Lettre à une mère de famille pour l'engager à surveiller la conduite de sa fille lorsqu'elle est rentrée auprès d'elle

« RELATIFS A LA TENUE D'UNE ÉCOLE.

83 tous ses caprices.

S'il n'en est pas ainsi, elle ne se corrigera jamais; elle se contraindra devant moi, et vous fera payer cher cette contrainte lorsque, rentrée chez vous, elle se sentira tout à fait maîtresse d'agir comme bon lui semblera.

Puis elle en appellera sou­ vent de son institutrice à sa mère plus indulgente; elle se plaindra de ma dureté, de mes préventions contre elle, de mon injustice, et me reprochera devant ses compagnes, lorsque je la gronderai ou que je la puni­ rai, d'être plus sévère que vous-même, et de blâmer en elle, comme des fautes, des actions et des paroles que vous trouvez fort naturelles et tout à fait inno­ centes.

Y ons sentez comme moi, madame, combien un pareil état de choses pourrait devenir funeste à l'édu­ cation de votre fille; j'ai pensé qu'il suffirait de vous signaler le danger, pour que vous m'aidassiez à le conjurer.

Garder le silence eût été me montrer peu digne de votre confiance, et je tiens trop à la justifier pour hésiter à vous prier de renoncer à une indul­ gence qui pourrait avoir de si fâcheux résultats.

Agréez, madame, la nouvelle assurance de ma par­ faite considération et de mon entier dévouement.. »