A quelles conditions la psychanalyse serait-elle une science ?
Publié le 24/07/2012
Extrait du document
En effet, Sigmund Freud a basé sa théorie psychanalytique à partir de l’observation de nombreux patients. Ces patients étaient atteints de véritables maladies au sens pathologique du terme. Son travail consistait donc à l’origine à soigner ces désagréments physiques et il a pour cela mis en place la psychanalyse. Cette pratique utilisait à la base l’hypnose. Cependant, la controverse était forte (on craignait justement la manipulation) et Freud a donc cherché à créer le même état second chez un individu conscient. Le but était donc de réussir à faire prendre du recul par rapport à lui-même au patient. Ainsi la psychanalyse repose-t-elle sur la mise à distance et le questionnement interne. On peut dire que la mise en place de la théorie psychanalytique suit les directives d’un protocole expérimental scientifique ; à savoir : observation, constatation, hypothèse(s) dans un premier temps puis élaboration d’une expérience qui prouve ou non cette (ou ces) hypothèse(s) dans un second temps. Freud a d’abord observé ses patients et en a conclu que leurs pathologies avaient une origine psychique. Il a cherché par la suite à trouver cette origine psychique afin de guérir les patients de leur pathologie physique. Pour ce faire, il a donc du procéder par à-coups, effectuant des bilans après chaque expérience sur un patient pour modifier ces expériences jusqu’à obtenir le résultat espéré
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Toutefois, à la différence des sciences dures, la psychanalyse n'apporte pas de preuves à son raisonnement, ni de donnée fixe.
Son application reste très intuitive.
Ainsi, la psychanalyse pourrait être considérée comme science à la condition sine qua non qu'on l'inscrive dans les sciences humaines.
En aucun cas, la psychanalysene peut répondre aux exigences des sciences exactes.
Elle dépend de trop de critères subjectifs pour être stable.
La psychanalyse comporte une part d'aléatoire, devariable qui peut sembler incompatible avec la notion de science.
Elle travaille sur un matériel humain et chaque individu étant unique, il est difficile de la considérercomme science.
Toutefois, la puissance que la science est actuellement en train d'acquérir pousse à élargir le domaine des sciences.
En effet, les problèmes d'ordreéthique se multiplient : le progrès apporte son lot de dérives et il est primordial de savoir y faire face.
Dans cette optique, les disciplines s'intéressant à l'Humain, à laconscience (donc au Bien et au Mal) deviennent essentielles.
Ainsi la psychanalyse, si elle ne trouve pas une place confortable dans la conception actuelle dessciences, ou si cette place se limite aux sciences humaines (au grand désespoir de Sigmund Freud), pourrait prendre de l'importance au cours des années à venir.Puisqu'elle est capable d'évolution et d'adaptation, il est indispensable de ne pas diaboliser cette discipline car elle pourrait bien, avec toutes les autres disciplines quidépendent du « psy », fixer une limite aux débordements possibles de la science..
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