analyse linéaire prologue Juste la fin du monde
Publié le 28/10/2021
Extrait du document
«
qui consiste à faire parler un mort, un animal, une chose personnifiée, une abstraction).
Nous avons donc affaire à un personnage qui est dans un entre-deux à la fois mort et
encore vivant.
- La mort à venir d'un personnage est un élément traditionnel la tragédie antique
(fatalité = destin inexorable).
L’annonce de cette mort peut se faire dès le prologue
(Antigone )
- Ce n'est pas la première fois qu'un mort assure le Prologue dans l'histoire du théâtre.
Dans Thyeste de Sénèque, l’ombre (le fantôme) de Tantale sorti des Enfers, prononce la
première tirade de la pièce.
(Résumé sur la dynastie d’Argos :
https://www.theatre-
contemporain.net/spectacles/Thyeste/videos/media/tmpurl_EC3Zi7Y2 )
Teaser du spectacle de Thomas Joly (Avignon, 2018) : https://www.theatre-
contemporain.net/spectacles/Thyeste/videos/media/Thyeste-Extraits )
→ Modernité (temporalité confuse, irréaliste ; difficulté à mettre en mots) et tradition
(un mort ouvre la pièce ; mort à venir du personnage).
Lignes 3-4
- Le personnage donne son âge : on retrouve là la fonction traditionnelle du prologue
qui consiste en l'exposition, c'est-à-dire le fait de livrer des informations.
- Louis connaissant son âge, cette information est évidemment destinée au public,
selon le procédé traditionnel de la double destination (le personnage s'adresse à lui-
même ici, mais ses propos sont en réalité destinés au spectateur).
- La phrase commence au présent d'énonciation, qui ancre le propos dans un
« maintenant » (nouveau complément circonstanciel de temps) et un lieu
problématiques, non précisés, situés à la fois avant et après la mort de Louis.
La phrase
se finit avec l'emploi du futur (« c'est à cet âge que je mourrai ») qui donne cette fois la
mort comme non advenue à partir d'un repère présent.
- Cette mort à venir, donnée comme inévitable au début de l'œuvre, s'inscrit dans la
tradition de la tragédie : le spectateur sait que le personnage tragique est généralement
voué à mourir dès le début de la pièce.
( Antigone )
→ Tradition (exposition, double énonciation, fatalité de la mort) et modernité
(brouillage des repères, personnage qui semble à la fois déjà mort et encore vivant).
Ligne 4
- Reprise de « l'année d'après » un élément du premier verset, qui montre un retour au
point de départ.
L'expression « l'année d'après » va désormais constituer un leitmotiv
(formule qui revient à plusieurs reprises - Motif musical répété dans une œuvre,
caractérisant un personnage, une situation : Pierre et le loup de Prokofiev) dans la tirade
et suggérer que la prise de parole est difficile.
Un entre-deux entre une parole qui se
répète et qui avance.
→ Modernité (difficulté à mettre en mots)..
»
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