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(1802); The Rational of Reward (1825) ; The Rational of Punishment (1830).

Publié le 21/10/2012

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(1802); The Rational of Reward (1825) ; The Rational of Punishment (1830). MALTHUS Thomas-Robert (1766-1834) né à Rookery, mort à Bath, fit paraître, en 1798, l'Essai sur le principe de population; il est aussi l'auteur des Aperçus sur les effets passés et présents relativement au bonheur de l'humanité (1803) et d'un Traité d 'économie politique appliquée (182o). Malthus est un économiste, dont la pensée, pour économique qu'elle soit, répond cependant aux préoccupations philosophiques des utilitaristes et de l'école écossaise; on ne doit pas oublier que Bentham, fondateur de l'utilitarisme, fut à l'origine d'un mouvement qui forma un véritable parti politique de 1824 à 1832; et que Godwin, tout naturiste qu'il soit, devient, avec Shelley, un antigouvernemental écouté sinon efficace. Pour Malthus, il s'agit de fonder, par l'évidence des calculs, l'autorité de la loi naturelle, de s'opposer à un idéalisme humanitaire, dont l'application conduirait nécessairement à la destruction de tout humanisme. La loi de Malthus s'énonce de façon simple : l'accroissement de la population suit une progression géométrique alors que, dans le même temps, les moyens de subsistance s'accroissent suivant une progression arithmétique; ce déséquilibre interdit, nécessairement et naturellement, un accroissement indéfini du bonheur des hommes. Pour que l'équilibre puisse être atteint, il existe des moyens naturels qui font échec à l'accroissement de la population, moyens soit répressifs, soit préventifs : guerre, famine, misère, vices, émigration, mais moyens naturels inefficaces, puisque la « loi des pauvres «, si elle aide à l'accroissement de la population, ne peut multiplier les subsistances. Politiquement, Malthus s'oppose au communisme qui amènerait au surpeuplement, partant à la misère universelle; il s'oppose tout aussi bien à la révolution, dont l'issue est nécessairement répression et despotisme. Par « moral restraint «, Malthus entend l'abstention de ceux qui sont incapables de procréer ou d'élever des sujets sains et utiles. RICARDO David (1772-1823) Cet économiste, qui naquit à Londres, entra dans les affaires à 14 ans. Il fut successivement agent de change et spéculateur et acquit à 25 ans une fortune considérable. Il publia : Essay on the influence of a low price of corn on the profits of stock (1815) et surtout Principles of political economy and taxation (1817), et aussi sa correspondance avec Malthus, Say, Mac Cal-loch et ses Notes on Malthus Principles. Essentiellement actif et positif, strictement économiste, Ricardo ne se posait guère de problèmes métaphysiques et moraux. Ce théoricien déductif insérait son système économique dans un cadre social qu'il ne mettait pas en question. Disciple d'Adam Smith, il acceptait et développait sa croyance dans les lois naturelles et son libéralisme, qu'il appliquait au commerce international. Et pourtant, il n'est peut-être pas d'économiste dont les thèses apparemment les plus techniques aient eu, à son insu, des conséquences aussi révolutionnaires. C'est le premier théoricien véritablement systématique et déductif de l'économie, le premier qui ait fait dépendre toute l'activité économique du jeu d'un certain nombre de variables soigneusement isolées. Mais son système, loin de révéler l'harmonie d'un ordre spontané et providentiel, manifeste partout des antagonismes et des contradictions irréductibles : contradiction de la valeur d'usage et de la valeur d'échange, réduction de celle-ci à la valeur travail, la valeur des biens étant déterminée par leur coût de production; théor...

« d'y adhlrer, poussé par un besoin vital, quasi inconscient.

Besoin vital, instinct obscur qui est, semble-t-il, à la base de ses thlories politiques : deux sortes d'hommes, le héros inspiré et la masse forment un dualisme qui condamne l~ démocratie comme le libéralisme.

Disci­ pline pour la masse.

Qpant au hlros, créateur, formateur, modèle, il est « un messager envoyé du fond du mystérieux infini, avec des nouvelles pour nous .•• ».

Ce n'est pas en ce sens que Bergson retrouvait l'idée du « hlros ».

Qpant à la théorie des peines, elle les fonde par la réaction instinctive de vengeance : là enc?re, c'est un instinct qui fonde une attttude.

NOVALIS Friedrich von HARDENBERG, dit (1772-I802) « L'art d'écrire des livres n'est pas encore inventé, mais il est sur le point de l' êtr~ », écrit Novalis à la fin des Grams de Pollen.

Ces livres sont des « coups de sonde » sur la voie d'une forme nouvelle de la littérature qui par la.

grâce de la mag~e poétique, prl ter.zd mer la prose de la me.

Mystification dtra-t-on, et qui aboutit logiquement a~ élu_cubrations moyenâgeuses -et par­ faztement réactionnaires - de La Chré­ tienté ou l'Europe que Schlegel se refusa à publier.

Mais la démarche, si brève, du plus grand des romantiques allemands, ne saurait être ainsi réduite.

S.

on propos -quel qu'en soit le sens histo­ nque -répond, à l'origine, à des exi­ gences proprement philosophiques, et la forme de cette démarche, son tour dialec­ tique nous importent davantage ici que le contenu -somme toute assez tradition­ nel - de l'expérience mystique dont les Hymnes à la Nuit et Les Disciples à Saïs sont la traduction.

« Le but suprême de la culture doit être de se saisir de son moi transcendantal, de devenir le moi de son propre moi » : tâche réservée au génie do_nt .l'accomplissement inaugurerait un; hzsto1re nouvelle, une « histoire vraie » « rêve, d'ur.z présent infini qui rempliraÛ tout l horzzon ».

L'approche du moi absolu, celle du point le plus obscur de la nuit ouvre à un retour au monde extérieur - « imagination perceptible par les sens et devenue machine » - dont la clé nous est alors livrée.

Par la suite Jl(ovalis s'écarta quelque peu de l' idéa: lzsme absolu de Fichte, mais ce détour renvoie à la même intuition originelle : l: effort P?ur gravir « le chemin mysté­ rteux quz va vers l'intérieur » a pour prix la découverte du lien secret, antérieur à toute réflexion, qui unit l'homme au monde.

Si, à partir de 1799, Novalis renonça ~ ses spéculations philosophiques et sczentifiques pour se consacrer exclusi­ vement à la poésie et à la religion, c'est sans doute, qu'il crut trouver là l; moyen ~ dépasser la philosophie : comme sz la philosophie -grâce à laquell~ il avait découvert que le retour au mot est retour à la source première - a?ait œuvré en.

lui à sa propre destruc­ twn.

Les créatwns du moi -le « Ciel » lui-même - se détachent de lui par l'effet d'une magie que la philosophie échoue à rendre consciente; à quoi la poésie a~pire qui, _Par l'usage d'une « linguis­ ttque magtque », prétend informer la Nature en la disant.

Le poète, par la seule vertu de sa voix, veut suppléer à l'effort pour « moraliser » la Nature, auquel, dans ses premiers écrits, il invitait l'homme.

( H.D.) HOLDERLIN Friedrich ( 1770-r 843) fut, .

a!l séminaire de Tubingue, le condzsetple de Hegel et de Schelling.

Avec eux il dansa autour de l'arbre de la liberté, et ses premiers écrits - son Hyperion - portent encore la marque de cet enthousiasme juvénile pour une ré~olution où .

iZ ~rut, un temps, aperce­ VOir la pombzltté d'une réconciliation de la nature et de la culture, d'une unité dont seule la.

Grèce avait fourni l'exemple.

A cet espo~r, Holderlin ne voulut pas - même après Thermidor - renoncer· il demanda à la poésie d'achever l~ tâche de la philosophie : « Finalement l'esprit nous réconcilie avec tout.

» L'œuvre du jeune Holderlin répond par là à l'effort de Hegel : « Nous ne nous séparerons que pour vivre plus étroitement unis dans une paix plus divine avec toutes choses, avec nous-mêmes » · et cependant, s'il n'avait été que le poète de l'hellénisme, celui même de la nature comme intimité du divin (cf.

L'hymne Tel qu 'e~ un jour de fête), on n; compr~ndratt guère qu'Heidegger ait pu dzre de son œuvre qu'elle fournit l'énoncé poétique de ce que la pensée réflexive s'épuise à éclaircir.

Nous voici loin du mépris que Socrate professait enve~s les sophistes qui fondaient leur ensetgnement sur le commentaire des poètes.

Mais Holderlin - il faut le dire - n'est pas un poète comme les autres, de ceux qui s'abandonnent à la certitude heureuse du jeu poétique; il est « le poète des poètes » : à travers son œuvre, la poésie s'interroge sur elle­ mêm~ et sur sa propre origine -qui est aussz celle du langage.

« C'est poétique­ ment que l'homme habite sur cette terre » : la voix du poète manifeste la présence des dieux, la proximité des choses, elle fonde l'humain.

« Elle vient à nous, Etrangère, l'Eveilleuse, la voix qui forme les hommes.

» (Aux sources du Danube).

Etrangère ...

, éveilleuse .•• : Holderlin a éprouvé la fascination des origines, mais aussi la nécessité pour le poète de se détourner des dieux comme ceux-ci se sont détournés de l'homme et de faire de cette séparation, de ce ;ide essentiel, le lieu même de la communica­ tion.

Le poète est le médiateur celui qui même au temps de la détre~se, où l~ poésie.

apparaît comme impossible, fonde ce quz demeure : « Ils semblent seuls ma_ï~ toujours ils pressentent.

» La parole poetzque est celle même qui ouvre l'avenir et définit les conditions d'une histoire nouvelle, d'un dialogue véritable de l'homme avec l'homme et avec les dieux.

SCHLEGEL Friedrich von ( I 772- I 824) (H.D.) Georges Lukacs a montré comment« l' épo­ que de transition, au cours de laquelle le romantisme arrive à prendre cons­ cience de sa propre nature, se reflète dans l'évolution de Friedrich von Schlegel ».

Si le jeune Friedrich et son frère furent, à leurs débuts, liés à l'Aufkliirung s'ils appartinrent au cercle de Gœthe et de Schiller, ils échappèrent très tôt à leurs maîtres.

Les détours de la Révolu­ tion française décidèrent de leur avenir : en 1798, ils fondèrent l' Athenaüm, revue vouée au culte d'un individualisme affranchi de toutes règles -sociales et esthé!iques -(cf.

le roman de Schlegel, Lucmde, 1799), et qui devint l'organe du_ .romantisme.

~a issant.

Philosophie et cnttque se re;otgnent dans la poésie, laquelle prétend être plus qu'illustration : moyen d'informer le monde et la vie,« phi­ l~sophie universelle progressiste », qui vzse à fondre tous les genres, à détruire toutes les barrières, à « rendre la poésie vivante et sociale, la vie et la société poétiques ».

L'effort de la subjectivité créatrice, du « génie », pour lutter contre le caractère prosaïque de la société bour­ geoise, n: est pas cependant mystification pure et szmple, mais aussi critique dont le ressort est l'ironie « qui dépasse tout qui s'élève au-dessus de tout conditionné»: et grâce à laquelle la poésie se reconnaît elle-~me comme mystificatrice.

Position fort mcommode et même, dirait-on, inte­ nable : vers 18o8, Schlegel se convertit au catholicisme, et il finit par vendre sa plume à Metternich.

A l'époque de sa conver~ion, il vint à Paris, et y étudia le sanscnt et la philosophie hindoue.

Etude qui l'enthousiasma, et où il vit la source P~ssible d'une nouvelle Renaissance (U eber d1e Sprache und die Weisheit der l?di~r, 18o8).

Comme la plupart des lmguzstes de son époque, il fut frappé par les ressemblances entre le sanscrit et les langues européennes, où il vit le signe d'une parenté de structure grammaticale.

D 'où la classification des langues en langues à « affixes » et en langues à «flexions ».

Si Schlegel employa le mot de « grammaire comparée », il ne déve­ loppa guère ses recherches en ce domaine.

Il exerça cependant une grande influence sur .le dév~loppement J; la linguistique, en zntroduuant dans l étude des langues le concept de «forme », en définissant le langage.

comme une totalité organique.

La vanété des langues ne renvoie pas à une e~sence du langage dont les langues n.e se~atent que les diversifications, et le lznguzste ne peut espérer atteindre l'es­ sence du langage qu'à travers la totalité des langues.

Ici s'annonce la conception du rôle du langage dans la vie de l'esprit qui sera celle de Humboldt, et l'usage que celui-ci fera du concept de «forme » pour dépasser l'opposition du sujet et de l'objet, du particulier et de l'univer­ sel.

(H.D.) SCHLEIERMACHER Frédéric ( 1768-1834) né à Breslau, enseigna la théologie à Berlin, où il se lia avec Schlegel et le groupe romantique et où il mourut.

Citons parmi les œuvres nombreuses du « père de la théologie protestante moderne » : Exposition de la foi chrétienne d'après les principes de l'Eglise évangélique ( 1821) ; Monologues ( 18oo) ; Esquisse d'un système de.

morale (r837).. »

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