alain morales sociales
Publié le 09/11/2012
Extrait du document


«
Dans le domaine de l'action, quand il s'agit de mettre en oeuvre des moyens pour parvenir à une fin, choses
et êtres humains ont même statut : il s'agit de les connaître dans leurs lois de fonctionnement pour en tirer
parti.
Pourtant il existe de larges domaines de la réalité qui échappent à notre maîtrise, bien qu'ils ne nous laissent
pas indifférents.
Quel temps fera-t-il au mois de juillet ? Untel répondra-t-il à mon invitation ?
Que faire sinon attendre et croire que les choses se passeront comme je l'espère ? Ma croyance en ces cas
est-elle toujours impuissance ? N'y a-t-il pas à cet égard une différence entre l'attente concernant les choses, et
l'attente concernant autrui ? C'est ce que montre ALAIN dans le texte qui va retenir notre attention.
Pour ALAIN, si mon attente vis-à-vis des choses est vaine, elle ne l'est plus vis-à-vis d'autrui car "ce que je
crois finit souvent par être vrai".
Il développe cette idée en trois étapes :
Du début à « nigaud », il montre l'impuissance de la croyance vis-à-vis des choses.
Ensuite jusqu'à « elles les aura », il montre la puissance de ma croyance en autrui.
Enfin, il en tire une règle morale : il faut donner a priori toute sa confiance en autrui.
Essayons d'éclairer son argumentation.
Lorsque l'auteur parle de "vouloir" dans les deux premières lignes, il ne s'agit pas de la volonté qui
détermine une action pour atteindre un but, et donc de l'utilisation des êtres du monde comme moyens, mais
du vouloir là où il n'y a rien à faire.
C'est le cas pour les phénomènes météorologiques donnés en exemple, mais c'est aussi le cas pour le
comportement d'autrui en tant qu'il est libre.
Tout le texte s'inscrit à l'intérieur du présupposé de la liberté humaine.
En aucun cas la suite du texte ne parlera du rapport de domination sur autrui, car autrui n'est justement pas.
»
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