Analyse du texte de Freud L'avenir d'une illusion Chapitre IX
Publié le 20/11/2012
Extrait du document
«
Division en parties.
Pour étayer cette thèse, Freud procède en deux temps.
Dans le premier, (début à « [...] pour
étourdir celle-ci.
»), Freud répond et s'oppose à un interlocuteur qui estime que l'illusion religieuse est
indispensable pour apaiser les souffrances humaines.
Or, pour Freud, la croyance religieuse ne remplit de
fonction consolatrice que parce que l'homme a été élevé dans un climat névrotique propre à l'état infantile :
c'est parce que son éducation l'a rendu malade qu'il a besoin d'un remède.
C'est pourquoi dans un second moment, de la ligne 6 (« Sans aucun doute [...] » à la fin), Freud montre que la
douleur qu'occasionnent la réalité et la vérité n'est pas un argument en faveur de l'illusion : c'est au contraire
en les affrontant dès l'enfance que l'homme pourra devenir adulte, et libre de toute illusion de la consolation
que procure l'illusion religieuse.
Enjeu du texte.
Il consiste à déterminer si désormais les hommes sont prêts à préférer la réalité à la sécurité
(voire le plaisir) que procure l'illusion religieuse.
II.
Développement.
Première partie
Freud ouvre son texte en prenant le contre-pied du raisonnement de son interlocuteur.
Ce dernier déduit du
caractère douloureux de l'existence humaine, marquée au sceau de la finitude - insatisfactions, déceptions,
maladie, mort -, le caractère indispensable de la croyance religieuse.
Cette dernière est qualifiée d'illusion,
parce que, d'un point de vue rationnel, soit empirique soit scientifique, le contenu des dogmes religieux ne
relève pas de la vérité et peut même passer pour absurde.
Or, comme le montrera la fin du texte (« l'univers
hostile »), Freud ne conteste pas cette dimension douloureuse de l'existence : ce qu'il reproche à cet
interlocuteur, ce sont les « déductions » qu'il en tire.
Autrement dit, selon Freud, que l'homme souffre ne rend
pas pour autant la religion indispensable.
Si le lien n'est donc pas nécessaire entre souffrance et croyance,
comment expliquer que perdure la croyance religieuse en dépit du caractère irrationnel des dogmes qui la
fondent ?
Pour expliquer cette persistance de la croyance religieuse, Freud fait l'hypothèse (« peut-être ») suivante : la
croyance n'apaise pas un mal inhérent à l'homme, mais résulte d'une éducation qui rend l'homme malade, qui.
»
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