Devoir de Philosophie

A quel ordre de réalité appartient l'avenir ?

Publié le 01/09/2004

Extrait du document

* Ensemble des choses et des faits réels. Réel: * Comme adjectif : qui existe effectivement, et pas seulement à titre d'idée, de représentation ou de mot (exemple : un pouvoir réel). * Comme nom : l'ensemble des choses qui existent, le monde extérieur (synonyme : réalité). Cette question ne prend son sens que dans la capacité de mettre en relation la notion d'avenir avec celle de présent et de passé. A strictement parler, seul le présent est. Mais l'homme peut cependant valablement témoigner de son propre passé (qui appartient à son vécu). Par contre, il ne peut rien dire de son avenir, hormis (abstraitement) de l'inéluctable nécessité de la mort - sans pouvoir pourtant l'imaginer. Une distinction est à établir entre le futur (impersonnel) - qui est de l'ordre de la prévision scientifique - et l'avenir (personnel) - qui concerne un ordre spécifiquement humain. D'où le thème d'un avenir comme répétition du même, trouvant ses racines dans une structure donnée une fois pour toutes. Ainsi, dans L'Avenir d'une illusion (1927), Freud montre que le sentiment religieux s'enracine dans les désirs inconscients de l'homme comme compensation à une insatisfaction permanente (liée en partie aux interdits sociaux).

« moins cachée, et qui, décirconstancialisée, a valeur de certitude pour l'avenir.

L'activité de prévision scientifique nied'un même mouvement l'avenir et le présent et instaure à un autre niveau une réalité plus essentielle, une réalitéanticipée.Le possible est, comme l'a dit Pierre Janet, un semiréel, et ainsi il se distingue de l'irréel proprement imaginaire.

Maisparmi tous les possibles concevables, c'est pourtant, en dernière analyse, l'expérience qui décide.

Elle permettra depasser du possible au probable, et l'avenir se dévoile alors avec quelque chose de plus positif encore, lorsque ledegré de probabilité augmente, et jusqu'à la stricte nécessité.

Le probable étant de l'ordre du futur n'est pas, en cesens qu'il n'est pas encore, mais il est virtuellement acquis sur la base de la logique et de l'expérience.

La probabilités'évalue.La notion de probabilité, cependant, suggère qu'il y a toujours au moins une chance, comme on dit, pour que lephénomène projeté ne se produise pas réellement.

Il y a dans tout futur une part non maîtrisable, qu'il s'agisse deschoses ou de nous-mêmes.

Peuvent toujours intervenir l'accident, l'occasion, le hasard.Aussi le futur se présente-t-il comme une forme vide, un cadre que nous remplissons d'avenir, sans parvenircependant à le saturer complètement, ce qui rouvre indéfiniment le champ du possible, inépuisable.On pourrait donc dire que ce qui n'est pas encore est déjà, au moins à titre de réalité subjective.

L'avenir est ceque nous sommes en tant que visée et projet.

Une analyse de la personnalité nous convainc que nous ne pouvonspas réduire notre être à la stricte dimension de l'instant vécu.

Notre être est un projet, et par conséquent notreavenir est notre réalité.

Subjectivement, dans toutes nos démarches, depuis la perception jusqu'à l'acte volontaire,l'avenir informe notre présent et constitue une réalité plus essentielle que ce qui existe actuellement et qui en unsens est déjà passé.

Notre avenir est une forme originale de réalité en nous-mêmes qui nous aide à définir à chaquemoment la réalité objective.

Le réel est en fait ce qui résiste à l'action que j'entreprends, il est ce qui résiste à monavenir.

Dans la conception que nous nous faisons de la réalité, il y a une sorte de primauté de l'avenir.Sans doute faut-il ici introduire des différences.

L'avenir s'il est quelque chose qui se donne par anticipation commeréel, un donné — la donnée de tout problème de pensée ou d'action —, n'est pas un objet simple.

C'est notreanticipation qui le fait être.

Il y aura donc plusieurs niveaux d'anticipation, selon la dimension du temps.

La forme dufutur immédiat est pleine de toutes les déterminations du réel constaté, ce qui résulte d'une constatation, c'est-à-dire de ce minimum de stabilité des choses sans lequel nous l'avons dit, le réel ne serait pas.

L'avenir immédiat est leréel dans toute l'acception du mot.Il en va autrement du futur lointain, lorsque nous temporisons la réalité, lorsque nous faisons projet à long terme.Une problématique s'introduit qui porte sur les conditions objectives de notre action et sur la capacité de nos actes.Conditions favorables décelées dans le présent et conscience de soi définissent l'avenir comme espoir ; et notreaction est déterminée par les visées.

C'est l'avenir qui est primordial.Il se peut que l'espoir devienne simplement une vague croyance, issue de l'affectivité, ou du seul besoind'affirmation de soi.

Mouvement tout entier subjectif qui, en fait, déréalise l'avenir.

Le mode de la rêverie d'avenirmontre pleinement cette destructuration à la fois du réel et du futur, dont les cadres vides sont envahis par despulsions, des appétits, en dehors de toute considération de l'action.

Il faut donc conclure que la réalité de l'avenir,c'est d'être réalisable, d'être la réalisation de soi dans le monde.

L'avenir appartient à deux ordres de réalités.

Ilcesserait d'être réalité s'il perdait son rapport avec le réel présent, avec les faits perçus ou constatés.

Par ailleurs ilest de l'ordre de la valeur, comme l'orientation réelle de l'action.

C'est ainsi qu'on peut comprendre que touteréflexion sur l'avenir soit réflexion sur la liberté.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles