Apologie Socrate résumé
Publié le 20/05/2023
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«
ETUDE DE APOLOGIE DE SOCRATE
, DE PLATON
INTRODUCTION
Platon Athènes, ( 428 av.
J.C - 348 - av.
J.C ) , est un philosophe grec, contemporain de la démocratie
athénienne et des sophistes, qu'il critiqua vigoureusement.
Il reprit le travail philosophique de certains de ses
prédécesseurs, notamment Socrate, Parménide, Héraclite et Pythagore, afin d'élaborer sa propre pensée.
Dans
l’Apologie de Socrate, Platon rapporte les plaidoyers de Socrate lors de son procès en -399 à Athènes qui
déboucha sur sa condamnation à mort.
En 399 avant Jésus Christ, à Athènes, Socrate comparut devant le Tribunal
de la Cité.
C'est la première fois dans sa vie que Socrate, comme il le rappelle au début de l'Apologie comparaît
devant un tribunal alors qu'il était âgé de 70 ans environ.
Dans ce type de procès, il n’y avait pas de peine établie
par la loi.
C'est l'accusateur qui devrait proposer une peine à la fin de l'acte d'accusation.
Et si le jury reconnaissait
que l'accusé était coupable, une nouvelle étape du procès commençait.
Et les deux parties pouvaient alors, soit
chercher à justifier la peine proposée, soit la récuser en proposant une peine alternative.
Ce n'est qu'après que les
juges votaient une seconde fois pour choisir entre les deux propositions venant des deux parties.
Le procès que Platon prétend rapporter dans l'Apologie a bien cette structure.
Dans un premier discours (Apologie
17a-35d), Socrate présente sa défense face à l'accusation portée contre lui.
Et dans un second discours (Apologie
36e-38b), Socrate propose une peine de substitution.
I-) RESUME DE L'ŒUVRE
Socrate était parvenu à l’âge de soixante-dix ans lorsqu’il fut accusé par MELETOS, ANYTOS et LYCON de
ne pas reconnaître les dieux de l’État, d’introduire de nouvelles divinités et de corrompre ainsi la jeunesse.
Il argue
de son innocence sans le fard et sans le lustre d’une rhétorique pourtant si prisée en son temps.
Avec sa
désemparante ironie, avec son art consommé de la dialectique, Socrate ne ménage ni ses juges ni l’assistance : il
leur démontre sans complaisance leur cécité, morale et politique, comme il s’est efforcé toute sa vie de révéler à
ses concitoyens l’incohérence de leurs opinions et de leur conduite.
Socrate commence sa défense en repoussant
l'art rhétorique de ses accusateurs au profit de sa manière de parler, simple, et apparemment sans calculs.
Eux sont
préoccupés par le style, lui par la vérité.
Il souhaite ensuite déconstruire leurs accusations, et pour ce faire, il
procédera en deux temps : en désamorçant d'abord les accusations anciennes et bien ancrées dans l'imaginaire
collectif, puis les accusations récentes qui ont donné lieu au procès.
La peine requise contre lui était la mort.
Le
principal accusateur, Mélètos, était un mauvais poète qui, poussé par Anytos, se chargea de déposer la plainte au
greffe de l’archonte-roi.
Anytos et Lycon la contresignèrent.
Anytos, un riche tanneur, qui avait été stratège en
409 et qui avait combattu les Trente avec Thrasybule, était un orateur influent et l’un des chefs du parti
populaire.
Si l’on en croit Xénophon (Apologie, 29), il était fâché contre Socrate, parce que celui-ci l’avait blâmé
d’élever son fils dans le métier de tanneur.
Il avait sans doute d’autres motifs plus sérieux, des motifs politiques : il
avait dû se sentir blessé par les critiques de Socrate contre les chefs du parti démocratique.
De Lycon, nous ne
DOCUMENT CONFECTIONNE PAR MONSIEUR NDOUR TEL.
77-621-80-97
savons pas grand-chose.
Le poète comique Eupolis lui reproche d’être d’une origine étrangère et Cratinos fait
allusion à sa pauvreté et à ses mœurs efféminées.
En tout cas, il semble avoir été un personnage de peu
d’importance.
Dans ce concert d’accusateurs, Mélètos représentait les poètes, Anytos les artisans et les hommes
politiques, Lycon les orateurs, tous gens dont Socrate, en mettant leur savoir à l’épreuve, avait choqué
l’amourpropre et suscité les rancunes.
Socrate, en butte à toutes ces haines, ne se fit pas illusion.
Mais, bien qu’il
s’attendît à être condamné, il continua à s’entretenir à l’ordinaire avec ses disciples de toutes sortes de sujets
étrangers à son procès.
Comme son ami Hermogène s’étonnait (Apologie de Socrate, par Xénophon, 3 et 4) qu’il
ne songeât pas à sa défense : « Ne te semble-t-il pas, répondit-il, que je m’en suis occupé toute ma vie ? – Et
comment ? En vivant sans commettre aucune injustice.
» Et comme Hermogène lui objectait que les tribunaux
d’Athènes avaient souvent fait périr des innocents, il répondit qu’il avait par deux fois essayé de composer une
apologie, mais que son signe divin l’en avait détourné.
D’après Diogène Laërce, Lysias lui aurait proposé un
plaidoyer qui aurait sans doute emporté l’acquittement.
Il le refusa en disant : « Ton discours est fort beau, mais ne
me convient pas.
» Ce discours était sans doute composé suivant les règles de la rhétorique et visait à exciter la
pitié des juges.
C’est ce que Socrate ne voulait pas.
Il se défendit lui-même dans un discours qu’il n’écrivit pas,
mais qu’il avait dû néanmoins méditer à l’avance.
Il y montra une fierté de langage qui frappa ses amis aussi bien
que ses juges.
« D’autres, dit Xénophon, ont écrit sur son procès, et tous ont bien rendu la fierté de son langage,
ce qui prouve que c’est bien ainsi qu’il parla.
».
Condamné à soixante voix de majorité sur cinq cents ou cinq cent
un, votants, et invité à fixer sa peine, il refusa de le faire, pour ne pas se reconnaître coupable, dit Xénophon.
Il
demanda même, d’après Platon, à être nourri au prytanée.
Cette demande parut être une bravade au jury, qui le
condamna à mort à une majorité plus forte.
Conduit en prison, il dut y attendre un mois le retour de la théorie
envoyée à Délos ; car il n’était pas permis de mettre quelqu’un à mort entre le départ et le retour des députés qui
allaient sacrifier chaque année dans l’île sainte.
Il eût pu s’évader de sa prison.
Il refusa de le faire.
Il continua à
s’entretenir avec ses disciples admis dans sa prison jusqu’au retour de la galère sacrée.
Il but alors la ciguë et
mourut avec une sérénité qui couronnait dignement une longue carrière consacrée à la science et à la vertu.
Le
tribunal des Héliastes qui jugea Socrate se composait de 6000 membres élus par le sort, 600 par tribu.
Mais ils ne
siégeaient pas tous à la fois ; d’ordinaire la cour se formait de 500 ou 501 juges, quelquefois de 1000,
quelquefois de 300 ou 400.
Le jury devant lequel Socrate comparut comprenait 500 ou 501 juges.
La
condamnation de Socrate ne pouvait manquer d’être discutée.
S’il avait contre lui des juges prévenus dès
longtemps contre les sophistes avec lesquels on le confondait, et des démocrates qui ne lui pardonnaient pas ses
critiques contre le régime de la fève, il avait pour lui tous ceux qui le connaissaient bien et en particulier des
disciples fervents comme Antisthène, Eschine, Xénophon et Platon.
Ceux-ci ne tardèrent pas à prendre la
défense de leur maître, et c’est pour le faire connaître tel qu’il était que Platon écrivit son Apologie.
Il est bien
certain les divergences entre l’apologie de Platon et celle que composa plus tard Xénophon le montrent d’une
manière assez claire que Platon, pas plus que Xénophon, ne reproduit pas les paroles mêmes de Socrate devant
ses juges.
Il a dû pourtant en reproduire l’essentiel et réfuter à peu près comme lui les griefs des accusateurs ;
autrement le nombreux public qui avait entendu Socrate aurait pu l’accuser de mensonge et ruiner ainsi l’effet de
son ouvrage.
D’ailleurs Platon ne pouvait mieux faire pour défendre son maître que d’en présenter à ses lecteurs
une image aussi exacte que possible.
Aussi l’on peut croire qu’en s’appliquant à faire revivre la figure de son
maître vénéré, il en a reproduit les traits avec une grande fidélité.
II-) LES ACCUSATEURS ET ACCUSATIONS CONTRE SOCRATE
Au cours du procès relaté dans l'Apologie, Socrate cite à deux occasions les noms de ses accusateurs :
MÈLÈTOS qui porta et déposa officiellement la plainte, appuyé par les deux autres accusateurs est un jeune poète
falot et l’orateur LYCON a été payé pour rédiger l’acte d’accusation, ANYTOS (un homme politique qui s'était
enrichi grâce au tannage des peaux).
1-) La corruption de la jeunesse (24b-25c)
Dans une ville comme Athènes au IVè siècle av.
J.-C., soucieuse de la bonne éducation de ses futurs citoyens, la
corruption de la jeunesse (on dirait peut-être, aujourd'hui, le "détournement de mineurs") constitue un crime grave.
Contrairement à l'idée reçue, Athènes réprouvait les relations homosexuelles (bien qu'elles n'aient pas été,
semblet-il, explicitement incriminées).
Néanmoins, l'union charnelle entre un élève et son pédotribe (professeur
de gymnastique, mais aussi entraîneur, diététicien etc.) étaient tolérées au titre d'une "initiation sexuelle" (le
pédotribe éduque tout le corps, y compris cet aspect).
Des passages entiers, chez Platon (voir notamment le
DOCUMENT CONFECTIONNE PAR MONSIEUR NDOUR TEL.
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Charmide et le Banquet), visent à défendre l'homosexualité, et s'appuient justement sur cette tolérance : Socrate
entretient certes des relations....
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