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Agir selon sa conscience, est-ce agir selon ses valeurs égoïstes et subjectives ?

Publié le 25/03/2015

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conscience

[1. Le sujet doit s'approprier les valeurs communes]

 

Kant montre ainsi que le sujet moral ou la « personne « adviennent avec l'auto­nomie. Lorsque le « je « accède à la compréhension du caractère universel et nécessaire de la loi morale, il la personnalise. Les valeurs communes de « bien et de « mal «, par exemple l'interdiction du mensonge, sont alors à la fois pana-gées par tous, puisqu'elles sont universelles, et personnelles, puisque je me les applique à moi-même. La difficulté pour Kant consiste alors à résister à la tentation de faire des exceptions pour soi-même.

conscience

« 118 est acquise, notamment par l'éducation, alors l'avènement du « je »passera par le rejet, ou du moins par l'examen rationnel de ce qui est seulement reçu.

L'auto­ nomie ou l'action libre consistera alors à créer ses propres valeurs.

On peut penser à la psychanalyse, qui montre que la « censure», sorte de petite senti­ nelle montant la garde à la frontière de l'inconscient et de la conscience, est constituée de l'ensemble des valeurs morales héritées.

Le « retour du refoulé » puis la victoire de la cure analytique peuvent alors consister en un rejet de ces valeurs, qui entravaient l'affirmation de la « personnalité » du sujet.

PROBLÉMATIQUE La conscience morale de chaque individu est-elle constituée d'un ensemble de valeurs personnelles et librement choisies, qui lui permettent d'agir librement.

en première personne ? Ou bien est-elle uniquement héritée et reçue (de ses parents, professeurs, amis ...

) ? Comment définir une action personnelle, accom­ plie en toute conscience ? N'est-ce pas la condition absolue de la responsabilité, qui requiert d'être à l'initiative de ses actions et d'être capable d'en répondre, donc d'être libre ? UTILISER SES CONNAISSANCES On veillera à bien définir ce que l'on entend par« conscience», et on insistera sur la dimension personnelle (le« je», le« sujet») de la question.

On trouvera surtout des éléments dans les cours sur la conscience et sur la liberté.

• « Tous les ouvriers philosophiques[ ...

] ont à fixer et à réduire en formules un vaste état de valeurs, c'est-à-dire de valeurs établies, créées anciennement, qui sont devenues prédominantes et.

pendant un certain temps, ont été nommées « vérités » « (Nietzsche, Par-delà bien et mal).

Nietzsche montre que la plupart des valeurs qui nous constituent sont héritées et non choisies.

Agir selon « sa » conscience revient du coup à forger ses propres valeurs, contre celles de la morale ambiante.

C'est ce que montre la citation qui suit, où les « esclaves » désignent ceux qui se sont jusqu'alors laissés dominer par les valeurs communes.

• « La révolte des esclaves dans la morale commence lorsque le ressentiment lui­ même devient créateur et enfante des valeurs » (Nietzsche, La Généalogie de la morale).

• « La plus grande partie de ce que nous nommons connaissance consciente se trouve nécessairement pendant les plus grandes périodes [ ...

] dans un état d'inconscience psychique » (Freud, Métapsychologie).

Le « je » est une conquête et non un donné.

La conscience ne constitue pas le tout, ni peut-être même 1 'élément principal, de la vie psychique.. »

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