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Un jeune instituteur, appelé pour la première fois à la direction d'une école publique, expose à l'inspecteur de son arrondissement les moyens qu'il veut employer pour rappeler les enfants dans son école, en ce moment abamlonnée. Il devra indiquer les démarches qu'il se propose de faire, d'abord auprès des autorités locales, et ensuite les motifs de persuasion dont il se servira auprès des familles. Il dira, en terminant, quels sont les moyens les plus propres pour faire aimer l'école

Publié le 19/05/2012

Extrait du document

J'ai hâte de vous exprimer la vive gratitude que me fait éprouver votre bienveillante protection, et de vous remercier bien sincèrement du poste important auquel je viens d'être appelé sur votre recommandation. Mon désir le plus vif est de me montrer digne de la confiance que vous me témoignez, et mes préoccupations ...

 

« RELATIFS A LA TENUE D'UNE ÉCOLE.

37 seul raisonnement.

Je m'efforcerai donc d'éveiller et de stimuler dans l'intelligence de mes élèves cette cu­ riosité innée qui est la source première de la science, quelque élémentaire qu'elle soit.

Par la variété que j'introduirai, sinon dans le genre, au moins dans l'ordre de nos études, je parviendrai, je l'espère, à faire reprendre le chemin de l'école à ces jeunes dé­ serteurs, que l'ennui et le dégoût en ont éloignés si longtemps.

Pourtant ne craignez pas, monsieur l'in­ specteur, que, pour me concilier l'amitié de mes élèves, je fasse des concessions contraires à la bonne discipline de la classe :je sais que, de concession en concession, j'arriverais nécessairement à perdre toute mon au­ torité sur eux, toute mon influence même, sans rien gagner de leur affection; et ils n'auraient plus pour moi ni ce respect, ni cette estime qui font toute la force de l'instituteur.

D'autre part, tout en restant dans le programme fixé par la loi, je donnerai plus d'importance qu'on n'en a donné par le passé aux branches d'enseignement, dont l'utilité pratique est évidente à tous les yeux.

Je m'occuperai d'arpentage, et tous les huit jours au moins je conduirai sur le terrain, après la classe, ceux des enfants qui seront capables d'y faire utilement des études pratiques; j'agirai de même pour la taille des arbres, et je m'arrangerai de façon que, par le récit de leurs promenades, ces élèves plus avancés don­ nent aux plus faibles le désir d'y prendre part.

Ce tra­ vail sera donc une récompense.

Mais, monsieur l'inspecteur, seul je pourrai bien. »

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