Une institutrice, écrivant à l'une de ses amies qui a l'intention de se vouer à l'enseignement, lui fait connaître toute l'étendue des devoirs qu'impose cette profession, et lui parle ensuite des jouissances qu'elle éprouve elle-même en développant l'intelligence et en formant le coeur de ses jeunes élèves
Publié le 19/05/2012
Extrait du document
Tu m'annonces dans ta dernière lettre la résolution que tu as prise de te vouer à l'enseignement, et je m'empresse de t'en féliciter; car, chez une personne sérieuse comme toi, cette résolution doit être le résultat de mûres réflexions, et, en entrant dans cette honorable carrière ...
«
RELATIFS A LA TENUE D'UNE ÉCOLE.
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dre de ce côté; tu as la vocation, et tu sais que la pro- -
fession d'institutrice ne conduit pas à la fortune : tu
agis
avec désintéressement.
Tu es simple dans tes goûts,
religieuse par sentiment et par éducation : tu seras un
excellent modèle pour tes
élèves.
Tu es dévouée et
affectueuse par nature, patiente et ferme par caractère:
tu feras une
maîtresse parfaite.
Enfin tu aimes les en
fants, tu sais à
la fois corriger leurs défauts et te mon
trer indulgente pour leurs espiègleries : tu seras heu
reuse
de vivre au milieu d'eux.
Conserve encore, dans
tes rapports
avec les parents la dignité et l'affabilité qui
te distinguent, et le succès que tu obtiendras dans l'en
seignement compensera largement les peines et les
fatigues que tu
dois y rencontrer, surtout au début de
la carrière.
Oui, ma chère amie, tu oublieras bien vite tes veilles
et tes soucis, quand tu verras
se développer sous tes
yeux les premiers germes
de l'intelligence des enfants
qui te seront confiées.
Quelle source inépuisable
de
jouissances toujours nouvelles! Combien tu seras fière
des premiers travaux de tes plus jeunes élèves et des
progrès qu'elles feront sous ta direction! Avec quel
plaisir tu les signaleras à leurs parents,
à tes inspec
teurs,
et qu'elles te seront douces, les louanges qui te
seront données alors!
l\Iais si ces premières étincelles
que tu
fais jaillir de l'intelligence des élèves ont pour
toi un
si grand prix, quelle satisfaction n'éprouveras
tu pas en formant
ces jeunes cœurs à la vertu et en
leur donnant les premières notions du bien
et du mal?
Un mauvais penchant combattu, un défaut corrigé,.
»
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