À quelles conditions la matière et l'esprit peuvent-ils être objets de connaissance scientifique ?
Publié le 27/01/2004
Extrait du document

* Dans cet
extrait, Arendt envisage la question de la permanence des oeuvres
d'art. Pourquoi les hommes, les civilisations se sont toujours
attachés à laisser derrière eux des oeuvres d'art ? Cette
question, davantage anthropologique que philosophique en
apparence, n'est pas si éloignée qu'elle n'en à l'air de notre
réflexion sur la beauté. Mais avant de considérer ce lien,
attachons nous au texte lui-même. Arendt nous explique que le
monde des hommes est un monde fait d'artifices, c'est-à-dire
d'objets qui résultent d'activités, soit technique, soit
artisanale, soit artistique, proprement humaines. Parmi
celles-ci, l'activité artistique occupe une place à part en
raison de la « durabilité » des oeuvres auxquelles elle donne
naissance.Mais pourquoi cette « durabilité » des oeuvres d'art et, d'abord,
à quoi tient-elle ? Elle découle du fait que, à la différence
des objets techniques (qu'ils soient artisanaux ou industriels),
les oeuvres d'art ne sont pas faites en vue d'être utilisées.
Elles sont au contraire conservées, protégées, tandis que
l'utilisation équivaut tôt ou tard à une destruction. C'est à ce
niveau de l'analyse que nous pouvons retrouver notre question de
la beauté : lorsque nous jugeons qu'un objet est beau, nous nous
abstenons de le détruire et de lui porter atteinte (Allons-nous
spontanément souiller par nos déchets un paysage dont la vue
nous ravît ?
Liens utiles
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