A Quelles Conditions L'Existence Peut-Elle Avoir Un Sens ?
Publié le 30/12/2010
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La notion d’existence renvoie tout d’abord à ce qui est, ce qui existe en opposition à ce qui n’est pas ou n’existe pas. Ainsi la question de l’existence semble, de prime abord, être applicable à tout ce qui est, que ce soit des objets ou des êtres vivants comme les animaux, les hommes ou les plantes, etc. Cependant le terme existence vient étymologiquement de « ex-istere « qui signifie « se tenir hors de « ; l’existence est donc quelque chose qui m’échappe car elle est ouverture, elle est toujours au-devant d’elle-même. Il faut donc parvenir à « se tenir hors de « soi pour donner un sens, c’est-à-dire une direction, une signification à son existence. Ainsi cette réflexion sur l’existence va nous amener, dans un premier temps, à nous demander : Tout ce qui existe, ce qui est, peut-il avoir un sens ? En effet il semble que toute existence n’ait pas forcément de sens, mais dans certains cas simplement une fonction qui lui est attribuée car tout ce qui est n’a pas forcément la capacité de « se tenir hors de « lui-même.
«
clôturer et mettre un terme à l'existence.
Mais l'homme ne parvient pas à contrôler cette mort, car c'est une chosequi lui est extérieur, ce qui ne l'empêche pas pour autant de tenter de la repousser le plus loin et le plus longtempspossible de lui.
Cependant même si les avancés scientifiques permettent d'allonger la durée de la vie et donc del'existence, nul homme ne peut véritablement savoir la durée exacte que son existence aura.
Et c'est bien cela quifait peur à l'homme, il redoute la mort car il ne sait quasiment rien sur cette dernière.
Cependant cette peur n'estpas fondée car c'est la peur d'une chose qui lui est inconnue, puisqu'il n'en n'a pas fait pas l'expérience par lui-mêmesinon il ne serait plus et ne se poserait donc plus cette question.
Ainsi même si l'on peut entendre des témoignagesde personnes qui disent avoir vu « la lumière blanche », que la mort n'est pas douloureuse, il est tout de mêmeimpossible à l'homme de ne plus craindre la mort car ce ne sont que des choses qui lui sont rapportées, et puisqu'ilne les a pas vécus, il n'est pas certain que la mort ne soit pas douloureuse.
Ainsi ce que l'homme redoute le pluslorsqu'il ignore ce qu'est la mort, c'est l'hypothétique souffrance que la mort pourrait lui causé.
Mais comme nous leprésente Épicure, dans Lettre à Ménécée, la mort ne représente rien pour l'homme puisqu'elle se caractérise par lanon-existence, qui se caractérise par l'absence de sensation : l'homme est donc dans l'impossibilité de ressentir dela douleur lorsqu'il est mort puisqu'il n'est plus et ne peut donc plus rien ressentir.
Mais l'homme redoute égalementla mort car il ne sait pas ce qui pourrait « l'attendre » après.
Ainsi si l'homme appréhende la mort à la manièred'Epicure, qui nous dit que la mort n'est que non-existence, une autre crainte apparait : celle de totalementdisparaitre.
Pour pallier à cette crainte de la non-existence, certains hommes ressentent la nécessité de croire en un Dieu, enune divinité supérieur car c'est ce qui leur permet de croire en un monde après la mort.
Mais Epicure met en garde, ilne faut pas se faire de fausses idées sur les Dieux car ce sont des êtres immortels et bienheureux.
Ainsi il ne fautpas que l'homme leur prête des caractéristiques qui ne sont qu'humaines pour se rassurer, il ne faut pas non plusdire que tous ce qui nous arrive leur est due, l'homme n'a de compte à rendre qu'à lui-même ; il faut donc prendreconscience que nous devons déterminer par nous-mêmes nos actes car nous avons déjà vu que l'homme est libre.Cependant cette croyance en Dieu rassure l'homme et donne en même temps un sens à son existence, celle derespecter les règles définis par la religion, car l'accès au « paradis » ne se fait que si l'homme remplit certainesconditions.
On les retrouve d'ailleurs dans de nombreux textes sacrées, elles ne sont pas toujours formuler de lamême manière mais l'on retrouve généralement les mêmes idées.
Ainsi dans la Bible une de ces conditions est qu'ilfaut aimer son prochain plus que soi-même ou encore pratiquer et suivre les enseignements de la Bible.
Dans la Torapar exemple il faut manger casher.
Puis dans le Coran il est dit qu'il faut respecter les cinq piliers de l'Islam pouravoir enfin la possibilité d'accéder au « paradis ».
Cette idée d'un monde après la mort est présente dans toutes lesreligions dominantes.
Une des autres conditions présente dans la majorité des religions pour échapper à la non-existence, et donc à la mort, est d'agir de manière moral, de traiter autrui comme l'on souhaiterait être traité.
Cetteidée se rapproche de la notion de l'impératif catégorique de Kant où l'on accomplie les choses par devoir, on agit detelle sorte que la maxime de notre action puisse être érigée en règle universelle.
C'est-à-dire que dans nos actes onne sert pas d'autrui simplement comme un moyen de parvenir à ce que l'on souhaite mais également comme une finen soi, on se soucie d'autrui.
La foi est donc une sorte de pacte conclut entre l'homme et Dieu, ainsi si l'homme agitde telle sorte à respecter ce qui est prescrit par Dieu, il a la possibilité d'accéder au « paradis », ce qui lui permetde ne pas voir la mort comme la fin de tout, de son existence.
Mais tous les hommes ne ressentent pas la nécessitéde croire en Dieu.
En effet en plus de conduire certains hommes à donner un sens à leur existence grâce à leur croyance, la mortintroduit la notion de temps, l'idée que l'existence est éphémère, qu'il m'est impartis un temps, une durée sur Terreet qu'il m'incombe de vivre le maximum de chose tant que j'en ai la possibilité, de donner un sens à mon existencesur Terre.
Cependant pour cela je dois prendre conscience que je n'ai la possibilité d'agir que sur mon présent, queje ne peux modifier que ce que je suis en train de vivre au moment où je souhaite ce changement.
Ainsi ce qui s'estdéjà produit n'est plus, est achevé donc il m'est impossible de modifié un fait passé et ce qui ne s'est pas encoreproduit n'est pas certain de se produire et que comme il ne s'est pas encore produit je n'ai alors aucune emprise surlui, je ne possède ni mon passé ni mon avenir mais en revanche je possède le présent.
En effet comme nous leprésente Marc-Aurèle, dans Pensées pour moi-même, seul le présent nous appartient et nous sommes tous égauxdevant ce présent car il a la même valeur pour tous, ainsi des existence courtes ou longues ont la même valeur.
Demême Heidegger expliquera que la mort ne nous surprend pas, nous savons qu'elle arrive à chacun et qu'elle arriveraun jour à nous-même mais nous savons aussi que cela n'aura pas lieu dans l'immédiat.
Il faut donc réaliser quepuisque je ne sais pas quand mon existence prend fin, il m'incombe de lui donner un sens tant que j'en ai lapossibilité et je ne peux me satisfaire d'exister au seul sens biologique.
Finalement lorsque l'homme ne craint plus la mort mais voit que c'est une chose naturelle, qui va dans l'ordre deschoses, qu'il a conscience qu'il n'a de contrôle que sur son présent, que la vie est éphémère et qu'il m'appartient del'améliorer alors l'homme envisage de donner un sens à son existence par lui-même.
En effet l'homme ne doit plus craindre la mort qui n'est pas un obstacle, et l'homme doit prendre conscience que sonexistence est limitée.
Mais il doit également prendre conscience qu'il peut agir comme bon lui semble sur sonprésent, sur les choses qu'il vit au moment même où il les vit, et c'est lorsqu'il a pris conscience de tout cela qu'ilpeut tenter de donner un sens à son existence par lui-même et bien souvent pour lui-même, même si ce n'est pastoujours le cas.
Mais il n'est pas aisé de donner un sens à son existence sans réfléchir profondément aux questionsqui lui sont préalables.
Il faut donc rechercher la vérité absolue, d'ailleurs Aristote dit que « tout homme désire parnature savoir ».
Ainsi la curiosité est une des caractéristique de l'homme mais la notion de savoir ne signifie pasforcément toujours que nous sommes parvenu à la vérité, et il faut donc parvenir à distinguer le vrai du faux pouravoir de bonne base et ne pas tenter de donner un sens à sa vie en se basant sur des notions et définitions.
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