Alain - Le propos des pouvoirs (commentaire)
Publié le 02/01/2012
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Il n'y a de pensée que dans un homme libre, dans un homme qui n'a rien promis, qui se retire, qui se fait solitaire, qui ne s'occupe point de plaire ni de déplaire. L'exécutant n'est point libre ; le chef n'est point libre. Cette folle entreprise de l'union les occupe tous deux. Laisser ce qui divise, choisir ce qui rassemble, ce n'est point penser. Ou plutôt c'est penser à s'unir et à rester unis ; ce n'est rien penser d'autre. La loi de la puissance est une loi de fer. Toute délibération de puissance est sur la puissance, non sur ce qu'on fera. Ce qu'on en fera ? Cela est ajourné, parce que cela diviserait. La puissance, sur le seul pressentiment d'une pensée, frémit toute et se sent défaite. Les pensées des autres, quelles qu'elles soient, voilà les ennemis du chef, mais ses propres pensées ne lui sont pas moins ennemies. Dès qu'il pense, il se divise ; il se fait juge de lui-même. Penser, même tout seul, c'est donner audience, et c'est même donner force aux idées de n'importe qui. Lèse-majesté. Toute vie politique va à devenir une vie militaire, si on la laisse aller. Petit ou grand parti, petit journal ou grand journal, ligne ou nation, église ou association, tous ces être collectifs perdent l'esprit pour chercher l'union ; un corps fait d'une multitude d'hommes n'a jamais qu'une toute petite tête,assez occupée d'être la tête. Un orateur quelquefois s'offre aux contradicteurs; mais c'est qu'alors il croit qu'il triomphera. l'idée qu'il pourrait être battu, et encore mieux, content d'être battu, ne lui viendra jamais. ALAIN
Alain dans son texte, Le propos des pouvoirs, traite de la pensée, de la liberté de l'homme ainsi que de la puissance. Il relit ces trois principes en montrant que l'homme libre est un homme qui pense mais qui peut être mis en danger par la puissance. Cela peut également correspondre à une puissance personnelle mais aussi à une puissance collective qui fait intervenir une recherche de collectif.
Les garantit de la liberté de l'homme passe par la pensée, lorsque que l'on est libre de penser, on est quelqu'un de libre mais est-elle toujours présentée, la liberté, lorsque celle-ci rencontre la puissance ?
Dans son texte Alain met en scène ces trois principes (la pensée, la liberté de l'homme et la puissance) à travers des exemples qui montrent que la pensée est le la porte de la liberté, mais que la puissance vient perturber cette pensée, mais cette perturbation peut aussi venir par la recherche d'une union.

«
Dans un second temps, on voit que la puissance est fragile " La
puissance, sur le seul pressentiment d'une pensée, frémit tout et se sent
défaite." Et que sa seule crainte est la pensée, la délibération.
La
puissance doit être atteinte, mais ce qui peut lui faire obstacle sont les
délibérations.
On peut prendre l'exemple d'une entreprise qui cherche à
faire énormément de profils sans se soucier des conditions de ses
travailleurs, il y a les syndicats, donc un groupe de personnes, qui va
venir réfléchir à comment pouvoir améliorer ces conditions.
Ces
améliorations vont dans la majorité des cas faire que l'entreprise va
perdre de la croissance dans sa recherche de profil.
Donc à cause de
l'action de pensée collective la puissance va s'effondrer.
Donc la pensée va
remettre en question cette puissance et donc remettre en question la
direction de l'entreprise.
Telle que le dit Alain : " Les pensées des autres,
quelles qu'elles soient, vo ilà les ennemis du chef, mais ses propres
pensées ne lui sont pas moins ennemies.
" et justement penser comme le
fait le syndicat dans l'exemple crée un jugement, une audience et ainsi le
chef lui - même va se remettre en question et cela est dangereux pou r la
puissance.
L'expression "lèse -majesté " l.15, viens annoncer l'apogée de cette
destruction de la puissance par l'homicide de la puissance.
Cette
expression signifie " Atteinte au souverain, quel qu'il soit (le peuple, un
monarque, un principe fondat eur, etc.), et aux signes de sa majesté
(objets, décisions, personnes y compris leurs représentants, etc.)"
(D'après le dictionnaire).
Donc appliquer ici cette expression montre que
la puissance est une souveraine, une loi dominatrice.
Et que l'atteindre par
la pensée c'est le tué.
La remise en question de la puissance passe aussi par comment
appliquer cette puissance le plus justement possible.
Donc pour l'appliquer
le plus justement il faut faire attention à qu'elle ne devient "une vie
militaire " qui va chercher à soumettre cette puissance.
Vouloir la
puissance est une chose qui peut faire que l'homme devient quelqu'un qui
cherche à démontrer sa suprématie en étant chef d'un groupe.
Dans une dernière partie, Alain nous propose de voir les risques de cette
puissance : la vanité.
En effet que si cela représente un collectif alors tous
les membres perdent l'esprit et leur liberté pour essayer de convaincre
d'autre de rallier leur cause, leur idée, leur puissance : " tous ces êtres
collectifs perdent l'esprit pour chercher l'union ".
Le collectif est le
rassemblement de personne, d'homme qui partagent la même idée et qui
cherche au partage.
Mais il y a toujours un chef qui donne les idées du
collectif, qui les partagent.
Mais il faut toujours que le chef se glorifie
d'avoir créé ces idées.
Et " quelquefois [il] s'offre aux contradicteurs".
Ainsi il se croit invincible après avoir augmenté sa puissance et montrera a
tout le monde sa supériorité qui ne pourra être contesté..
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