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PERRAULT : Contes (Dossier pédagogique)

Publié le 17/01/2022

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I. L'auteur et l'oeuvre dans leurs contextes A qui attribuer la paternité de ces contes ? Les « Commentaires » de François Flahault font une juste place à cette question (pp. 127 et 128). Nous retiendrons sa conclusion : Charles Perrault est bien l'auteur de ces récits. Perrault est âgé de soixante-neuf ans à l'époque de la publication des Histoires ou Contes du temps passé (voir pp. 119 à 122). Le reste de son oeuvre ayant été relégué au second plan par le succès de ce livre, il serait bon d'attirer l'attention des élèves sur quelques éléments du contexte historique et littéraire de la carrière de leur auteur, en complément de la « Biographie » (pp. 143 et 144).
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« c/ La rupture d'équilibre.

La mort de la reine, la promesse contraignante, la princesse tragiquement élue (strophes 5à 7).d/ La série des parades inventées par la marraine-fée et leurs échecs successifs jusqu'à la décisive peau d'âne(strophes 8 à 18).e/ La fuite et l'épreuve des humiliations (strophes 19 à 23).f/ La beauté dévoilée par l'indiscrétion d'un prince (strophes 24 à 28).

(N.B.

: A la beauté qui perd succède labeauté qui sauve, au déguisement nécessaire le déguisement inutile.)g/ La médiation de l'anneau (strophes 20 à 37).

(N.B.

: A rapprocher de la pantoufle de Cendrillon.)h/ L'équilibre initial est rétabli.

Les jeunes gens se marient, le roi égaré retrouve sagesse et raison (strophes 38 à41).i/ Conclusion.

La marraine fait le récit de l'aventure (strophe 42) et l'auteur dégage la morale de l'histoire (strophes43 à 47).

(N.B.

: Cette conclusion répond au prologue.

Derrière le divertissement se dissimulait une morale, plusieursmême, cachées par la fable comme la princesse sous sa peau d'âne.) Les souhaits ridicules (1694 - pp.

33 à 38) Ce petit conte en vers sur la vanité des souhaits se rattache à une très ancienne tradition, orale ou écrite (voirp.

134).

On en profitera pour mettre l'accent sur l'universalité d'un certain nombre de thèmes caractéristiques dugenre littéraire considéré, comme d'ailleurs de la littérature en général :A propos des souhaits, de la fortune ou de l'infortune de ceux qui les voient se réaliser, selon ou contre leur volonté,on proposera aux élèves quelques éléments de comparaison :— La fable de La Fontaine « Les souhaits' » (livre VII, vi).— Les récits relatifs aux pouvoirs de la mandragore, des talismans.— La Peau de chagrine, de Balzac— Faust, de Goethe. Contes en prose La Belle au bois dormant (1696 - pp.

39 à 51)Les élèves ne connaissent en général de ce conte que la première partie, celle qui s'achève par l'idylle de la belle etdu prince (p.

46).

La version des frères Grimm, Dornriischen3, ne comporte d'ailleurs pas ce second volet rajouté, defaçon plutôt discutable, par Perrault.

On soulignera l'élément copulatif que constitue le thème de l'ogre, esquissédans la première partie (p.

43) et lourdement exploité dans la seconde.

Pour le reste, il ne faudra compter ni sur la «Moralité », pour le moins gratuite, ni sur la notice, trop ambitieuse au regard des exigences d'une explicationdidactique (p.

50).Mieux vaudrait établir avec la classe un relevé des différents « ingrédients » de ce récit, tous archétypaux ettraditionnels, le texte se prêtant particulièrement bien à la mise en évidence des constantes du conte merveilleux. Parmi ces éléments récurrents : — Le couple en mal d'enfant (voir, par exemple, chez Grimm, « Rapunzel »).— Le chiffre 7 (les 7 fées, les 7 jours, les 7 péchés...).— Les fées, héritières des Parques.— La vengeance de la mauvaise fée.— Le sommeil léthargique et le baiser salvateur (voir, chez Grimm, « Blanche-Neige' »).— La piqûre magique (voir les Niebelungen et la légende de Sigurd où la Valkyrie est blessée par Odin).— Le « petit nain » (sic) aux bottes de sept lieues (voir « Le petit Poucet », pp.

111-112).— L'ogre, l'ogresse (même renvoi).— La forêt protectrice (pp.

43-44).— Le bestiaire infernal : crapauds, vipères, couleuvres, serpents...Ce tableau sera complété à la lecture des contes suivants, le but étant de constituer une ébauche de typologie. Le Petit Chaperon Rouge (1697 - pp.

53 à 56) Une étude comparative s'impose ici, de trois versions célèbres de ce conte :— La présente, inspirée de sources orales et qui a servi de modèle aux suivantes.— Celle des frères Grimm2 et son issue heureuse (voir les « Commentaires », p.

136).— Celle de Marcel Aymé dans les Contes du chat perché (voir les « Commentaires », p.

136).En rapprochant, pour les opposer, les dénouements de ces trois récits, on tentera d'illustrer la thèse essentielle deBruno Bettelheim (« Préface », p.

6) sur le pouvoir « libérateur » du conte face aux « angoisses indéterminées » del'enfant.1.

o Le Livre de Poche », no 4263, p.

86.2.

Ibid., p.

69.. »

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