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Aristote commentaire seconds analytiques

Publié le 12/12/2012

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Le texte étudié est extrait du chapitre 19 du livre 2 des Seconds Analytique d'Aristote. Il y est question de la perception sensible, c'est à dire de cette faculté de réception de la matière sous une forme. Il est avancé que la perception sensible est constitutive de la connaissance des principes : c'est en prenant acte des données de l'expérience sensible que l'intellect parvient à produire la connaissance par une démarche d'abstraction. L'homme d'expérience est souvent assimilé à la sagesse et à la connaissance pourtant l'expérience nous enseigne que la perception sensible peut être source d'erreur. Dès lors peut-on penser la perception sensible comme constitutive de ma connaissance? La connaissance désigne ce rapport de la pensée à la réalité extérieure et engage la notion de vérité comme adéquation de l'esprit et de la chose et par principes il faut entendre les premières notions dont en découle d'autres. Ce texte se compose de trois grandes étapes qui se succèdent : la première est la mise en place de la thèse (premier paragraphe) et l'analyse de la perception sensible chez les animaux (second paragraphe), la seconde, est la manière par laquelle la sensation aboutit à l'art et à la science et la troisième montre que la perception du particulier contient en puissance l'universel. En premier lieu, Aristote énonce catégoriquement que la connaissance des principes n'est pas innée et latente : « nous ne pouvons pas posséder une connaissance innée des principes «.. Il ajoute également que ces principes ne peuve...
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« irréfléchie soit d’une impression sensible et évanescente de l’objet perçu contrairement à ceux qui ont une « persistance de l’impression sensible dans l’âme ».

Quand une même perception sensible est répétée plusieurs fois, une autre démarcation que celle entre les animaux dont l’impression sensible persiste et ceux chez qui elle ne persiste pas, est a faire : chez certains va se former une notion tandis que chez d’autres non.

Chez ceux là chez qui va se former une notion, la présence matérielle de l’objet ne sera pas requise pour que l’animal se représente l’objet : c’est l’imagination c’est à dire la faculté de se représenter une image d’une chose non requise matériellement, de conserver les souvenirs et de les rappeler.

C’est à ce moment qu’intervient la mémoire qui ajoutée à la notion d’imagination permet de situer les images dans le temps.

La combinaison de la faculté d’imagination et de celle de se souvenir crée l’expérience : une expérience est définie par la répétition de souvenirs et fait donc déjà appel à une certaine faculté de l’intelligence qu’est l’acte de synthèse.

L’expérience est le point charnière entre l’animal et l’homme : le premier a accès à une expérience primaire tandis que l’être humain possède une expérience aboutie.

C’est par cette même expérience, dans laquelle est contenu en puissance l’universel chez chaque individu, qu’advient l’art (« technè » qui est un art entendu au sens pratique, une production matérielle) et la science (« episteme » dont le but est d’atteindre l’essence des choses et les causes).

L’art est envisagé « en ce qui regarde le devenir » car il est associé à la production qui a en vue un résultat extérieur a elle-même.

L’art est en acte au sens où c’est l’homme qui donne forme à partir de matière à une œuvre tandis que la science s’intéresse aux causes et à la substance.

Tout deux ne sont pas des connaissances auto suffisante mais nécessitent la connaissance des principes.

Ceux ci ne sont ni appris, ni innés mais sont le résultat naturel (non intellectif) des perceptions sensible. Dans la première phrase du quatrième paragraphe, Aristote reprend le premier paragraphe « Ces habitus » que sont la mémoire, l’imagination, l’expérience sont acquis par la perception sensible et non innés, en tant qu’ils seraient préalable à l’expérience, ou découlant de faculté telle que l’intelligence.

La métaphore de la bataille illustre le processus du passage de la sensation à la science, du particulier à l’universel et introduit le dernier paragraphe.

En effet chaque perception sensible porte sur le particulier mais la sensation contient également en puissance l’universel : l’homme que je vois est Callias et seulement lui en tant qu’il est un individu singulier mais il porte aussi en lui la notion d’Homme qui elle est universelle.

Si d’autres notions universelles contenus dans des perceptions similaires « s’arrêtent » alors 2. »

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