'elle transforme très fortement les individus qui sont en sont sein de telle sorte qu'elle les distingue à la fois de ceux qui appartiennent à d'autres cultures et entre eux au sein d'une même culture.
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