Andrea del Castagno
Publié le 26/02/2010
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(Castagno, Mugello, 1421 env.-Florence 1457). Peintre italien. Il se forme dans une Florence alors dominée par Masaccio, Brunelleschi et Donatello. En 1442, à Venise, il orne de fresques la chapelle de Saint-Tarasio de San Zaccaria. Entre 1445 et 1450, il peint dans le réfectoire des bénédictines de Sant'Apollonia un mur représentant des épisodes de la vie du Christ. Avec le cycle des hommes célèbres qu'il exécute vers 1450 dans un salon de la villa Carducci à Legnaia (aujourd'hui à Sant'Apollonia), il atteint une vigueur de représentation presque rhétorique. Les fresques de l'Annunziata sont postérieures à 1451, tandis que le Portrait équestre de Niccolò da Tolentino de Santa Maria del Fiore, date de 1456.
«
CASTAGNO
1423 -1451
LA figure de cet artiste, qui fut jadis l'objet d'une sotte légende de Vasari, s'est précisée au
cours de ces dernières années par le caractère de sa grande peinture.
Non que tout ait été éclairci
quant à certaines œuvres auxquelles sa participation semblait certaine, comme la Mort de la Vierge
à la chapelle Mascoli de Saint-Marc à Venise - pour laquelle son nom est rapproché de celui
d'Andrea Mantegna -et comme ce Saint Jean d'une collection américaine que Longhi -contre
l'opinion d'Adolfo
Venturi -attribue à Andrea da Murano.
En revanche, sa présence et son
activité à
Venise aux environs de 1442 ayant été confirmées par Fiocco et par Camba (qui lui
attribuent,
l'un des fresques à San Zaccaria et l'autre une lunette en mosaïque, Saint Théodore,
à Saint-Marc), il a été possible de procéder à un examen de son œuvre grâce aux essais de Sini
baldi et de Ragghianti, et surtout an traité plus ample de Salmi qui soulève à nouveau tous les
problèmes
d'attribution et de caractère que posent les œuvres d'Andrea.
Nous ne dirons pas
que sa personnalité sort grandie de ces études, si nous la considérons par sa réputation d'initia
teur car, s'il est vrai qu'il a devancé Antonio del Pollaiolo, Botticelli, Ghirlandaio et, dans un cer
tain sens, Verrocchio et Mantegna, il est désormais impossible de croire qu'il fut l'inspirateur de
Piero della Francesca, ce qui aurait été son plus grand titre de gloire.
En effet, Longhi, par un
simple déplacement de dates, a renversé l'ordre de ces influences: c'est Piero qui a servi d'exem
ple à Andrea pour les fresques de Santa Apollonia et celles de Legnaia, dont l'exécution ne peut
remonter au delà des années comprises entre 1440 et 1450.
C'est une opinion; mais « i modi
solari e
la grandezza dello squadro figurale » (trad.
libre: le genre de lumière et la disproportion
des figures) de ces fresques révèlent l'influence de Piero, bien plus
grand peintre qu'Andrea.
·
Né en 1423 et mort en 1457, il eut le temps, au cours d'une vie si brève et avec un si petit
nombre d'œuvres, de poser aux historiens de
l'art de tels problèmes sur son graphisme et sa plas
tique qu'on ne sait pas encore s'il dessinait en fonction du mouvement ou en fonction du relief
plastique.
Ragghianti,
qui a étudié cet artiste par rapport à son émule Antonio Pollaiolo, penche
vers la deuxième hypothèse et résout le contraste, le dualisme
qui pourrait naître de la double
position ainsi créée,
par un absolu où il se plaît à découvrir la grandeur d'Andrea del Casta
gno.
En substance, nous sommes toujours dans la même position critique que Berenson, qui
r:_econnaît chez Andrea « un puissant instinct de la signification plastique, même si cet instinct
est insuffisant
pour lui faire éviter les pièges béants sous les pieds de tous les Florentins».
Nous
savons comment le génie
du dessin chez les Florentins a faibli devant ces pièges.
Andrea tient sa
force plastique
de Masaccio, et les figures de San Zaccaria, à Venise, sont bien dans la manière
de ce dernier mais, comme Andrea subit aussi l'influence de Paolo Uccello, de Piero della Fran
cesca et de Donatello, sa manière d'établir sa plastique et sa perspective se complique, surtout
sous l'influence
de Donatello, par la recherche du mouvement.
Il devient donc très difficile de
donner une définition exacte de son art.
Il apparaît dans de nombreuses œuvres d'Andrea del
Castagno
que la reproduction du mouvement dévie de la pleine réalisation plastique; ainsi se.
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