secondaire, enseignement - éducation & enseignement.

« rétablissement de filières d’orientation et pour l’exclusion des quelque 5 p.

100 d’élèves jugés inadaptés au collège. 4 UN LYCÉE POUR LE XXI E SIÈCLE Le lycée tel qu’il existe actuellement est le fruit d’une réforme, élaborée en 1999 à la suite d’une vaste consultation sur les savoirs à enseigner au lycée, par le ministre del’Éducation nationale alors en poste Claude Allègre (1997-2000), et réaménagée par son successeur Jack Lang (2000-2002).

Les principes qui fondent cette réforme sonténoncés dans une charte, « Un lycée pour le XXIe siècle ».

Aux termes de cette charte, « la mission du lycée est de permettre à tous les élèves, dans leur diversité, quels que soient leur origine sociale, leurs domaines de réussite, la voie d'enseignement dans laquelle ils se forment, d'acquérir les savoirs fondamentaux et d'accéder auxcapacités de jugement et aux formes culturelles et patrimoniales qui les inscrivent dans la collectivité nationale et européenne et, plus généralement, dans l'histoire deshommes ».

En outre, la charte rappelle que « l’établissement, comme la classe, doivent être des lieux d'apprentissage de la citoyenneté républicaine, c'est-à-dire celle desdroits mais aussi des devoirs, et de découverte progressive des exigences de la démocratie ».

La réforme du lycée entreprise actuellement ne bouleverse pas l’architecturedu lycée mais « doit permettre de détecter tous les talents, de les encourager et de les valoriser » par la mise en place de nouvelles approches pédagogiques axées sur lesdifficultés, les projets et les goûts de l’élève. Si, dans les textes officiels, les trois voies distinctes que comporte le lycée, professionnelle, générale et technologique, sont « d'égale dignité », la manière dont s’opèrentl’orientation et la sélection sur le terrain continue de perpétuer un système éducatif — que d’aucuns qualifient d’hypocrite —, dans lequel l’enseignement généraliste estperçu comme la voie royale pour la poursuite des études et l’enseignement professionnel sans véritable débouché.

À l’issue de la troisième, environ 60 p.

100 des élèvespassent en seconde générale et technologique, entre 20 et 25 p.

100 sont dirigés en second cycle professionnel, tandis que le taux de sortie du système éducatif se situeautour de 8 p .100, soit environ 57 000 jeunes sans aucune qualification. 4.1 La voie professionnelle Les lycées professionnels bénéficient d’une vaste rénovation dont l’objectif est d’assurer un meilleur « équilibre entre la formation générale, la formation professionnelle etl'environnement économique », et ce en adaptant l’enseignement qui y est dispensé aux nouvelles exigences du marché du travail tout en offrant l’accès à la culture quedoit recevoir tout lycéen.

C’est dans cet objectif qu’ont été instaurés les projets pluridisciplinaires à caractère professionnel (PPCP), et renforcées les périodes de formationen entreprise (PFE) et en milieu professionnel (PFMP) ; les efforts consentis ont par ailleurs porté sur la mise en place de dispositifs d’aide individualisée, d’ateliersd’expression artistique et de cours d’éducation civique, juridique et sociale. Les lycées professionnels accueillent annuellement quelque 750 000 élèves, qu’ils forment aux métiers des secteurs secondaire et tertiaire ; il existe également des lycéesagricoles.

Les lycées professionnels, qui hébergent également les classes de quatrième et troisième technologiques, dispensent deux types de formations courtes (en deuxans), intégrant des périodes en entreprise.

Le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) sanctionne un apprentissage en deux ans des techniques de base d’un métier ; ildonne accès à une qualification d’ouvrier ou d’employé.

Le brevet d’études professionnelles (BEP), qui s’obtient également en deux ans, mène à une qualification detechnicien dans les secteurs industriel, commercial, administratif ou sanitaire.

Ses titulaires peuvent poursuivre leurs études en classes techniques des lycées pour acquérir,au terme de deux années, un brevet de technicien (BT) ou réintégrer un cycle long (de trois ans) des lycées d’enseignement général et technologique. La volonté des pouvoirs publics de revaloriser les formations professionnelles initiales et de mener 80 p.

100 d’une classe d’âge au baccalauréat a conduit à la création, en1986, d’un baccalauréat professionnel, que les titulaires du CAP ou du BEP peuvent préparer en deux années supplémentaires dans les lycées professionnels. 4.2 Les voies générale et technologique La réforme dont fait l’objet la voie générale est en cours d’application tandis que la réforme de l’enseignement technologique est, pour l’essentiel, encore à l’étude.

Outreune rénovation des programmes et des enseignements, les trois innovations pédagogiques principales, censées développer l’autonomie de l’élève et l’acquisition denouvelles compétences, sont les suivantes : - instauration d’une aide individualisée en classe de seconde destinée aux élèves les plus en difficulté ; - mise en place de travaux personnels encadrés (TPE) en première et en terminale : à partir de thèmes définis au niveau national les élèves choisissent des sujets derecherche croisant au moins deux disciplines et élaborent une production concrète ; - introduction de l’éducation civique, juridique et sociale (ECJS) en seconde, première et terminale. Les lycées d’enseignement général dispensent à 1,5 million d’élèves chaque année des formations généralistes ou technologiques en trois ans, sanctionnées par lebaccalauréat, diplôme permettant l’accès à l’enseignement supérieur.

L’année de seconde, dite de détermination, est organisée en modules.

Les élèves suivent desenseignements classiques communs et choisissent des enseignements optionnels qui les préparent à un enseignement plus différencié en classes de première et determinale.

Ces deux années, qui mènent au baccalauréat, ont été réorganisées en filières depuis 1993. Trois filières — littéraire (L), économique et sociale (ES), scientifique (S) — préparent au baccalauréat général.

Les filières technologiques dispensent des enseignementsspécialisés en sciences médico-sociales (SMS), sciences et technologies industrielles (STI), sciences et technologies de laboratoire (STL), sciences et technologies tertiaires(STT) ainsi que dans les domaines de l’hôtellerie, des arts appliqués et des techniques de la musique. Alors qu’en 1980 un tiers d’une classe d’âge parvenait au niveau du baccalauréat, le pourcentage s’est élevé à plus de 60 p.

100 en 2000 (69,5 p.

100 en tenant compte desdiplômes agricoles et des brevets professionnels), dont plus de la moitié dans les filières généralistes (34,2 p.

100), 21,7 p.

100 dans les filières technologiques et13,6 p.

100 dans les filières professionnelles. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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