ANTHOLOGIE LITTERAIRE : LE ROMANTISME LES ALÉAS DE L’AMOUR ET DE SES SENTIMENTS

« opinion, c'est pourquoi les œuvres choisies sont différentes mais complémentaires.

Quand l'un parle d'amour passionnel, l'autre évoque l'amour de la nature ; demême lorsque l'on lit une des œuvres, on se rend compte que plusieurs sentiments s'entremêlent.

Ce corpus est, de cette façon, riche en matière de sentiments etd'amour, car tout les auteurs ne voient pas ce thème du même oeil. Organisation du recueil : Vous avez pu constater dans la table des matières les différents points que nous allons, ou avons abordé.

Tout d'abord dans la préface nous vous avons expliqué cequ'était, pour nous, le romantisme et pourquoi nous avons choisi le thème de l'amour et des sentiments pour réaliser cette anthologie.

De même vous avez puremarquer ci-dessus la présentation du corpus de textes que nous avons choisi et qui seront organisés de telle manière à ce que tout soit bien claire.

Tout d'abord ilsseront classés par ordre alphabétique des auteurs (que vous pouvez retrouver dans la table des matières) et ils occuperont chacun une page ou deux, selon leurslongueurs.

Pour chaque œuvre vous pourrez lire la biographie de l'auteur qui l'a écrite et la raison qui nous a poussée à les sélectionner pour notre anthologie.

Deplus nous avons pris le soin d' associer à chaque œuvre une illustration qui la caractérise ou qui la représente d'une certaine manière, sous forme d'un dessin, d'untableau ou même d'une photographie.Enfin, pour finir, nous vous proposerons une confrontation entre les textes et entre les auteurs, de façon à ce que vous puissiez vous faire une idée de la diversité denotre thème. Dans ce passage ,le héros du roman raconte comment il est tombé éperdument amoureux d'une inconnue dans un bal à Tours et comment son intuition l'a conduitdans une vallée de La Touraine où elle habite.

Félix ne sait rien d'elle mais il a l'intuition d' une mystérieuse correspondance entre cette femme et ce paysage qu'ildécouvre.

Pour Félix, elle ne saurait vivre ailleurs.

Si cette femme, la fleur de son sexe habite un lieu dans le monde, ce lieu, le voici. A cette époque, je m'appuyai contre un noyer sous lequel, depuis ce jour, je me repose toutes les fois que je reviens dans ma chère vallée.

Sous cet arbre confident demes pensées, je m'interroge sur les changements que j'ai subis pendant le temps qui s'est écoulé depuis le dernier jour où j'en suis parti.

Elle demeurait là, mon cœurne me trompait point : le premier castel que je vis au penchant d'une lande était son habitation.

Quand je m'assis sous mon noyer, le soleil de midi faisait pétiller lesardoises de son toit et les vitres de ses fenêtres.

Sa robe de percale produisait le point blanc que je remarquai dans ses vignes sous un albergier.

Elle était , commevous le savez déjà, sans rien savoir encore, le LYS DE CETTE VALLEE, où elle croissait pour le ciel en la remplissant du parfum de ses vertus.

L'amour infini, sansautre aliment qu'un objet encore entrevu dont mon âme était remplie, je le trouvais exprimé par ce long ruban d'eau qui ruisselle au soleil entre deux rives vertes, parces lignes de peupliers qui parent de leurs dentelles mobiles ce val d'amour, par les bois de chênes qui s'avancent entre les vignobles sur des coteaux que la rivièrearrondit toujours différemment, et par ces horizons estompés qui fuient en se contrariant.

Si vous voulez voir la nature belle et vierge comme une fiancée, allez là parun jour de printemps ; si vous voulez calmer les plaies saignantes de votre cœur, revenez-y par les derniers jours de l'automne ; au printemps, l'amour y bat des ailes àplein ciel ; à l'automne, on y songe à ceux qui ne sont plus.

Le poumon malade y respire une bienfaisante fraîcheur, la vue s'y repose sur des touffes dorées quicommuniquent à l'âme leurs paisibles douceurs.

En ce moment, les moulins situés sur les chutes de l'Indre donnaient une voix à cette vallée frémissante, les peupliersse balançaient en riant, pas un nuage au ciel, les oiseaux chantaient, les cigales criaient, tout y était mélodie.

Ne me demandez plus pourquoi j'aime la Touraine ; jene l'aime ni comme on aime son berceau, ni comme on aime une oasis dans le désert, je l'aime comme un artiste aime l'art ;…sans la Touraine, peut-être ne vivrais-jeplus.

Sans savoir pourquoi, mes yeux revenaient au point blanc, à la femme qui brillait dans ce vaste jardin comme, au milieu des buissons verts éclaterait laclochette d'un convolvulus , flétrie si l'on y touche. Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée, 1835 Biographie de l'auteur :C'est après une enfance solitaire qu'Honoré de Balzac (1799-1850) entreprend des études de droit puis se tourne vers la philosophie et la littérature.

Après avoir écritjusqu'à trente ans sous des pseudonymes, il publie de son nom le roman Le dernier des chouans.

Pendant vingt ans il consacre toutes ses nuits à l'écriture de laComédie humaine, qui devait rassembler 137 romans et 2000 personnages, mais il n'achève pas cette entreprise, mourant d'épuisement peu après son mariage avecMadame Hanska, l'une de ses lectrice.

Les titres les plus connus de la Comédie humaine sont La peau de chagrin (1831), Le père Goriot (1835) et Illusions perdues(1843). Pourquoi avons nous sélectionné ce texte ? Ce poème mêle l'amour passionnel entre deux personnes et l'amour de la nature et d'un lieu qui est devenu indispensable au personnage créé par Balzac.

Il retracetous les souvenirs qui restent gravés dans la mémoire de celui ci, et tout particulièrement l'envie qu'il éprouve d'y retourner régulièrement afin de retrouver tous sessens alors démultipliés.

Une touche de mélancolie se fait sentir quand il nous dévoile ses anecdotes d'enfance ou ses premiers amours qu'il a eu sous ce ciel.

Lesouvenirs de la jeune femme rejaillit en ces lieux comme un geyser.

Il éprouve une joie inébranlable lorsqu'il pénètre dans cette valée.

Ce roman Balzacien colleparfaitement aux sentiments et à l'amour qui bâtissent notre sujet. Le balcon Mère des souvenirs maîtresse des maîtressesO toi, tous mes plaisirs! O, toi, tous mes devoirs!Tu te rappelleras la beauté des caresses,La douceur du foyer et le charme des soirs,Mère des souvenirs maîtresse des maîtresses, Les soirs illuminés par l'ardeur du charbon,Et les soirs au balcon, voiles de vapeurs roses.Que ton sein m'était doux! Que ton cœur m'était bon!Nous avons dit souvent d'impérissables chosesLes soirs illuminés par l'ardeur du charbon, Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées!Que l'espace est profond! Que le cœur est puissant!En me penchant vers toi, reine des adorées,Je croyais respirer le parfum de ton sang.Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées! La nuit s'épaississait ainsi qu'une cloison,. »