Adorno et la théorie critique
Publié le 24/03/2019
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Adorno et la théorie critique
Depuis les années 30, un groupe de philosophes et de sociologues, les représentants de la Théorie Critique, s'illustrent dans leur recherche sur le fascisme. En 1950, Theodor Adorno publie une étude intitulée La Personnalité autoritaire.
La Théorie Critique est fondée au début des années 30 par Theodor Adorno et Max Horkheimer dans le cadre des nombreuses études effectuées à l'Institut des sciences sociales de Francfort. Erich Fromm, Otto Kirchheimer, Leo Lëwenthal, Herbert Marcuse, Franz Neumann et Friedrich Pollock font partie de ce cercle. Ils se fixent comme tâche << de comprendre leur époque », tel que Hegel l'avait formulé.
Le philosophe et sociologue Theodor Adorno est aussi un célèbre musicologue.
Ils rédigent leurs œuvres majeures à l'époque où ils émigrent. Contrairement à Hegel, il ne s'agit pas de philosophie pure chez ce groupe d'intellectuels, mais de sciences sociales qui procèdent d'une démarche concrète, philosophique et psychanalytique. Leur question essentielle est la suivante : << Comment naît l'autoritarisme dans une société ? » Il y est fait allusion au fascisme qui se développe à la fin de la république de Weimar. La théorie marxiste ne peut pas donner de réponse, car le prolétariat agit contre les intérêts
«
Adorno,
insta llé aux États-Unis ,
ut ilise cette étude dans son
ouvrage La Perso nnalité autoritaire
(1 950) où il associe des·méthodes de
recherche sociale empirique à
l'évaluation socio-critique de l'École
de Franc fort.
Son but est de classifier
les courants fascistes.
Adorno définit
des caractères universels à l'a uto
ritarisme et au fascisme : attache
ment des classes moyennes à des
valeur s tr adi tionnel les, agressivité
face aux engage ments non conven
tionnels, attitude défensive face à tout
changeme nt, soumis sion,
croyance en la définition mystique
de sa destinée et idées de pouvoir.
L'enquê te est représentative des
autres pu blications d'Adorno.
Elle
mar que son aversion pour l'élan
rév olutionnair e.
La période fasciste
et la perversion des idées socialistes
en Europe de l'Est l'ont convaincu
que le marxisme est mort.
La révolte
des étudi ants dans les anné es 60
l'érige en idole avec Marcuse dont le
pes simisme culturel supplan te
l'ab sence d'élan révolutionnaire.
les
principaux
représentants de
l'École de Francfort
1895-1973
Max Horkheimer
le sociologue et phi losophe
reprend en 1930 la dir ection
de l'École de Frandort dont il
est un des fondateurs, puis
s'exile en 1933 à New York où
il publie en 1939 une revue de
sciences sociales.
En tant
qu'auteur principal de cette
public ation, Horkheim er 1950
élabore la Théorie Critique Max
Horkheimer
comme une alternative à la
philosophie classique.
Après la
Seconde Guerre mondiale, il
rédige avec Theodor Adorno
La Dialectique de la raison (1947).
1898-1979
Herbert Marcuse
Ce néomar xiste berl inois
devient le collab orateur
d'Horkheimer après avo ir
émigr é aux États -Unis en
19 33.
Par son commentaire
de la Théorie Critique, il
exerce une grande influence
sur la révolte étudiante des
années 60.
Marcuse explore Herbert
Marcuse
essentiellement les structures
du système social capitaliste
qu'il considère stable, à la
dif férence de Marx.
Selon la
conception de Marcuse ,
l' accès au véritable bonheur
est défendu à l'individu par
une « pensée unidimension
nelle ».
1900-1980
Erich fromm
le psychana lyste, philosophe
et sociologue, poursuit les
théories de Sigmund Freud en
les exploitant de façon
critique.
Fromm, qui travaille
aux États -Unis à partir de
19 34, explore en particulier
les conditions psychologiques
de base nécessa ires à la Erich fromm construction d'une société
nouvelle et meilleure.
Il est
considéré comme le représen-
tant de la tendance culturelle
de la psychanalyse.
Né en 1929
Jürgen Habermas
Comptant parmi les repré
sentants les plus influents de
la Théorie Critique, ce socio
logue et phi losophe se consa
cre à des questions de
méthode sociologique.
Dans
ses deux œuvres majeures,
Connai ssance et Intérêt (1968)
et Théorie de l'agir communi
cationnel (1981), il se démar
que clairement des positions
marxistes et néo-marxistes.
Jürgen
Habermas
31.
»
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