Analysez le souci et tâchez de déterminer la valeur affective de la tonalité qu'il donne à l'existence.
Publié le 15/09/2014
Extrait du document
«
néglige point ceux de ses élèves pour le succès desquels M
n'a aucun souci.
Au contraire, c'est à eux qu'il serait porté à
consacrer le
meilleur de son temps.
S'il est soucieux, c'est de
ceux-là seulement
dont le succès est incertain : il n'est pas
assuré de les conduire
au résultat désiré; il n'attend pas le
jour de l'examen en toute tranquillité.
Le souci porte donc sur l'avenir, non sur le passé.
L'échec
d'un
projet sur lequel on avait fondé de grands espoirs, des
insuccès répétés aux examens peuvent bien nous donner des
soucis, mais
en tant qu'ils nous amènent à conjecturer l'avenir:
même un échec fortuit nous porte à croire à notre malchance
et nous fait douter de nos entreprises ultérieures ; à plus forte
raison, un insuccès que nous sentons résulter de notre faiblesse
nous rend-il inquiets pour les épreuves
du lendemain.
Mais en
eux-mêmes les malheurs passés peuvent nous attrister, nous
donner du chagrin :
ils ne nous rendent pas soucieux.
Enfin, tendu vers l'avenir, le souci comporte quelque chose
d'actif.
Sans doute, nous nous soucions parfois de choses pour
lesquelles nous
ne pouvons rien : ainsi, pendant que son fris
passe un examen, la maman est toute soucieuse, et cependant,
malgré ses désirs les plus
vifs, que peut-elle pour son succès ?
Mais nous acceptons difficilement ce sentiment d'impuissance.
Alors s'avive dans les âmes croyantes la confiance en la prière;
les incroyants eux-mêmes se livrent facilement à des pratiques
superstitieuses dont ils se moquaient jusque-là; tous admettent
implicitement une certaine communion des saints et se résol
vent difficilement à reconnaître que leur bonne volonté n'aura
aucun
effet sur le dénouement attendu.
Ainsi, le souci provoque normalement l'action: parfois c'est
l'imagination seule qui s'active pour découvrir les moyens
d'éviter l'événement redouté ou bien s'épuise en conjectures ;
souvent aussi, ce sont les énergies qui se concentrent sur le
but à atteindre.
Les soucis sont donc un facteur de vie plus
intense.
Il.
- VALEUR AFFECTIVE
Par suite, au point de vue affectif, le souci n'est pas, com
me un premier aperçu aurait pu le faire croire, un état d'âme
purement douloureux.
A.
Sans doute, le souci implique bien un certain malaise
et même une souffrance qu'on désirerait voir s'évanouir avec.
»
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