Accomplir tous ses désirs, est-ce une bonne règle de vie ?
Publié le 19/12/2013
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«
Florent PEYRE T°6 S
Accomplir tous ses désirs, est-ce une bonne règle de vie ?
Dans un premier temps, il semblerait que le désir soit une source de bonheur pour
l’homme, c’est-à-dire que le désir permet d’être heureux et donc qu’il faut accomplir ses
désirs pour être heureux.
Le désir est la constatation d’une absence, celle-ci peut s’accompagner d’une douleur causée
par l’absence d’un objet à qui l’on attribue une valeur.
Ce manque provient d’une chose que
l’on trouve bonne et qui selon nous permettrai d’accéder au bonheur.
Pour les philosophes de l’antiquité, l’Homme désire le bonheur, il recherche le bien.
Epicure
pense que le plaisir a une place centrale dans la vie.
Pour Platon, les désirs sont multiples et donc sauvages et anarchiques un peu comme l’hydre
dont les têtes repoussent au fur et à mesure qu’elles sont coupées.
Pour les philosophes Modernes, au contraire, il est préférable de parler du désir au singulier,
celui-ci est ainsi la force de la vie qui pousse l’homme et qui apporte à chacun son énergie
vitale.
Cet effort, Spinoza le nomme « conatus », c’est l’équivalent de ce que Bergson appelle « élan
vital » et de ce qui est pour Freud la « libido ».
Les hommes ignorent les causes de leurs
désirs, ils sont inconscients des causes qui les déterminent.
Certes, ils sont conscients de leurs
désirs mais pas des causes réelles qui les déterminent, ils n’en ont qu’une conscience partielle.
Les désirs sont infinis, un désir en appelle un autre, ce sont les désirs qui rythment notre vie.
Seul l’Homme peut désirer.
L’animal ne peut pas désirer car il n’éprouve que du besoin, des
pulsions d’autoconservation.
L’animal répond à ses instincts pour garantir sa survie et
subvenir à ses besoins.
Le désir lui n’est pas forcement physique, il peut être mental, par
exemple le désir sexuel, la libido.
De mon point de vue, philosopher est un désir, le désir de trouver des réponses.
Seuls les
sages ne philosophent pas car ils savent déjà tout.
Mais doit on nécessairement en déduire
qu’ils ne désirent rien ?
Le désir relève de la condition humaine et il est en quelque sorte notre dignité par rapport à
l’animal.
Le désir offre un but, on veut atteindre ce but quel que soit la manière d’y parvenir.
En ce
sens, il peut être dangereux d’atteindre l’objectif d’un désir.
Si quelque chose l’en empêche
l’homme ne pourra pas s’épanouir et son désir pourra alors être une source de souffrance.
Le désir peut être désastreux car il alimente nos souffrances.
Il est infini, si tant est que l’on
peut revenir à la question de ce sujet « accomplir tous ses désirs ».
Pour les accomplir tous, il
faut les faire un par un, sans arrêt, sans exception et au fur et à mesure qu’ils naissent.
Concrètement, cela est impossible, on peut citer l’exemple du tonneau des danaïdes évoqué
par Platon dans Gordias.
En effet, dans la mythologie, les Danaïdes ont été condamnées à
remplir un tonneau d’eau percé jusqu’à ce qu’il soit plein.
Tout comme le tonneau ne sera
jamais rempli, le désir ne sera jamais accompli.
C’est un cercle vicieux, une fois un désir
accompli, c’est-à-dire que nous sommes satisfaits, le regret fait son apparition et un autre
désir vient le remplacer…
Intensifier ses désir reviendrai à intensifier la course d’un désir à l’autre et donc provoquer
plus rapidement le manque.
On peut citer par exemple la pièce de Molière, Dom Juan dans
laquelle le héros multiplie les conquêtes amoureuses.
Chaque fille séduite cesse alors
immédiatement d’être désirable.
On retrouve là encore ce caractère sans fin du désir de
l’homme qu’incarne Dom Juan..
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