Par quels moyens l'instituteur peut-il développer le sentiment du devoir chez ses élèves ?

« RELATIFS A LA TENUE D'UNE ÊCOLE.

61 prenne cet équilibre du droit et du devoir, première et indispensable loi de stabilité pour la société au mi­ lieu de laquelle il est appelé à vi.vre; c'est encore la raison qui lui fait mesurer toute l'étendue du sens de la loi divine : cr Fais à autrui ce que tu voudrais qu'on te fît, et ne fais pas au prochain ce que tu ne voudrais pas qu'on te fît à toi-même! ., car la morale et la reli­ gion unissent leurs voix pour prêcher à l'homme le sentiment du devoir.

Mais chez l'enfant, on ne peut compter sur la raison; il faut donc y suppléer par des moyens disciplinaires, et t&cher d'obtenir par la persuasion et par l'habitude ce que nous ne pouvons attendre de la nature seule.

Tout jeune encore, l'élève peut être rigoureusement astreint à certaines obligations, dont l'accomplissement ou l'oubli est pour lui un sujet de récompense ou de punition; à mesure qu'il grandit, ces obligations de­ viennent plus sérieuses, il doit les remplir exactement, sans interruption et sans excuse, et le meilleur modèle à citer à ses camarades est sans contredit l'élève qui n'a jamais manqué volontairement li l'un de ses devoirs.

Pour lui tous les éloges, toutes les récompenses, toute l'indulgence, quelle que soit, du reste, la lenteur ou l'infériorité de son intelligence; l'enfant, au contraire, à qui un esprit vif et prompt assure une grande supé­ riorité sur ses compagnons d'étude, mais qui en use, ou plutôt en abuse pour se montrer négligent, oublieux et irrégulier, est celui qu'il faut traiter avec une sévérité constante, et dont il faut rabaisser l'or­ gueil par des reproches légitimes et fréquents.

Ces re-. »