Alain: « …nous ne voulons plus d’esclaves. Nous avons formé cette idée : nous y tenons »
Publié le 17/04/2012
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Intro : L’homme est perpétuellement tiraillé entre la raison, donc sa conscience et son état animal comme l exprime Blaise Pascal dans Pensées : « L’homme est un roseau pensant «. Il est donc ballotté entre ce qu’il a le droit de faire, de ne pas faire et ses passions qui le détournent des conventions acceptables par une société : « Quand on a assez compris le mouvement naturel des passions, on s’étonne moins des difficultés et des contradictions. « C’est ainsi que les normes et valeurs qui sont, autrement dit, imposées par la culture et la société, sont en permanence remises en question que ce soit d’un point de vue culturel, politique… Elles changent donc en fonction du pays mais aussi à travers le temps. Ici, le texte philosophique d’Alain nous montre les differentes perceptions des droits de l’homme mais plus précisément de la notion de liberté et d’égalité.

«
Par ailleurs, l’esclavage dit moderne se matérialise par l’oppression du plus faible
qu’inflige le supérieur, le bourgeois sur le prolétaire.
Cette même contrainte est
comparable à la loi de la Nature c'est-à-dire la loi du plus fort mais celle-ci n’est pas
acceptable pour la communauté occidentale à cause de la morale et de l’étique c’est
pourquoi, la société est régis par des lois.
De plus, Alain parle de la religion qui prêche la générosité et l’acceptation de l’autre
mais qui par opposition est intolérante vise à vise des autres religions : « …un chef
arabe […] considérait la doctrine de la Trinité catholique comme une superstition qui
méritait la mort.
Nous avons peine à respecter la pensée de notre semblable ; mais
enfin, nous nous y efforçons ; nous sauvons le principe ».
L’auteur exprime l’idée que,
si la liberté de culte basé sur un dogme est difficilement acceptable, la liberté de
penser, elle nous permet une certaine tolérance.
Enfin, instinctivement, le rêve de tout homme est la liberté absolue comme l’homme
à l’état de nature mais grâce à la connaissance et à l’éducation, nous savons que cela
n’est pas favorable à celui-ci car cela impliquerait de la sauvagerie, de la violence et
d’insécurité : « Il est facile de louer les m œ urs des sauvages […] mais à défaut de
connaissance plus approchée, nous devons savoir, et ne jamais oublier, que la simple
et aveugle coutume établira partout, et ici même, si nous laissons faire, un régime de
crasse, de négligence et de fanatisme ».
Cela signifie aussi qu’une ;, politique
anarchique libertaire est synonyme de désordre autrement dit comme le dit
Baudelaire « Trop de liberté tue la liberté » car « l’homme est un animal dangereux
pour lui-même ».
L’auteur nous montre donc que le lien entre le signifiant et le signifié est arbitraire
car un même concept peut être associé à des images acoustiques différentes selon
les langues, la culture, la religion, le régime politique.
C’est pourquoi la complexité du
langage fait que les individus non pas les mêmes signifiés pour la liberté et l’égalité.
Il
nous fait remarquer que dans la globalité, il y a de plus en plus d’égalité entre les
hommes et de liberté mais une totale liberté n’est pas favorable à la société et à
l’homme, c’est pourquoi on instaure des règles strictes : les lois, qui ne peuvent être
remise en cause car elles proviennent de l’autorité suprême, l’état dont nous
acceptons une certaine violence nécessaire : « Certes il faut payer l’odre, même très
cher … ».
On peut donc se poser la question de la limite de cette violence légitime et
acceptable, exercée sur l’homme par l’état à travers « nos gendarmes », par exemple..
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