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Apprendre, est-ce seulement s'informer? (LA CONNAISSANCE ET LA RAISON)

Publié le 30/06/2015

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SUJET PROCHE

No 7 A

Constater, est-ce s'instruire? Nouvelle Calédonie, sept. 90, CDE

   Ici, l'opposition est à travailler entre:

·      un rapport sensible ou empirique (le constat);

·      une activité intellectuelle (cf. sujet n° 14).

   Constater suppose que l'objet soit donné : il se propose de lui-même à un esprit qui demeure passif. S'instruire au contraire implique une curiosité, une volonté, une activité. Cf. sujet n° 11, pour ce qu'il y a d'activité dans l'expérience au sens scientifique (on peut montrer qu'une connaissance fondée sur le constat pur et simple est en fait pré-copernicienne. Cf. Kant).

   De plus, le constat peut être répétitif et tautologique: je me contente de constater que d'une année sur l'autre, « le monde va toujours aussi mal « — alors que s'instruire désigne une progression, un processus cumulatif (je suis plus instruit à tel moment qu'à tel autre).

 

   C'est pourquoi le simple constat, même multiplié, ne modifie pas le fonction­nement intellectuel (qu'il confirme même dans ses illusions), alors que s'instruire suppose l'acquisition constante de modes de structuration qui enrichissent la pensée.

« III.

APPRENDRE, S'INFORMER: POURQUOI? - Ce qui résulte de l'apprentissage est un savoir (pratique, technique, théorique), c'est-à-dire un acquis durable (même s'il nécessite un entretien périodique), susceptible de conférer un pouvoir, ou du moins une efficacité (cf.

sujet n° 8).

-L'accumulation des informations ne constitue pas un savoir authentique­ tout au plus un stock d'exemples ou d'arguments pour alimenter une discussion ou briller dans. »

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