analyse linéaire scène 9 partie 1 Juste la fin du monde
Publié le 12/03/2024
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«
Analyse linéaire : scène 9 partie 1
INTRODUCTION :
Auteur : Jean-Luc Lagarce est un comédien, metteur en scène et dramaturge du XXème siècle.
En
1988, il apprend qu’il est atteint du sida et se sait condamné.
Malgré sa mort prématurée en 1995, à
l'âge de 38 ans, il laisse derrière lui plusieurs dizaines de pièces qui rencontrerons un succès
posthume.
Œuvre: Lagarce écrit Juste la fin du monde en 1990.
Cette pièce est d’abord refusée par tous les
comités de lecture et ne sera montée qu’en 1999.
Elle exhibe la solitude des personnages en
décalage avec leur famille et révèle leurs propres conflits intérieurs.
Sans être totalement
autobiographique, Jean Luc-Lagarce parle aussi de son histoire dans cette œuvre en s’identifiant à
Louis le personnage principal.
Texte : Dans cette scène, le lecteur/spectateur assiste à un repas de famille au cours duquel de
nombreuses tensions apparaissent.
En effet, le retour de Louis au sein de sa famille semble révéler
les souffrances de chacune de ses membres.
Ainsi, si cette scène rassemble l’ensemble des
personnages de la pièce, c’est pour en montrer la désunion.
Problématique : Comment Lagarce met-il en évidence le caractère soudain et violent de la crise
familiale ?
Parties :
Ligne 1 à 4: La mise en scène d’un déjeuner familial ennuyant
Ligne 5 à 29: La révolte de Suzanne face aux conventions sociales et familiales
Ligne 30 à 34: La rivalité fraternelle entre Louis et Antoine
Ligne 35 à 45: L’éclatement de la famille
ANALYSE:
1ère partie :
“c’est l’après-midi, toujours été ainsi:/ le repas dure plus longtemps.
/on n’a rien faire, on étend les
jambes.”+ réplique non adressée
=> Impression de malaise
“toujours”= adverbe de répétition “itératif ”+”on n’a rien à faire”, “on étend les jambes”//
“encore”=adverbe itératif
=> Expression d’un ennui répétitif, coutumier et impression d’un silence lourd
“Vous voulez encore du café ? ”= modalité interrogative+ vouvoiement=> Catherine tente de
meubler le silence pesant
=> Le vouvoiement symbolise ici les conventions
TRANSITION : Ce sentiment de malaise perpétuel comme le poids des conventions vont conduire à
une volonté de rébellion.
2ème Partie :
“ Tu vas le vouvoyer toute la vie, ils vont se vouvoyer toujours ? “= modalité interrogative +
parallélisme
=> La réplique de Suzanne vient rompre le calme apparent du repas de famille
=> Le parallélisme témoigne du caractère impatient de Suzanne qui devient alors le symbole d’une
génération de l’immédiateté qui refuse
« Mais merde » (1.7) = vocabulaire familier
=> Présence d'une langue prosaïque qui révèle la présence d'un langage parlé et confère à la scène
une dimension comique.
« Je ne te cause pas, je ne te parle pas.
Ce n'est pas à toi que je parle » (1.8-9) = énumérations +
négations
=> Révèle le caractère excessif de Suzanne.
Cet excès la rend ridicule et participe du comique.
=>Les négations soulignent l’opposition de Suzanne à l’autorité familiale, opposition caractéristique
de l'adolescence.
=> L'énumération révèle aussi la montée en puissance de la colère.
« Il a fini de s’occuper de moi » (l.10) = troisième personne du singulier
=>Recours à la troisième personne pour parler d'une personne présente sur scène, ce qui témoigne
d une forme de déni et rend compte d'un échange difficile, impossible entre Suzanne et Antoine.
« cause » (1.8).
« parle » (l.8 et 9).
« J’ai dit » (l.I2) « tu me parles » (l.13 et 14).
« racontes » (1.19) =
champ lexical de la parole
=> Révèle une parole qui se libère et interroge la capacité de la parole.
« Comment est-ce que tu me parles » (l.13) = question rhétorique
=> La querelle s'envenime.
« Elle veut avoir l’air / C'est parce que Louis est là, c'est parce que tu es là, / tu es là et elle veut avoir
l'air » (l.15-17) = chiasme (= inverser deux groupes de mots)
=> Structure fermée qui semble révéler la volonté d'Antoine de contrôler
Suzanne.
Antoine infantilise ici Suzanne.
« Qu'est-ce que ça a à voir avec Louis.
/ Qu'est-ce que tu racontes ? » (l.18-19).
«
Qu'est-ce que tu dis » (l.2I) = modalités interrogatives
=> Confèrent une tonalité vive à l'échange et témoignent de....
»
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