Analyse de la deuxième partie de Phèdre de Platon
Publié le 11/11/2012
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«
1) Définition et extension de la rhétorique : art de conduire les âmes par le truchement de la
parole, porte-t-elle sur tous les sujets et s’adresse-t-elle à tous ou bien se limite-t-elle aux
procès et aux assemblées politiques ?
(« Socrate : La rhétorique ne serait-elle donc pas (…) Phèdre : (…) ou de Thrasymaque ou
de Théodore une sorte d’Ulysse .
» 261a-c, p.273-274)
2) La rhétorique est l’art du débat contradictoire, c’est-à-dire l’art de faire apparaître les
mêmes choses avec des propriétés opposées.
(« Socrate : Peut-être .
(…) Phèdre : Tout à fait .
» 261c-d, p.274-275)
3) La rhétorique, art du débat contradictoire, ne se limite pas aux tribunaux et aux
assemblées.
Elle présuppose de connaître la vérité sans quoi elle ne peut produire de façon
assurée des illusions.
(« Socrate : L’art du débat contradictoire ne concerne pas seulement les tribunaux et le
discours au peuple (…) Phèdre : Il y a des risques .
» 261d-262c, p.275-277)
2.
La dialectique : sa nature et ses procédés.
(« Socrate : Veux-tu donc examiner, dans le discours de Lysias (…) leur apporter des cadeaux
comme à des rois ? » 262c-266c, p.277-285)
a) Retour au discours de Lysias.
Socrate le juge fautif.
(« Socrate : Veux-tu donc examiner (…) Phèdre : Oui .
» 262c-263a, p.277)
b) La division des matières de la rhétorique.
Celles pour lesquelles il y a accord dans la foule
n’appartiennent pas à la rhétorique au contraire de celles pour lesquelles il y a désaccord.
(« Socrate : N’est-il pas évident pour tout le monde (…) Phèdre : Assurément .
» 263a-c, p.277-
278)
c) L’amour : matière à désaccord appartient au domaine de la rhétorique.
(« Socrate : Eh bien, dirons-nous que l’amour (…) Phèdre : (…) le plus grand des biens ? »
263c-d, p.279)
d) L’exigence de définition.
Socrate a bien défini l’amour lors de son premier discours et non
Lysias.
(« Socrate : Tu parles on ne peut mieux .
(…) Lis, que je l’entende lui .
» 263d-e, p.148, p.279-
280)
e) L’exigence d’unité du discours selon le paradigme du vivant.
(« Phèdre : De ma situation te voilà informé (…) Socrate : (…) comme à des rois ? » 263e-
266c, p.280-285)
1) L’absence d’unité du discours de Lysias : comparaison avec l’épitaphe du roi Midas (roi
du Phrygie au VIII °- VII ° siècle avant J.-C.
et protagoniste de mythes) dont l’ordre des vers est
indifférent au sens.
Tout discours doit être composé comme un vivant.
(« Phèdre : De ma situation (…) Tu te moques de notre discours, Socrate .
» 263e-264e,
p.280-282)
2) Examen des autres discours.
(« Socrate : Eh bien, laissons-le (…) comme à des rois ? » 264e-266c, p.282-285)
(a) La distinction entre deux espèces de folie, la folie humaine qui a pour source la
maladie et la folie divine, elle-même divisée en quatre espèces (prophétique, initiatique,
poétique et érotique) est la solution à la contradiction entre les deux discours de Socrate.
(« Socrate : Eh bien (…) Phèdre : Pour ma part, c’est sans aucun déplaisir que je l’ai
écouté .
» 264e-265c, pp.282-283)
(b) La dialectique et ses deux procédés.
(« Socrate : Eh bien, voyons à partir de cet hymne (…) comme à des rois ? » 265c-266c,
p.283-285).
»
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