Analyse Malebranche

« choses, il faudrait aussi posséder un esprit et une connaissance infinis, ce qui est impossible en soi.

Malebrache met en évidence ce raisonnement comme le montre cette phrase « les moindres choses ...un esprit infini pour les comprendre ».

Par exemple pour comprendre tous les aspects d’une théorie, il nécessiterait un amas de connaissances dans de multiples domaines qu’aucun homme ne pourra posséder en une vie.

Même les théories actuelles qu’un homme peut comprendre dans leur ensemble n’ont pas été élaborées par un seul homme mais par plusieurs.

Par exemple la théorie de Ptolémée a servi de point de départ à Coppernic, dont la théorie a ensuite aidée Kepler puis Newton.

De plus, même la mécanique de Newton qui régit la plupart des connaissances actuelles en physique semble montrer ses limites avec l’apparition d’une nouvelle forme de physique qu’est la physique quantique.

En conséquence, une théorie que l’on pensait apercevoir en sa globalité a probablement d’autres aspects que les hommes découvrent avec le temps et grâce aux nouveaux outils . C’est pourquoi l’esprit de l’homme est limité par des contraintes physiques et celui-ci ne peut avoir une connaissance exacte d’un quelconque phénomène.

Aucun être humain ne naît avec la science infuse et la découverte de particules et molécules de plus en plus petites souligne que l’homme ne connaît pas tout ce qui constitue la matière ni dans quel contexte celle-ci doit être considérée par rapport à l’univers.

Les limitations de l’esprit d’un homme, seraient causées par le fait que la capacité de son cerveau, ne lui permettent pas de manière réaliste d’envisager tous les rapports qui existent entre les choses. De cette façon, l’homme est, par la nature de son esprit, porté à ne pas envisager l’existence de ce qu’il ne voit pas ou n’arrive pas à imaginer. Le physicien Semmelweis par exemple, pour déterminer la cause du taux de mortalité anormalement élevé dans le milieu hospitalier , avait envisagé plusieurs hypothèses.

Le hasard lui a montré que la matière putride provenant d’organismes vivants ou morts était la cause de ce taux anormalement élevé alors qu’il n’avait seulement pu démontrer auparavant que seule la matière cadavérique en était la cause.

Or il existe une infinité de choses que l’on ne voit pas et il n’avait donc pas envisagé ce qu’il n’avait pas pu constater.

Et ceci est une tendance naturelle à l’homme car l’on peut raisonnablement passer son temps à envisager ce qui pourrait exister mais que l’on ne voit pas.

L’imagination de l’homme ne serait de toute façon pas assez infinie pour que la réalité se trouve dans nos hypothèses imaginées.

C’est donc la limitation de l’esprit qui fait que l’erreur fait partie des raisonnements humains.

Ne pouvant accéder à la connaissance infinie, l’homme forme forcément des raisonnements qui ont une part de d erreur .. »