(1802); The Rational of Reward (1825) ; The Rational of Punishment (1830).
Publié le 21/10/2012
Extrait du document
«
d'y adhlrer, poussé par un besoin vital,
quasi inconscient.
Besoin vital, instinct
obscur qui est, semble-t-il, à la base
de ses thlories politiques : deux sortes
d'hommes, le héros inspiré et la masse
forment un dualisme qui condamne l~ démocratie comme le libéralisme.
Disci
pline pour la masse.
Qpant au hlros, créateur, formateur, modèle, il est « un messager envoyé du fond du mystérieux
infini, avec des nouvelles pour nous .•• ».
Ce n'est pas en ce sens que Bergson
retrouvait l'idée du « hlros ».
Qpant à
la théorie des peines, elle les fonde par la
réaction instinctive de vengeance : là enc?re, c'est un instinct qui fonde une
attttude.
NOVALIS Friedrich von HARDENBERG, dit (1772-I802)
« L'art d'écrire des livres n'est pas encore inventé, mais il est sur le point de l' êtr~ », écrit Novalis à la fin des Grams de Pollen.
Ces livres sont des « coups de sonde » sur la voie d'une
forme nouvelle de la littérature qui par la.
grâce de la mag~e poétique, prl ter.zd mer la prose de la me.
Mystification
dtra-t-on, et qui aboutit logiquement a~ élu_cubrations moyenâgeuses -et par
faztement réactionnaires - de La Chré tienté ou l'Europe que Schlegel se refusa à publier.
Mais la démarche, si
brève, du plus grand des romantiques
allemands, ne saurait être ainsi réduite.
S.
on propos -quel qu'en soit le sens histo nque -répond, à l'origine, à des exi
gences proprement philosophiques, et la
forme
de cette démarche, son tour dialec
tique nous importent davantage ici que le contenu -somme toute assez tradition
nel - de l'expérience mystique dont les Hymnes à la Nuit et Les Disciples à Saïs sont la traduction.
« Le but suprême de la culture doit être de se saisir de son moi transcendantal, de devenir le moi de son propre moi » : tâche réservée au génie do_nt .l'accomplissement inaugurerait un; hzsto1re nouvelle, une « histoire vraie » « rêve, d'ur.z présent infini qui rempliraÛ tout l horzzon ».
L'approche du moi
absolu, celle du point le plus obscur de la nuit ouvre à un retour au monde
extérieur - « imagination perceptible par
les sens et devenue machine » - dont
la clé nous est alors livrée.
Par la suite
Jl(ovalis s'écarta quelque peu de l' idéa: lzsme absolu de Fichte, mais ce détour
renvoie à la même intuition originelle : l: effort P?ur gravir « le chemin mysté rteux quz va vers l'intérieur » a pour prix la découverte du lien secret, antérieur
à toute réflexion, qui unit l'homme au monde.
Si, à partir de 1799, Novalis renonça ~ ses spéculations philosophiques
et sczentifiques pour se consacrer exclusi
vement à la poésie et à la religion, c'est
sans doute,
qu'il crut trouver là l; moyen ~ dépasser la philosophie : comme sz la philosophie -grâce à laquell~ il avait découvert que le retour
au mot est retour à la source première - a?ait œuvré en.
lui à sa propre destruc twn.
Les créatwns du moi -le « Ciel » lui-même - se détachent de lui par l'effet
d'une magie que la philosophie échoue à rendre consciente; à quoi la poésie
a~pire qui, _Par l'usage d'une « linguis ttque magtque », prétend informer la
Nature en la disant.
Le poète, par la
seule vertu de sa voix, veut suppléer à
l'effort pour « moraliser » la Nature,
auquel, dans ses premiers écrits, il invitait
l'homme.
( H.D.)
HOLDERLIN Friedrich ( 1770-r 843)
fut, .
a!l séminaire de Tubingue, le condzsetple de Hegel et de Schelling.
Avec
eux il dansa autour de l'arbre de la
liberté, et ses premiers écrits - son Hyperion - portent encore la marque de cet enthousiasme juvénile pour une ré~olution où .
iZ ~rut, un temps, aperce VOir la pombzltté d'une réconciliation de la nature et de la culture, d'une unité
dont seule la.
Grèce avait fourni l'exemple.
A cet espo~r, Holderlin ne voulut pas
- même après Thermidor - renoncer· il demanda à la poésie d'achever l~ tâche de la philosophie : « Finalement
l'esprit nous réconcilie avec tout.
» L'œuvre du jeune Holderlin répond par là à l'effort de Hegel : « Nous ne nous
séparerons que pour vivre plus étroitement
unis dans une paix plus divine avec toutes choses, avec nous-mêmes » · et
cependant, s'il n'avait été que le poète de l'hellénisme, celui même de la nature comme intimité du divin (cf.
L'hymne Tel qu 'e~ un jour de fête), on n; compr~ndratt guère qu'Heidegger ait pu dzre de son œuvre qu'elle fournit
l'énoncé poétique de ce que la pensée
réflexive s'épuise à éclaircir.
Nous voici
loin
du mépris que Socrate professait enve~s les sophistes qui fondaient leur
ensetgnement sur le commentaire des poètes.
Mais Holderlin - il faut le
dire - n'est pas un poète comme les
autres, de ceux qui s'abandonnent à la
certitude heureuse du jeu poétique; il est « le poète des poètes » : à travers son œuvre, la poésie s'interroge sur elle mêm~ et sur sa propre origine -qui est aussz celle du langage.
« C'est poétique
ment que l'homme habite sur cette terre » : la voix du poète manifeste la
présence des dieux, la proximité des choses, elle fonde l'humain.
« Elle vient
à nous, Etrangère, l'Eveilleuse, la voix
qui forme les
hommes.
» (Aux sources du Danube).
Etrangère ...
, éveilleuse .•• :
Holderlin a éprouvé la fascination des origines, mais aussi la nécessité pour le
poète de se détourner des dieux comme ceux-ci se sont détournés de l'homme et de faire de cette séparation, de ce ;ide essentiel, le lieu même de la communica
tion.
Le poète est le médiateur celui qui même au temps de la détre~se, où l~ poésie.
apparaît comme impossible, fonde ce quz demeure : « Ils semblent seuls ma_ï~ toujours ils pressentent.
» La parole
poetzque est celle même qui ouvre l'avenir
et définit les conditions d'une histoire
nouvelle, d'un dialogue véritable de l'homme avec l'homme et avec les dieux.
SCHLEGEL Friedrich von
( I 772- I 824)
(H.D.)
Georges Lukacs a montré comment« l' épo que de transition, au cours de laquelle
le romantisme arrive à prendre cons
cience de sa propre nature, se reflète dans l'évolution
de Friedrich von Schlegel ».
Si le jeune
Friedrich et son frère furent,
à leurs débuts, liés à l'Aufkliirung s'ils appartinrent au cercle de Gœthe et de Schiller, ils échappèrent très tôt à
leurs maîtres.
Les détours de la Révolu
tion française décidèrent de leur avenir : en 1798, ils fondèrent l' Athenaüm, revue vouée au culte d'un individualisme
affranchi de toutes règles -sociales et
esthé!iques -(cf.
le roman de Schlegel, Lucmde, 1799), et qui devint l'organe du_ .romantisme.
~a issant.
Philosophie et cnttque se re;otgnent dans la poésie,
laquelle prétend être plus qu'illustration :
moyen d'informer le
monde et la vie,« phi l~sophie universelle progressiste », qui vzse à fondre tous les genres, à détruire
toutes les barrières, à « rendre la poésie
vivante et sociale, la vie et la société
poétiques
».
L'effort de la subjectivité
créatrice, du « génie », pour lutter contre le caractère prosaïque de la société bour
geoise, n: est pas cependant mystification
pure et szmple, mais aussi critique dont
le ressort est l'ironie « qui dépasse tout
qui s'élève au-dessus de tout conditionné»: et grâce à laquelle la poésie se reconnaît elle-~me comme mystificatrice.
Position fort mcommode et même, dirait-on, inte
nable : vers 18o8, Schlegel se convertit
au catholicisme, et il finit par vendre sa plume à Metternich.
A l'époque de sa conver~ion, il vint à Paris, et y étudia le sanscnt et la philosophie hindoue.
Etude
qui l'enthousiasma, et où il vit la source P~ssible d'une nouvelle Renaissance (U eber d1e Sprache und die Weisheit der l?di~r, 18o8).
Comme la plupart des lmguzstes de son époque, il fut frappé par les ressemblances entre le sanscrit et
les langues européennes, où il vit le signe
d'une parenté de structure grammaticale.
D 'où la classification des langues en langues à « affixes » et en langues à «flexions ».
Si Schlegel employa le mot de « grammaire comparée », il ne déve
loppa guère ses recherches en ce domaine.
Il exerça cependant une grande influence
sur .le dév~loppement J; la linguistique, en zntroduuant dans l étude des langues le concept de «forme », en définissant le
langage.
comme une totalité organique.
La vanété des langues ne renvoie pas à une e~sence du langage dont les langues n.e se~atent que les diversifications, et le
lznguzste ne peut espérer atteindre l'es sence du langage qu'à travers la totalité des langues.
Ici s'annonce la conception du rôle du langage dans la vie de l'esprit
qui sera celle de Humboldt, et l'usage que celui-ci fera du concept de «forme » pour dépasser l'opposition du sujet et de l'objet, du particulier et de l'univer
sel.
(H.D.)
SCHLEIERMACHER Frédéric ( 1768-1834)
né à Breslau, enseigna la théologie à
Berlin, où il se lia avec Schlegel et le groupe romantique et où il mourut.
Citons
parmi les œuvres nombreuses du « père de la théologie protestante moderne » : Exposition de la foi chrétienne d'après les principes de l'Eglise évangélique ( 1821) ; Monologues
( 18oo) ; Esquisse d'un système de.
morale (r837)..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Nathaniel Hawthorne I INTRODUCTION Nathaniel Hawthorne (1804-1864), American novelist, whose works are deeply concerned with the ethical problems of sin, punishment, and atonement.
- exposé anglais introduction to the Consumer Society
- Le théâtre a-t-il pour fonction de tout dire, de tout expliquer au spectateur de la crise que vivent les personnages? - Par quels moyens et quelles fonctions Juste la Fin du monde est une pièce qui nous retrace la crise de cette famille?
- Ideology and Rationality in the History of the Life Sciences
- is the cultural difference a barrier between individuals.