Aimer, est-ce vouloir posséder une liberté?
Publié le 19/09/2011
Extrait du document
Etre libre, c’est n’avoir aucune contrainte ? Etre possédé est-il une contrainte ? Contraint par celui qui possède ? La liberté de posséder un individu, n’est-il pas une forme de l’amour ? Posséder l’être aimé, c’est posséder sa liberté puisqu’il se doit d’adapter son temps à l’être aimé. Posséder un individu, est-ce lui supprimer sa liberté ? L’amour soumet l’être aimant à supprimer sa liberté pour le bonheur de l’être aimé. Posséder sa liberté c’est posséder l’individu, et donc posséder son amour. Mais le possédé doit être favorable à la possession, ou que son esprit rationnel aimant un individu offre de son plein gré sa liberté, c’est une possession consciente de la liberté.
«
Philosophie
Aimer, est -ce vouloir posséder une liberté ?
Introduction
La possession est l’art naturel de l’homme.
Tout homme qui se respecte souhaite posséder, et l’homme possédant
le plus est le Chef.
Pour autant, posséder la liberté de chacun c’est empêcher les individus de porter à réflexion.
Empiéter sur la liberté de chacun, est -ce aimer l’homme ? Est-on libre si l’on aime ?
I) Aimer
Aimer : « Aimer c'est donner ce que l’on n’a pas à quelqu'un qui n'en veut pas...» Jacques Lacan
"Aimer c'est donner ce qu’on n’a pas..." :
Aimer peut effectivement être une illusion, une démarche illusoire, et donc vaine, d'avoir l'impression de donner à
l'autre alors que l'on ne sait pas vraiment ce qu'on lui donne, ce qu'on lui demande.
Je te donne le désir de toi et
donc je ne suis pas source de désir, donc cela ne m'appartient pas vraiment ? Je te demande de m'aimer comment
? Comme la mère aime son enfant ? Impossible de donner cela et surtout dangereux ! Je ne peux formuler mon
amour pour toi alors je te le livre pour que tu en fasses ce que bon te semble ?
"À quelqu'un qui n'en veut pas" :
L'amour serait-il juste la rencontre de deux désirs ? Serait -ce que nous ne
mesurons pas ce que l'autre nous donne ou alors que nous n'attendons rien des autres de la sorte ne jamais ne
l'avoir connu avant ?
Aimer, le terme paraît si familier...
J'aime ma femme au même titre que j'aime les éclairs au chocolat...
? Le mot est
usité dans nombre de contextes...
On aime, on n’aime pas...
Et lorsqu'on y réfléchit réellement, a-t -on une
définition de ce terme ? On évoque des sentiments, des sensations, des émotions...
rien de bien concret en fait.
Pourtant chacun de nous utilise ce terme dans la vie quotidienne.
Un homme a besoin de se sentir aimé, une
femme également, mais le besoin réside dans le simple fait de prononcer cette phrase : «je t'aime».
Populairement,
il est dit que lorsque l'on sait pourquoi on aime quelqu'un, le sentiment n'est plus.
J'aime...
je ne sais pas
pourquoi...
et c'est pour cela que j'aime...
Du côté de la psychanalyse le sentiment amoureux, aimer plus précisément nous amène à d'autres chemins, plus
ternes, moins beaux peut être...
Prenons un homme et une femme.
Ils s'aiment.
Mais qui aime qui ? L'homme aime la femme parce qu'elle lui
renvoi une image de lui qu'il aime.
Ce n'est pas l'autre que l'on aime mais soi au travers
de l'autre.
Egoïste ? Non ! Réciproquement la femme aimera l'autre en fonction de cette image qui lui plait à
recevoir de l'homme.
On en revient au phénomène du miroir.
L'autre est un miroir de soi, il nous renvoi une image,
bien souvent inconnu, inconsciente pourrait-on dire.
Il y a bien sûr plaire au sens physique.
Une femme plait à un homme parce qu'elle rentre dans les critères de
beauté qu'il a lui -même développé au cours du temps, depuis sa toute petite enfance pour être plus précis.
D'aucun verront des critères élaborés sur le modèle de sa mère, mais le sujet n'est pas là.
La femme qui plait,
donc, sur des aspects purement physiques, représente une projection réelle d'une image façonnée à l'intérieur de
soi.
Plus la femme que l'on regardera se rapprochera de ce portrait-type plus l'homme sera attiré par elle.
La
réciproque est une fois plus vraie à l'égard de la femme à l'encontre d'un homme…
Pour s'aimer soi, il faut d'abord aimer l'autre
Autrement dit, et même si cela semble choquer, si un homme est attiré par une femme, c'est avant tout parce que
la réciproque est vraie.
La nature est quelque fois bien faite, inconscient, on ne rapproche jamais d'une personne à
qui on ne pourrait renvoyer un sentiment identique à celui que l'on perçoit.
Quant une femme se sent attirée par un
homme et que dans le quotidien rien ne se fait pour que les deux êtres se rapprochent, c'est qu'il y a erreur de la
démarche.
Bien souvent, l'individu réfléchit à comment approcher l'autre, comment plaire à l'autre.
Faire les choses
en fonction de l'autre conduit en général dans une impasse.
Si j'offre des fleurs parce que je sais qu'elle aime les
fleurs, alors qu'il ne s'agit pas d'une envie profonde m'appartenant, le résultat risque d'être décevant.
Pourtant c'est
la démarche de la majeure partie des gens.
Pour que le « nous »existe, il faut d'abord privilégier le « je ».
S'écouter
soi, ses envies par rapport à l'autre, se faire plaisir au travers de l'autre.
Si mon envie consiste à offrir une boîte de.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Aimer, est-ce vouloir posseder une liberté?
- Peut on vouloir renoncer a notre liberté ?
- La liberté n'est pas celle de vouloir, mais de faire de P. RICœUR
- On a beau vouloir confondre l'indépendance et la liberté, ces deux choses sont si différentes que même elles s'excluent mutuellement.
- Demander, dans un État libre, des gens hardis dans la guerre et timides dans la paix, c'est vouloir des choses impossibles, et, pour règle générale, toutes les fois qu'on verra tout le monde tranquille dans un État qui se donne le nom de république, on peut être assuré que la liberté n'y est pas.