Devoir de Philosophie

acte 2 phedre

Publié le 19/01/2013

Extrait du document

Lecture analytique Phèdre, Acte 2, scène 5 Dans cette scène, Phèdre fait l'aveu de son amour à Hyppolyte. Cet aveu est contre nature puisqu'il s'adresse à son beau -fils, le propre fils du mari de Phèdre, Thésée dont on ne connait pas le sort. Selon Aristote, un évènement doit avoir lieu dans la tragédie. Et cet évènement doit procurer à la fois la terreur chez le spectateur mais aussi la pitié pour le personnage victime de cet évènement. Ici, ils sont deux à être victimes : Phèdre à la fois coupable mais innocente car dominée par la fatalité mais aussi Hyppolyte, victime de cet amour incestueux. Axe d'étude : l'évènement générant le caractère effrayant de la représentation aux yeux des spectateurs. Phèdre avoue son alliance contre nature à Hyppolyte. 1. une frayeur créée par la passion plus que par l'amour dans la tirade de Phèdre Champ lexical de la passion/du feu Ponctuation interjection 2. cette passion conduit Phèdre à un état é...

«  L’expression « feu fatal » Axe d’étude : effectivement, Racine semble reprendre les caractéristiques de la tragédie fixées par Aristote.

Mais il adapte le genre de la tragédie aux mentalités de son siècle dominé par le mouvement Classique 1.

Racine reprend l’idée de la catharsis.

En regardant Phèdre, sa passion entraînant la folie, son amour contre nature, le spectateur peut ressentir de la crainte et même davantage.

Phèdre, devient l’incarnation des pensées les plus inavouées des spectateurs : comme celle d’aimer avec passion.

Ce spectacle doit donc le ramener à la raison.

Il libère ses angoisses, il se « purge » de ses plus honteux secrets.  Retour à la raison « que dis-je », cet aveu que je te viens de faire/cet aveu si honteux le crois- tu volontaire ? »  Analyse du vers : « faibles projets d’un cœur trop plein de ce qu’il aime »  La souffrance en spectacle avec la présence du registre pathétique et son champ lexical 2.

Cette catharsis est d’autant plus spectaculaire que la passion de Phèdre se concentre dans le cadre très rigoureux de l’alexandrin : les mots présents dans les vers sont d’autant plus frappant parce que le vers est rapide, condensé.

Il vise à l’essentiel.  Analyse du chiasme : « tu me haïssais plus, je ne t’aimais pas moins  Analyse d’un alexandrin 3.

Cette catharsis qui doit ramener le spectateur à la raison, est aussi spectaculaire parce qu’elle s’adresse indirectement au public par le jeu de la double énonciation.

 Les hyperboles qui insistent sur la souffrance  Les modaux : faible, inutiles, affreux suggérant le mal qu’elle ressent.

La passion est un mal entraînant la mort : si ta haine m’envie un supplice si doux ( antithèse).

C’est une menace que le public doit ressentir. Conclusion : Aveu très théâtralisé par son caractère effrayant Exhiber sur scène les désordres de la passion dans un siècle soumis aux règles de mesures et de clarté : le Classicisme reprenant les caractéristiques de la tragédie fixées par Aristote avec une tragédie rédigée en alexandrin, vers noble par excellence Aveu qui annonce la mort de Phèdre, son suicide à l’annonce de la mort d’Hyppolyte Ouverture sur l’extrait du Roi se meurt de Ionesco où le tragique reste lié à la mort, avec des personnages de haut rang mais l’amour n’est plus l’arme qui tue ses victimes mais les seules angoisses de l’homme : sa lutte désespérée pour échapper à la mort.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles