A-t-on parfois le droit de mentir ?
Publié le 20/04/2009
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Si l'on ment toujours dans un certain but et que le mensonge consiste à dire le faux il ne faut pas en conclure que c'est là une faute : ce serait présupposer une correspondance entre le faux et le mal. Mais si le faux, la contrefaçon était mal en soi, si nous devions vivre toujours dans la plus grande transparence, sans simulacres ni hypocrisie, la vie serait ennuyeuse et impossible parce que le mensonge est bien plus un symptôme du principe de réalité que du mal.
III- Mentir peut-être un devoir et donc un droit.
Un droit n'est valable que si un devoir lui correspond, le pacte social est en effet bâti sur la réciprocité de l?engagement sans quoi celui-ci s?annule. Le mensonge peut-être un devoir, par exemple dans le cas célèbre proposé par Kant que nous avons vu dans la deuxième partie, il faut choisir pour cas la position du sens commun contre Kant.
La question rebondit cependant : comment déterminer si mentir est ou non un devoir ? Puis-je par exemple mentir en ma faveur par devoir ? Nous ne pouvons énoncer ici de loi générale : il faut s'en remettre à la responsabilité et au libre arbitre de chacun, non pour éviter le problème mais parce que si l'on fonde toute la morale sur des codes, sans laisser aucun choix ni jugement au sujet, on s'empêche par là même de penser la morale. Il n'y a de morale possible que basée sur la liberté, et c'est une des grandes leçons de Kant. On pourra donc « parfois « mentir, il est entendu qu'une tendance soutenue au mensonge est un indice pathologique qui marque une faille, et non une faute, du sujet.
Le mensonge fait partie de la vie courante, tout le monde ment cependant tout le monde sait que c'est mal, cela nous met devant un paradoxe : si on est obligé de dire la vérité alors il nous est impossible de mentir . si le mensonge est exceptionnel, à quelle exception doit-il s'appliquer ?
Mentir est l'action de dire une chose que l'on sait fausse à quelqu'un pour un but quelconque. On connaît la vérité présumée, mais on dit l'inverse St Thomas d'Aquin dit alors du menteur que son coeur et sa pensée sont double. La parole et la pensée sont donc en opposition l'une a l'autre ?
Néanmoins il ne faut pas confondre le mensonge et l'erreur ; l'homme qui se trompe et le menteur disent tous les deux le faux mais l'homme qui se trompe lui croit dire la vérité, il n'est donc pas en désaccord avec la morale.
Le droit c'est avoir la possibilité, l'autorisation de faire ou d'exiger quelque chose conformément a la loi qu'elle soit morale ou judiciaire Tout d'abord nous nous attacherons à voir pour quel but un homme est mené à mentir puis montrons que la valeur de vérité est louable et enfin que la vérité doit être nuancée.
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Demande d'échange de corrigé de saou meriem ( [email protected] ). Sujet déposé : A-t-on le droit de mentir ?? A-t-on le droit de mentir ? Le mensonge, selon St Augustin, consiste à défendre une réalité dont on saitpertinemment qu'elle est fausse ou rejeter une même idée dont on sait tout aussi pertinemment qu'elle est vraie.Ainsi, on peut affirmer que le mensonge est forcément accompagné d'une certaine dose de vice et de malhonnêteté,peut être même d'animosité.
Dans ce cas, le mensonge peut-il être considéré comme légitime et juste ? A-t-on ledroit, conformément aux droits transcendant et positif de mentir ? Nous verrons que les différentes lois en vigueurapportent des visions assez contradictoires sur la question.
En effet, toutes deux proscrivent le mensonge, maisconsentent à ce que, dans certaines situations, le mensonge soit la solution.
Il paraît tout d'abord inconcevable de considérer le mensonge comme un droit étant donné que le droit transcendantle condamne.
Le droit transcendant est un ensemble de normes et valeurs morales qui dicte à l'Homme uncomportement à adopter en société.
Ces valeurs nous sont inculquées depuis notre plus jeune âge par l'éducationscolaire et familiale que l'on reçoit.
Selon ce droit transcendant, l'Homme se doit de ne pas faire à autrui ce qu'il nevoudrait pas qu'on lui fasse.
Ainsi, certains principes dont celui de ne pas mentir sont inaliénables et inconditionnels.En effet, mentir est une duperie faisant passer pour vrai ce qui ne l'est pas et vice versa.
Ce droit transcendant estuniversel, il s'applique donc à tous les Hommes ; s'il stipulait que mentir était légitime alors il donnerait à tout unchacun le droit de tromper son voisin.
On vivrait alors dans une société dans laquelle la parole de chacun nevaudrait plus rien.
En effet, le mensonge se révèlerait inefficace car plus personne n'adhèrerait aux dires des autres.On peut donc considérer que le mensonge est tout à fait illégitime, et jamais juste comme le défend Kant dans sonoeuvre Fondements de la métaphysique des moeurs.
Selon ce célèbre philosophe allemand, un mensonge prétextépar le besoin n'est pas juste car chacun pourra alors juger que sa situation légitime un mensonge de sa part, et l'onreviendrait à une société semblable à celle décrite précédemment, dans laquelle l'insincérité serait omniprésente.
Au droit transcendant s'ajoute le droit positif, qui lui aussi proscrit le mensonge.Le droit positif constitue un ensemble de lois établies par l'Homme qui, lui aussi dicte le comportement à adopter ensociété.
La législation en vigueur prévoit de dures sanctions à qui ferait de fausses déclarations.
En effet, le droitpositif établit de nombreux principes permettant de régler les relations humaines.
Il stipule que tout citoyen se doitd'être honnête envers la société à l'image de la loyauté du président envers les citoyens.
Nous avons eu récemmentl'exemple très médiatisé du serment du dernier président américain qui repose essentiellement sur la sincérité dudirigeant tout au long de son mandat.
Cette cérémonie démontre parfaitement l'importance qu'accorde le droitpositif à la vérité.La loi vise à instaurer un climat de confiance et de cohérence, le mensonge ne fait que détruire ce climat.
Mentirrevient à commettre une injustice, il ne peut donc en aucun cas constituer un droit.
On peut reprocher l'inconditionnalité de l'interdiction de mentir.
Les circonstances sont parfois si complexes, qu'il estdifficile de résoudre certaines situations en appliquant les fondements de la sincérité.
N'est il pas envisageabled'accorder exceptionnellement le droit de mentir ? Peut-on considérer qu'il existe des mensonges respectueux des pensées de la religion ou encore « mensonges pieux» ? Ces mensonges seraient en totale opposition avec des mensonges ordinaires par leur justification.
Lorsqu'il vise àprotéger ou épargner autrui, lorsque le but du mensonge est l'intérêt d'autrui et non pas le sien alors on peutconsidérer la duperie comme légitime.
C'est le principe selon lequel « toute vérité n'est pas bonne à dire ».
Il est vraique dans certain cas, il paraît plus sage de dissimuler, d'atténuer ou de modifier une vérité.
Alors, le souci debienveillance excuse la tromperie ; on peut donc parler de droit de mentir.
Vladimir Jankélévitch défend le droit moralde mentir dans L'Ironie, il assimile alors la vérité à un « élixir mortel » qu'il faut « manier avec des précautions infinies».
Selon ce philosophe, la vérité peut causer de lourds dégâts si on n'est pas prudent.
On peut donc bien parler dedroit moral de mentir.
Attachons nous désormais au droit civil.
Dans Le Code de déontologie médicale est stipulé le fait que le médecin sedoit d'être tout à fait honnête avec son patient, surtout si l'on considère que le fait de cacher certainesinformations sur son diagnostic constitue un mensonge.
Il se doit d'informer le malade à toutes les étapes de la.
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