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Méthodologie philosophie

Publié le 26/11/2012

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L'explication de texte I. Les principes de l'explication de texte Travail direct sur un auteur sans interposition de cours magistraux ou de commentaires. Lecture approfondie a - Ce que n'est pas l'explication de texte 1 / Elle n'est pas un prétexte à disserter Il ne faut pas s'emparer du thème du texte et le traiter comme un sujet ordinaire (le texte devient prétexte) 2 / Elle n'est pas un commentaire L'explication cherche à savoir ce que l'auteur a vraiment dit, alors que le commentaire est une interrogation armée (de références, notamment) sur ce qu'il a dit de vrai. L'explication est un travail bien délimité, donc strictement limité. Deux possibilités : _Le texte est présenté comme occasion d'un exercice d'analyse d'une pensée philosophique : exclure toute érudition en rapport avec le contexte ou l'ouvrage _L'extrait de texte vient en complément à l'étude d'un auteur : mettre en situation le texte dans l'?uvre, et les faire dialoguer Considéré méthodologiquement l'extrait comme un tout suffisant 3 / Elle n'est pas une paraphrase La paraphrase n'est ni un commentaire, ni une dissertation, mais un bavardage consistant à phraser à côté ou à propos du texte, art de répéter autrement ce qui a été énoncé, en l'augmentant (antiphilosophique) 4 / Elle n'est pas un mot-à-mot pointilliste Elle n'est pas une technique mécanique applicable à n'importe quel texte (ce qui devient une destruction systématique du sens). Il faut se soucier du réseau de sens entre les mots, ne pas produire de pièces isolées, traitées comme des entités séparées -démembrement. b - Ce qu'est l'explication de texte 1 / Son principe Opération la plus simple qui soit, énonciation de ce qu'il y a dans le texte, déploiement de ce qui est exposé, présupposé, impliqué, sous- entendu ou passé sous silence par un auteur précis, dans un lieu bien circonscrit. L'explication ne se contente pas de broder sur ce qui apparaît, elle dégage ce qui est enveloppé, fait ressortir tout ce qui est présent en creux, classe les éléments selon leur importance pour le mouvement de la pensée et non selon la place qu'ils occupent physiquement, détaille les articulations généralement implicites, ou rapidement signalées par des termes de liaison, afin de produire une argumentation rationnelle. 2 / Son schéma Exigences générales : _dégager le thème et la thèse, afin d'élaborer un problématique, dont on signale les enjeux ; _identifier le mouvement général du texte, ses moments particuliers et ses articulations, afin de reconstruire son argumentation ; _tout en progressant, déceler, analyser et faire fonctionner les notions philosophiques indiquées par les mots, ou sous-entendues, ou encore impliquées ; _statuer sur le discours tenu afin d'en apprécier la nature et la portée 3 / Comment aborder un texte ? Se mettre en situation de réceptivité, éliminer les sollicitations de la mémoire, se placer naïvement devant le texte (sans préjugés, ni attentes, ni savoirs préalables ou souvenirs de savoirs). Ne chercher dans le texte qu'à retrouver des connaissances acquises par ailleurs, qu'à confirmer ce que l'on sait ou croit savoir Ecarter ce que l'on sait pour se contenter de ce qu'on lit. Refouler les commentateurs, et les grilles d'interprétation Procéder à une lecture armée. L'ascèse est la véritable condition de l'attention requise. N'avoir que le texte pour guide. Effectuer un double pari : pari du sens et celui de ses propres capacités - le pari du sens : partir du principe que le texte a un sens (donné, même s'il est voilé). Les difficultés du texte ont leur solution dans le texte. Lire, relire, scruter sans se lasser, ne jamais penser que la solution est ailleurs, ou que les difficultés viennent de l'auteur - le pari sur ses propres capacités : tous les obstacles peuvent être levés par l'attention En bref : - l'explication de texte est d'abord une épreuve d'attention ; - mémoire et savoir doivent être muselés et tenus en laisse ; - l'explication prime le commentaire et le précède toujours ; - le texte n'est pas seulement un objet passif, mais un guide ; - le sens du texte est dans le texte ; - le texte a toujours raison - expliquer tout le texte, mais que le texte ; _armé de la seule attention, se concentrer sur tous les signes pertinents, systématiquement. Ecrire sur le texte, souligner, inscrire en marge, encadrer, séparer, pour objectiver la compréhension des choses ; relire plusieurs fois _s'interroger sans cesse sur les questions, les enjeux, les mouvements, les articulations, la progression de l'argumentation, les présupposés et les implications _tout examiner, même les exemples, les tournures, les personnages, les termes articulatoires, les signes typographiques _se laisser harceler par les interrogations, inscrire télégraphiquement sur une feuille les idées ou hypothèses qui apparaissent _à la fin, revenir au départ, en se posant toujours les mêmes questions, en ébauchant des réponses : on voit peu à peu se dégager un plan d'ensemble, un mouvement orienté 4 / La mise au jour des mouvements Après avoir repéré les articulations, dégager le plan. Il n'y a jamais de plan type, mais le plan est la forme même du texte, et correspond aux grands moments de la pensée de l'auteur _Pour hiérarchiser les moments, se demander ce qui est logiquement premier ou second, initial ou dérivé. Classer selon leur importance les diverses étapes distinguées ; _Ne jamais bousculer cette forme qu'est le plan ; _la structure du texte commande également l'équilibre quantitatif de l'explication. Ne pas se laisser abuser par l'apparence des masses : la densité du texte peut être très inégale ; _Ne pas laisser la vigilance s'endormir, ne pas privilégier systématiquement les premières phrases ; Après ce déchiffrage, on tient l'ossature du texte, que concrétise et instrumente l'argumentation. On passe alors à la réalisation pratique de l'explication En bref : - Travailler directement sur le texte, crayon en main, d'un bout à l'autre, en prenant des notes ; - Dégager le mouvement de pen...
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« qu’ils occupent physiquement, détaille les articulations généralement implicites, ou rapidement signalées par des termes de liaison, afin de produire une argumentation rationnelle. 2 / Son schéma Exigences générales : _dégager le thème et la thèse, afin d’élaborer un problématique, dont on signale les enjeux ; _identifier le mouvement général du texte, ses moments particuliers et ses articulations, afin de reconstruire son argumentation ; _tout en progressant, déceler, analyser et faire fonctionner les notions philosophiques indiquées par les mots, ou sous-entendues, ou encore impliquées ; _statuer sur le discours tenu afin d’en apprécier la nature et la portée 3 / Comment aborder un texte ? Se mettre en situation de réceptivité, éliminer les sollicitations de la mémoire, se placer naïvement devant le texte (sans préjugés, ni attentes, ni savoirs préalables ou souvenirs de savoirs).

Ne chercher dans le texte qu’à retrouver des connaissances acquises par ailleurs, qu’à confirmer ce que l’on sait ou croit savoir Ecarter ce que l’on sait pour se contenter de ce qu’on lit.

Refouler les commentateurs, et les grilles d’interprétation Procéder à une lecture armée.

L’ascèse est la véritable condition de l’attention requise.

N’avoir que le texte pour guide.

Effectuer un double pari : pari du sens et celui de ses propres capacités – le pari du sens : partir du principe que le texte a un sens (donné, même s’il est voilé).

Les difficultés du texte ont leur solution dans le texte.

Lire, relire, scruter sans se lasser, ne jamais penser que la solution est ailleurs, ou que les difficultés viennent de l’auteur – le pari sur ses propres capacités : tous les obstacles peuvent être levés par l’attention En bref : – l’explication de texte est d’abord une épreuve d’attention ; – mémoire et savoir doivent être muselés et tenus en laisse ; – l’explication prime le commentaire et le précède toujours ; – le texte n’est pas seulement un objet passif, mais un guide ; – le sens du texte est dans le texte ; – le texte a toujours raison – expliquer tout le texte, mais que le texte ; _armé de la seule attention, se concentrer sur tous les signes pertinents, systématiquement.

Ecrire sur le texte, souligner, inscrire en marge, encadrer, séparer, pour objectiver la compréhension des choses ; relire plusieurs fois _s’interroger sans cesse sur les questions, les enjeux, les mouvements, les articulations, la progression de l’argumentation, les présupposés et les implications _tout examiner, même les exemples, les tournures, les personnages, les termes articulatoires, les signes typographiques _se laisser harceler par les interrogations, inscrire télégraphiquement sur une feuille les idées ou hypothèses qui apparaissent 2. »

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