Albert CAMUS : L'Étranger
Publié le 22/09/2012
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L'immense succès de L'Étranger dès sa parution en 1942 n'est pas un hasard. Meursault est étranger au monde, aux autres, à lui-même ; sentiment qui se retrouve dans toute une littérature née de la guerre. Bien qu'issu de la pensée de l'absu rde que développera Camus dans Le Mythe de Sisyphe, Meursault est avant tout un personnage, une présence qui ne prouve pas, qui éprouve. D'où l'extrême éloquence de ce roman dont le style concis, clair et sobre, vient coller intimement à son objet.

«
L'Étranger marque l'incompréhension mutuelle du monde et du narrateur , Meursault.
Situa tion absurde qui mène à la mort , à une condamnation réciproque.
Le livre
De l'i ndifférence à la tragé die
M
eursault est un homme calme, indifférent , un homme
qui vit en détail.
Il travaille dans un bureau, déjeune
tous les jours chez Céleste et peut passer un dimanche entier
à
regarder par la fenêtre la vie tranquille d'A lger.
Il ne participe à rien.
Il écoute.
Il répond , et c'est tout.
Sa mère
meurt
à l'hospice.
Il assiste à l'enterrement.
Le lendemain, il
rencontre Marie avec laquelle il se baigne et fait l'amour.
Raymond, son voisin, les invite
à pique-niquer sur une plage
avec
un autre couple.
Trois Arabes cherchent à régler un
compte avec Raymond .
Bagarre .
L '
un d'eux est surpri s so litai
rement par Meursault.
Il sort un couteau.
La lame brille au
so leil.
Meursault, qui a par hasard sur lui le revolver de
Raymond, tire, aveuglé par la lumière :
"E t c'était comme
quatre coups brefs que
je frappais sur la porte du malheur.
"
Le procès
de l'indiffére nce
A
rrêté, Meursault est pri s dan s les rouages de la machine
judiciaire .
Il s'habitue à la solitude de la prison.
Il raconte
le meurtre .
Il ne se sent pas criminel.
Chez le juge, son indiffé
rence agace :
"J'ai répondu cependant que j'avais un peu perdu
l'habitud e de m'interroger et qu'
il m'était difficile de le rensei
gner." On le traite d"'A ntéchri st".
Son attitude le condamne
devant le tribunal.
Il y assiste en observateur :
"Dans un sens,
cela m'intéres sait de voir un
procès ." Le procureur l'accuse de
sa froideur pendant
la veillée mortuaire de sa mère , d'avoir eu
une liaison le lendemain de l'enterrement, d'aller au cinéma et
de rire avec sa jeun e maîtresse.
Meursault est
"un monstre
moral".
Il est condamné à mort.
En attendant l'exécution , il
cherche à n'e n être pas trop obsédé.
Dieu lui paraît "une ques
tion sans importanc e".
Il ne retrouve
le calme qu'aprè s la sortie
de l'aumônier découragé.
Enfin, dans la révolte silencieuse, il
reconnaît
le bonheur : "J'ai senti que j'avais été heureux et que
je l'étai s enco re.".
»
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