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Analyse culturelle de La Préférence Nationale de fatou Diome

Publié le 06/09/2018

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III-4- Perception négative de l’africain en France

En ce qui concerne les traces liées aux mentalités dans notre corpus nous avons également constaté que Fatou Diome peint la société française comme une société ou les blancs se croient suprêmes et chosifient l’homme noir. Lorsque monsieur Dupont pose la question « Mais qu’est ce que tu veux qu’on fasse avec ça ? »P67, le mot « ça » réfère à une personne noire, une jeune dame postulant pour la garde des enfants. Cette attitude péjorative trahit sa haine pour la race noire. Tout comme son mari la maitresse de maison n’en demeure pas moins concernée par ce mépris « Avec ça on est bien avancé ma fille »P65. Les français se sont toujours fait a l’idée que l’africain est inferieur à eux, qu’il doit se mettre a leurs pieds, ce qui explique la pensée de madame Dupont selon laquelle « africain est synonyme d’ignorance et de soumission ». D’autres vont même jusqu'à traiter l’africain de mal élevé, qu’il manque de savoir. Nous observons cela lorsqu’une française dit a une africaine à la recherche de l’emploi : « je ne veux pas qu’on me bousille l’éducation de l’enfant » Page91 Cela laisse voir quelle opinion elle se fait du noir, elle ne l’apprécie pas du tout.

Bien que ces gens haïssent la race noire, ils restent quand même conscients de ce que les africains ont quelque chose de plus qu’eux : « Et puis ces gens là sont travailleurs et plus obéissants, ca n’a rien a voir avec les chipies de chez nous ». Lorsque madame Dupont dit cela à son époux Jean-Charles, ses propos sous-entendent que les français sont paresseux, le reconnaissent se rendent compte qu’ils ont besoin d’exploiter l’africain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CONCLUSION

Parvenu au terme de notre travail où il était primordial pour nous d’identifier les traces liées a des objets culturellement connotés et celles qui informent sur les mentalités dans La préférence nationale de Fatou Diome, nous avons pu identifier deux cultures principales présentes dans cette œuvre. Il s’agit de la culture africaine en général et celle du Sénégal en particulier dune part, et d’autre part la culture de la France ou immigre Diome. Dans l’identification des traces nous avons remarqué une dominance de la culture africaine. Fatou Diome utilise des noms tels Wax, basin, calebasse, yassa, thiéboudgène … qui sont des traces liées aux objets qui connotent la culture africaine, précisément sénégalaise. Elle ne néglige pas non plus la langue Wolof qui est un élément très important de la culture sénégalaise. L’onomastique que nous avons analysée dans notre travail nous informe davantage sur les cultures en présence dans l’œuvre. Nous avons également pu identifier les traits caractéristiques des mentalités. Cette identification des traces nous a amené à comprendre que chaque culture est unique, chaque culture a des habitudes qui lui sont propres et qui justifient certains comportements sociaux.

« Références bibliographiques RESUME DE L’ŒUVRELa préférence nationale est un recueil de six nouvelles, premier livre de l’écrivaine sénégalaise Fatou Diome, publié le 5 novembre 2001 aux éditions présence africaine.

Employant un style moins lourd, humoristique, à la fois captivant et divertissant, la narratrice de cette œuvre dépeint pas à pas la société africaine par le cas du Sénégal et la société française toutes deux dans leurs dimensions mentales.

C’est alors que Diome trace le parcours intellectuel d’un personnage féminin africain chargé d’une longue aventure, mettant l’accent sur les difficultés et sur les scènes de vie auxquelles elle fait face, respectivement de sa terre natale au sol français.

La première nouvelle intitulée « La mendiante et l’écolière » présente deux personnages qui s’entraident afin de survivre: une lépreuse et l’autre accueillie par une famille autre que la sienne où le chacun pour soi est au rendez-vous.

De ce fait elle épargne une somme de 2000F dans sa valise qui est découverte par Pa-dioulé, son père adoptif et est battue jusqu’à évanouissement sous prétexte qu’une fille de son âge ne pouvait pas garder une telle somme.

Pire encore celui-ci essaya de la violer le lendemain matin en lui donnant une pièce de 50F qu’il posa sur sa verge.

Elle, désireuse d’aller sous d’autres cieux, en dépit de l’amour profond qui coule entre Fallou et elle, épouse solennellement M.

Fried à la mairie de Dakar: belle occasion pour aller vers d’autres aventures en France, d’où le titre de la seconde nouvelle : «Le mariage volé ».Une fois arrivée sur le sol français, une rupture s’installe et n’ayant obtenue un certificat de nationalité de son mari, la pauvre se prendra désormais toute seule en charge sur un territoire étranger et se heurte au principe de « La préférence nationale » qui n’accorde de privilège qu’aux gens de nationalité.

Voila pourquoi dans « Le visage de l’emploi » elle est gracieusement réduite aux travaux domestiques, tour à tour par le couple Dupont comme baby-sitter et par le couple Dupire comme ménagère. La famille Dupont vis-à -vis de Fatou joue à l’intellectuel, aux êtres bien civilisés car pour eux, la race africaine est synonyme d’ignorance et de soumission, mais Fatou prouve le contraire en devenant répétitrice de Mme Dupont et le petit salaire qu’elle obtient de là lui permet de survivre.

Sur le fil conducteur, un esclavage latent se manifeste chez la famille Dupire qui l’accepte comme ménagère et la nomme « Cunégonde ».Néanmoins le zèle que M.

Dupire se donne en tant que ragotski sera réduit au néant le jour où par coïncidence il se rencontrera avec « Cunégonde à la bibliothèque » nationale de Strasbourg et apprendra de celle-ci qu’elle est au point d’obtenir son diplôme d’étude approfondie (DEA).C’est ayant atteint ce stade intellectuel que dans « Le diner du professeur » elle est en définitive victime de l’individualisme par le sexe froid. RESUME DE L’ETUDE Ce travail nous propose d’identifier les traces dans La préférence nationale de Fatou Diome.

Il s’agit en effet des traces liées à des objets qui ont une connotation culturelle d’une part et d’autre part celles qui renseignent sur les mentalités des peuples africain et européen présents dans l’œuvre.

Parcourant l’œuvre, nous nous rendons compte que Fatou Diome mentionne beaucoup plus les objets culturels de l’Afrique dont elle est descendante.

Etant donné qu’elle immigre vers l’Europe, son recueil de nouvelles autobiographique nous présente largement les mentalités africaines et européennes.

Cette œuvre est d’autant plus intéressante qu’elle se veut pluriculturelle, du fait que Fatou Diome met un accent sur le coté culturel dans l’œuvre.

En tant que migrant, elle n’abandonne pas sa culture d’origine et s’adapte à la nouvelle culture.

Au vu de son vécu en France, elle a donc à juste titre intitulé son œuvre « La préférence nationale », titre qui informe sur la mentalité.. »

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