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Publié le 09/11/2012

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Commentaire d'un texte d'Alain sur autrui     « Je puis vouloir une éclipse, ou simplement un beau soleil qui sèche le grain, au lieu de cette tempête grondeuse et pleureuse ; je puis, à force de vouloir, espérer et croire enfin que les choses iront comme je veux ; mais elles vont leur train. D'où je vois bien que ma prière est d'un nigaud. Mais quand il s'agit de mes frères les hommes, ou de mes sœurs les femmes, tout change. Ce que je crois finit souvent par être vrai. Si je me crois haï, je serai haï ; pour l'amour, de même. Si je crois que l'enfant que j'instruis est incapable d'apprendre, cette croyance écrite dans mes regards et dans mes discours le rendra stupide ; au contraire, ma confiance et mon attente est comme un soleil qui mûrira les fleurs et les fruits du petit bonhomme. Je prête, dites-vous, à la femme que j'aime, des vertus qu'elle n'a point ; mais si elle sait que je crois en elle, elles les aura. Plus ou moins ; mais il faut essayer ; il faut croire. Le peuple, méprisé, est bientôt méprisable ; estimez-le, il s'élèvera. La défiance a fait plus d'un voleur ; une demi-confiance est comme une injure ; mais si je savais la donner toute, qui donc me tromperait ? Il faut donner d'abord. «   ALAIN     Dans le domaine de l'action, quand il s'agit de mettre en oeuvre des moyens pour parvenir à une fin, choses et êtres humains ont même statut : il s'agit de les connaître dans leurs lois de fonctionnement pour en tirer parti.     Pourtant il existe de larges domaines de la réalité qui échappent à notre maîtrise, bien qu'ils ne nous laissent pas indifférents. Quel temps fera-t-il au mois de juillet ? Untel répondra-t-il à mon invitation ?      Que faire sinon attendre et croire que les choses se passeront comme je l'espère ? Ma croyance en ces cas est-elle toujours impuissance ? N'y a-t-il pas à cet égard une différence entre l'attente concernant les choses, et l'attente concernant autrui ? C'est ce que montre ALAIN dans le texte qui va retenir notre attention.     Pour ALAIN, si mon attente vis-à-vis des choses est vaine, elle ne l'est plus vis-à-vis d'autrui car "ce que je crois finit souvent par être vrai".     Il développe cette idée en trois étapes : Du début à « nigaud «, il montre l'impuissance de la croyance vis-à-vis des choses.
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«     Dans le domaine de l'action, quand il s'agit de mettre en oeuvre des moyens pour parvenir à une fin, choses et êtres humains ont même statut : il s'agit de les connaître dans leurs lois de fonctionnement pour en tirer parti.     Pourtant il existe de larges domaines de la réalité qui échappent à notre maîtrise, bien qu'ils ne nous laissent pas indifférents.

Quel temps fera-t-il au mois de juillet ? Untel répondra-t-il à mon invitation ?      Que faire sinon attendre et croire que les choses se passeront comme je l'espère ? Ma croyance en ces cas est-elle toujours impuissance ? N'y a-t-il pas à cet égard une différence entre l'attente concernant les choses, et l'attente concernant autrui ? C'est ce que montre ALAIN dans le texte qui va retenir notre attention.     Pour ALAIN, si mon attente vis-à-vis des choses est vaine, elle ne l'est plus vis-à-vis d'autrui car "ce que je crois finit souvent par être vrai".     Il développe cette idée en trois étapes : Du début à « nigaud », il montre l'impuissance de la croyance vis-à-vis des choses. Ensuite jusqu'à « elles les aura », il montre la puissance de ma croyance en autrui. Enfin, il en tire une règle morale : il faut donner a priori toute sa confiance en autrui.     Essayons d'éclairer son argumentation.      Lorsque l'auteur parle de "vouloir" dans les deux premières lignes, il ne s'agit pas de la volonté qui détermine une action pour atteindre un but, et donc de l'utilisation des êtres du monde comme moyens, mais du vouloir là où il n'y a rien à faire.     C'est le cas pour les phénomènes météorologiques donnés en exemple, mais c'est aussi le cas pour le comportement d'autrui en tant qu'il est libre.      Tout le texte s'inscrit à l'intérieur du présupposé de la liberté humaine.     En aucun cas la suite du texte ne parlera du rapport de domination sur autrui, car autrui n'est justement pas. »

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