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Altdorfer, Albrecht

Publié le 26/02/2010

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(vers 1480 - Ratisbonne 1538) Peintre, graveur et architecte allemand. Fils de mineur, il obtient droit de cité à Ratisbonne en 1505. Il y passera toute sa vie, en recouvrant aussi des charges publiques. Ses peintures de paysage, de petit format, dénotent l'influence de la région des Alpes danubiennes (Vue du Danube près de Ratisbonne, Munich, Alte Pinakothek; Paysage avec pont, Londres, National Gallery). Ses oeuvres monumentales le rapprochent surout de Dürer (Crucifixion, Kassel, Gemäldegalerie) et à l'agencement de l'espace caractérisant la peinture de Pacher (Histoire de Suzanne, Munich, Alte Pinakothek). Le polyptyque de Sankt Florian (démembré entre Nuremberg, Germanisches Nationalmuseum, Florence, Offices, et autres) et la Bataille d'Alexandre à Issos (Munich, Alte Pinakothek), exécuté en 1529 pour Guillaume de Bavière, sont tenus pour des chefs-d'oeuvre de la peinture allemande de la Renaissance.

« ALTDORFER vers 1480 -1538 ALORS que Dürer, porté par une éthique élevée et tout pénétré des idées de la Renaissance italienne, donne corps à sa vision plastique avec une puissance de création et d'investigation léonardesque, Altdorfer, à côté de lui, fait figure de génie des bois, de poète romantique, qui tire ses richesses des profondeurs de l'inconscient.

Le côté poétique de sa nature le rapproche de Grünewald, auquel semblent l'appai~nter sa couleur ardente et l'encombrement inquiétant de ses paysages.

Simple apparence : la ferveur religieuse de ce génie profond fait défaut à Altdorfer, dont l'art ne prend sa source ni dans le tragique conflit entre le monde spirituel du moyen âge et la forme moderne, comme chez Grüne­ wald, ni dans la conscience intellectuelle et la pensée d'une mission artistique, comme chez le grand Nurembergeois.

Il est l'un des descendants de 't'époque de Dürer; mais par l'ampleur de son imagination, par la vigoureuse spontanéité de son pinceau, par la splendeur réeliement magique de sa couleur et surtout par un sentiment de la nature, qui n'avait pas encore été exprimé auparavant d'une manière aussi forte, aussi persuasive et, en même temps, aussi intime, il occupe, parmi eux, la première place, en tant que principal représentant du style « danubien ».

Né vers 1480 à Amberg -probablement d'un peintre de Ratisbonne -il acquiert en 1505, dans cette dernière ville, droit de cité; il deviendra même, en 1519, membre du grand conseil, en 1528 membre du conseil restreint.

L'achat de maisons et de vignes atteste, tout comme son testament, qu'il tira de son art des bénéfices non négligeables.

A partir de 1526, il est archi­ tecte municipal.

Il refuse, en 1528, la dignité de bourgmestre, car il a entrepris d'exécuter, pour le duc de Bavière, une grande œuvre qui est probablement la Bataille d'Alexandre.

Il meurt en 1538.

· LA formation de son style demeure un miracle.

Il n'existait aucune tradition d'atelier, aucun acquis scolaire susceptibles de l'aider à développer son propre langage.

On trouve bien quelques prodromes du style danubien chez Mair de Landshut, chez Marx Reichlich, qui travailla dans la région de Salzbourg et au Tyrol, enfin chez les deux Fruehauf à Passau et à Vienne; m-ais il faut tenir pour décisive la rencontre d'Altdorfer et de Lucas Cranach, qui séjourna à Vienne dans les premières années du xvze siècle et dont les œuvres de début sont les premiers spécimens de style danubien.

Jorg Breu travaillait, au même moment, dans un esprit semblable.

C'est la vue des peintures de Cranach qui a dû révéler Altdorfer à lui-même.

Mais, tandis que Cranach s'étiole dans ses fonctions saxonnes, nous voyons au contraire dans l'œuvre d'Altdorfer les formes pleines de fantaisie de son aîné s'épanouir et, pour ainsi dire, atteindre leur maturité.. »

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