A quoi savons-nous que nous communiquons avec un être humain ?
Publié le 06/08/2005
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Le terme communication qualifie un échange intersubjective caractérisée par l'oralité, ou la démonstration. La parole, dans la tradition aristotélicienne, caractérise l'homme : « L'homme, seul de tous les animaux, possède la parole « La richesse sémantique (relative au sens) et pragmatique (adaptation à un environnement) de la parole la différencie du cri animal ou du langage de programmation, comme le soutient Descartes : « On peut bien concevoir qu'une machine profère des paroles; mais non pas qu'elle les arrange diversement pour répondre au sens de tout ce qui se dira en sa présence, ainsi que les hommes les plus hébétés peuvent faire. « ; « On ne doit pas confondre les paroles avec les mouvements naturels, qui témoignent des passions, et peuvent être imités par des machines aussi bien que par les animaux. Ainsi la communication concerne-t-elle chaque être? Lorsque je communique avec autrui, je ne peux qu'interpréter es signes, dans ce cas qu'est ce qui m'assurer que j'ai bien affaire à un être doté de conscience plutôt qu'à une machine ou un animal parfaitement dressé à répéter sans accorder de sens?
«
B - L'ORIGINE DU LANGAGE
Ceci précisé, Bergson aborde une deuxième partie où il expose ce qu'est, selon lui, l'origine du langage.
Celui-ci a été créé afin de permettre aux hommes d'agir ensemble, de coopérer.
A cet égard, il permet d'agir soit dans le présent immédiat, soit dans le futur.
Il est fait afin de commander ou deprévoir.
C - LA FONCTION SOCIALE DU LANGAGE
Cette deuxième mise au point effectuée, Bergson dans une troisième partie débutant à "mais" précise que le langageest toujours humain et social.
Il n'est jamais abstrait des activités humaines.
D - CRITIQUE DES THESES BERGSONIENNES
Toute cette analyse de Bergson est originale et il importait de le montrer.
Ce trait singulier provient de ce que, dans ce passage, il s'efforce de lever l'énigme reposant sur l'origine du langage.
Langage, action, technique et société sont liés.
Bergson, par ces analyses, est bien "le fils de son temps".
Informé des travaux des sociologues, des linguistes, desanthropologues et des ethnologues, il intègre ces derniers à sa réflexion, en rompant avec les explications purementthéologiques ou poétiques.
En ce sens, rappeler cette rupture de point de vue est éclairant et montre l'originalité philosophique de Bergson.
Toutefois, elle pose également des questions.
Peut-on comme il le fait, faire du langage un instrument purementtechnique et social ?
Rousseau, dans son Discours sur l'origine des langues a montré qu'il existait une origine émotionnelle et passionnelledu langage.
Les romantiques, après Rousseau, liant langage et sensibilité, ont montré la portée révélatrice du langage dans l'artet dans la poésie.
La psychanalyse, enfin, a fait apparaître le rôle curateur de la parole.
Toutes ces analyses montrent que le langage n'a pas qu'un aspect technique et social.
Il a une portée individuelle,psychologique, voire métaphysique, quand il se fait musique libérant la sensibilité humaine.
Bergson n'a pas retenu cet aspect du langage, car il en a opéré la critique.
Il n'a vu dans ce dernier qu'uninstrument abstrait et réducteur.
On pouvait contester le point de vue de Bergson.
B- Quelles caractéristiques l'homme possède t il pour s'en distinguer?La parole peut être conçue comme un don réciproque de paroles dans la mesure où une grande quantité de noséchanges verbaux consiste en un échange d'informations pratiques et réutilisables.
Descartes : « On peut bien concevoir qu'une machine profère des paroles; mais non pas qu'elle les arrangediversement pour répondre au sens de tout ce qui se dira en sa présence, ainsi que les hommes les plus hébétéspeuvent faire.
»
(Introduction)
Ce texte reprend, sous une forme plus ramassée, ce que Descartes avait dit du langage dans la Cinquièmepartie du Discours de la Méthode.
Il nous donne l'occasion de préciser la nature du langage selon Descartes, derappeler comment le fait du langage permet au philosophe d'admettre l'existence d'autres âmes que la siennepropre, de distinguer radicalement l'homme de tous les animaux, de refuser de prolonger la thèse de l'animal-machine par celle d'un homme-machine (qui sera au XVIIIe siècle la thèse de La Mettrie), le langage privilègede l'homme étant précisément le signe auquel nous reconnaissons que nous sommes une substance pensante.
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