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Analogies et différences entre un problème scientifique et un problème philosophique.

Publié le 16/09/2014

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scientifique

La première analogie, si banale qu'elle paraisse, n'en est pas moins essen­tielle. Elle consiste dans la réalité du « problème n. Dans l'un et l'autre cas, il y a problème, c'est-à-dire question à résoudre, explication à donner. La philosophie et les sciences se proposent de connaltre, et de connaltre avec certitude. 11 ne s'agit donc pas pour elles de décrire, comme le fait — à juste titre d'ailleurs — la littérature. Il faut donner une explication. C'est pourquoi, refuser à la science ou à la philosophie le pouvoir de remonter aux antécédents, c'est leur refuser toute raison d'être. La biolo­gie et la physique cherchent à expliquer la constitution du vivant ou la dynamique des corps; la psychologie cherche à rendre compte de la sensation éprouvée par notre conscience ou du sentiment de l'obligation

scientifique

« 3ï4 MÉTA PIIYSl('L'E des analogies certaines et des différences profondes entre elles :i .Nous •·ou­ drions établir un bilan des unes et des autres, mais en cherchant simple­ ment les analogies et les différences qui existent entre un probli•me scien­ tifique et un pr•}blème philosophique.

l La première analogie, si banale qu'elle paraisse, n'en est pas moins essen­ tielle.

Elle consiste dans la réalité du " problème n.

Dans l 'nn et l'antre cas, il y a problème, c 'est-it-dire question à résoudre, explication à donner.

La philoBophie et les sciences se proposent de connaître, et de connaître avec certitude.

JI ne s'agit donc pas pour elles de décrire, comme le fait -- à juste titre d'ailleurs -- la littérature.

Il faut donner une explication.

C'est pourquoi, refuser à la science ou à la philosophie le pouvoir de remonter aux antécédents, c'est leur refuser toute raison d'être.

La biolo­ gie et la physique cherchent à expliquer la constitution du vivarnt ou la dynamique des corps; la psychologie cherche à rendre compte de la sensation éprouvée par notre conscience ou du sentiment de l'obligation morale.

La science et la philosophie veulent rendre compte des faits.

Et voici une deuxième analogie : le problème scientifique et le problème philosophique sous-entendent une même foi au déterminisme (en prenant ce mot dans son ,sens le plus général).

Ils usent l'un et l'autre des mêmeE< principes rationnels : identité et raison suffisante.

.Me poser une ques­ tion au sujet de ! 'hérédité en biologie, c'est reconnaitre implicitement que des antécédents déterminent la présence de telles couleurs dans une fleur ou de telle maladie chez un homme.

Me poser une question au sujet du phénomène appelé vertige, c'est chercher si cette émotion est due avant tout à une représentation consciente, ou bien à une réaction physiologique dont je prendrais conscience ensuite.

Jusqu'ici, le problème scientîfique et le problème philosophique se présentent comme une question et non pas comme de purs faits.

Celui qui dit de tel être ou de telle propriété : « c'est ainsi '" " ne cherchons pas d'explication n; A plus forte raison celui qui s'écrierait : " c'est absurde n, renierait toule science et toute philosophie.

Ce n'est pas tout.

La Recherche exige plus qu'une simple application des principes de causalité et de raison suffisante; elle demande une méthode.

En ceci encore le problème philosophique est apparenté au problème scien­ tifique.

Point n'est besoin de démontrer l'importance de la méthode.

De­ puis que les savants ont réfléchi sur les voies à suivre, au lieu d'agir par « à peu près n et d'une manière empirique, ils ont fait faire de grand~ pas à la science.

Car le lien est étroit entre la méthode et la découverte.

~ous ne ferons pas ici un exposé de la logique des sciences.

Analyse des élément~, synthèse .constructive, induction à partir des faits, déduction; soulignons simplement lu méthode expérimentale qui, à partir d'une syn­ thèse primitive choisit des éléments, et provoque une expéric1J1ce qui confirmera -- on infirmera fa thèse entrevue.

Cbnque problème scienti­ fique apparaît donc comme un cas part.icnlier du vaste ensemble où s'exerce le savoir méthodique.

Il doit être traité avec toutes les ressources de la technique, pour que sa solution soit féconde et rigoureuse.· Mais le pro" blème philosophique n'apparaît pas sous un jour différent.

Il ne s'agit plm sans doute de trouver la formule dévelo.ppée d'un cc,;rps chimique,. »

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