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Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche, Friedrich

Publié le 22/02/2012

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nietzsche
« Quand Zarathoustra eût atteint l'âge de trente ans, il quitta son pays natal et alla dans les montagnes. » Dix ans plus tard, il souhaite offrir aux hommes sa sagesse et descend à la ville. En chemin, il croise un saint ermite qui n'a pas encore appris la mort de Dieu et lorsqu'il arrive en ville, personne ne l'écoute, le peuple préfère les acrobaties d'un danseur de corde et, surtout, veut l'égalité plutôt que le Surhomme. Après ce prologue, Zarathoustra part à la recherche de disciples, de compagnons qui inscrivent des valeurs neuves sur des tables neuves et avec lesquels il pourra partager sa connaissance par des discours. Le premier (Des trois métamorphoses) décrit l'évolution de l'esprit humain : au commencement, chameau qui aime à se charger du pesant fardeau de l'obéissance, ensuite, lion qui veut conquérir sa liberté et être maître dans son propre désert, jusqu'à l'enfant, l'innocence et l'oubli : le recommencement, la pure affirmation de soi. Zarathoustra énonce ensuite de nombreux discours qui sont autant de défis aux anciennes lois et aux anciens idéaux. Ils s'adressent aux soi-disant sages qui se cachent derrière une morale tranquille lorsqu'ils ne prêchent pas le sommeil (Des chaires de vertu), contre les prêcheurs d'au-delà qui, plutôt que d'écouter la voix du corps sain, se perdent dans l'abstraction, et contre les contempteurs du corps, qui oublient d'être comme l'enfant corps et âme, contre les passions, contre la culture livresque qui se complaît en elle-même... Zarathoustra passe alors à la glorification : la guerre qui entraîne les guerriers à toujours chercher leurs ennemis, l'amitié, les valeurs de la vie, de la terre plutôt que du ciel.
nietzsche

« souffrance).

En 1879, il abandonne son poste d'enseignant, voyage énormément et, après avoir écrit Humain tropHumain (1878), il publie Le Voyageur et son ombre (1880).

Le recueil est constitué d'aphorismes qui tous tendent àla recherche d'une philosophie, opposée au romantisme, qui enseignerait un art de défendre la vie contre lasouffrance.

En 1883, son oeuvre atteint un tournant qui se concrétise dans Ainsi parlait Zarathoustra (1883-1885)et Par-delà le bien et le mal (1886).Dans son autobiographie, Ecce Homo, Comment on devient ce que l'on est (1888), Nietzsche analyse sapersonnalité ..t sa pensée.

Il se considère comme le premier immoraliste.

Son personnage Zarathoustra dénonce lamorale chrétienne et le concept métaphysique de la lutte du bien et du mal.

Il faut pouvoir concevoir la réalité tellequ'elle est.

Nietzsche insiste sur la vision éclatante du retour éternel qu'il eut au pied du rocher de Suriei en 1881 etde Zarathoustra à Rapallo en 1883.

La même année, il écrit la première partie en dix jours et les suivantes, presqueaussi rapidement, comme sous le coup d'une révélation.

Cette rapidité d'écriture, le style poétique qui n'est passans rappeler les Evangiles, donnent d'autant plus de force à cet ouvrage philosophique qui ne laisse personneindifférent. La mort de Dieu et l'éternel retour Divisé en quatre parties qui sont autant de départs et de retours, de déceptions et de recommencements, l'ouvragedevait probablement en comporter une cinquième qui aurait précipité Zarathoustra dans l'Etna.

Lorsque celui-ciquitte sa caverne pour la première fois, c'est pour annoncer la mort de Dieu.

C'est-à-dire qu'au lieu de se prendre encharge, l'homme s'est trop longtemps déchargé du destin du monde sur une Providence qui, alors que le monde estperpétuel changement et jaillissement, établit la morale du bien et du mal.

Le premier message de Zarathoustra estqu'il faut que l'homme se veuille lui-même.

Le désir, la volonté sont la recherche de ce qui conduira le corps etl'esprit à la puissance.

Le Dieu créateur qui dirige le monde n'étant plus, il n'y a plus aucune raison de croire en unefin extérieure à l'homme et Nietzsche peut introduire le concept de l'éternel retour autour duquel sa pensée vas'articuler.

Le monde est incapable d'une éternelle nouveauté à l'inverse de la pensée qui a la possibilité de sedéployer conformément à l'éternel retour et donc indépendamment de tout système de référence qui lui soitextérieur.

Nietzsche rejette donc tout ce qui n'est pas voulu. Le Surhomme De ces deux principes (la mort de Dieu et l'éternel retour), Nietzsche développe le Surhomme.

Non pas au sens de laforce physique ou d'un quelconque élitisme intellectuel tel qu'il a été récupéré par l'Allemagne nazie, mais au sensd'une libération de l'homme.Le Surhomme se dépasse sans cesse pour rejoindre la vie et la puissance.

Sa volonté le libère et son existencemême donne son sens à l'Univers.

C'est par lui et en lui que s'accomplira le parfait, c'est-à-dire ce qui esttotalement réussi, puissant et triomphant.

Le Surhomme aura surmonté les finalités de l'espèce.

Il n'appartient pas àune race, ni n'en constitue un maillon.

C'est sa volonté de puissance qui veut qu'il se dépasse.

Et cette volonté estréalité.

C'est la volonté de puissance qui est l'activité créatrice de l'Univers et le Surhomme est en parfait accordavec lui-même et l'Univers.

Il agit sur le réel et sait que la plus infime de ses actions se répétera (éternel retour) etque donc toute décision engage l'éternité.

Zarathoustra n'est donc pas un destructeur, c'est un Messie qui veutpréserver la liberté et la volonté de puissance de l'homme.. »

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