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Les violences, en milieu scolaire

Publié le 04/09/2012

Extrait du document

Jacques PAIN définit l’école comme une espace pédagogique à l’intérieur duquel il cherche à comprendre les violences qui s’y expriment. Pour lui, les violences de l’école appellent des réponses pédagogiques or dans notre situation, nous voyons qu’à ce sujet c’est un échec du professeur, car gifler un élève n’est pas une situation de pédagogie. Mais notre auteur trouve également l’existence d’un paradoxe à l’école, celui « d’aller à l’école pour réussir mais ne pas en être sûr, et au contraire, être plutôt convaincu du contraire «, ce qui conduit certains élèves à un refus social, comme Aziz dans notre situation, il est convaincu (et son frère y est pour beaucoup) qu’aller à l’école ne lui apportera rien car son frère qui n’y va pas gagne mieux sa vie qu’un professeur. De plus, Jacques PAIN affirme que « c’est la société qui rentre à l’école avec ses problèmes sociaux « ce qui est confirmé dans notre situation : le frère d’Aziz et Mr Monier étaient déjà en conflit avant cet incident de la gifle et les différents qu’ils ont tous les deux en dehors de l’école se retrouvent à l’intérieur de l’école avec Aziz, le frère. Nous apprenons également avec cet auteur qu’une situation de violence est une réponse à un blocage, nous le voyons bien ici, il y a depuis le début un malaise entre le professeur et Aziz, et quand l’élève pousse à bout Mr Monier, le blocage est trop fort et c’est une gifle qui en sort.

« « […] Y avait un élève, la prof elle a …, elle voulait pas l'accepter dans son cours, parce qu'il est arrivé en retard, lui il était à la porte, puis la prof elle lui a dit euh …‘Sortez, sortez …', puis lui il sortait pas …, il dit ‘Non, non, non', puis elle a fait ça (il me pousse) elle a fait l'erreur de lui faire ça, après il lui a dit ‘Vous avez faitquoi là ? Vous m'avez touché !', et il est resté.

Bon moi je suis arrivé, comment j'ai fais, moi j'ai pas dit ‘Bon descends nininin', je l'ai attrapé, moi je l'ai pris commeca (par le cou) et je lui ai dit ‘Bon maintenant tu descends' […] » 1.2.

Description La situation se déroule dans une salle de classe, au début d'un cours, un élève arrive en retard et le professeur refuse de l'accepter en classe.

L'élève refuse de quitterla salle, l'enseignante le pousse vers l'extérieur, suite à ce geste l'élève s'énerve contre son professeur. Entre temps un autre élève est allé chercher un aide-éducateur. En arrivant il constat le conflit, il ne cherche pas à comprendre, il saisit l'élève par le cou et le sort de la classe en lui ordonnant sèchement de sortir du cours. 1.3.

Relations 1.3.1.

Professeur/élève L'élève refuse l'autorité de l'enseignante, et cherche le conflit. Il y a confrontation verbale suite au refus, puis rapport de force lorsqu'elle la pousse pour le forcer à partir.

L'élève n'accepte pas et menace son professeur. Par conséquent l'enseignante est en situation d'échec vis-à-vis de l'élève suite à son geste qui a envenimé la situation.

L'enseignante est alors totalement dépassée parla situation. 1.3.2.

Aide-éducateur/élève Suite à l'effet de surprise produit par l'aide-éducateur qui saisit l'élève brusquement par le cou et lui ordonne sèchement de descendre, l'élève n'a pas le temps deréagir et de rentrer en conflit avec lui. Pour l'aide-éducateur c'est une réussite car il règle le conflit entre le professeur et l'élève. 1.3.3.

Professeur/aide-éducateur Le professeur ayant demandé de l'aide à l'aide-éducateur, a réussit à faire descendre l'élève même si elle ne pensait certainement pas que cela se déroulerait ainsi.

Ceconflit est donc réglé même s'il va certainement en engendrer un nouveau. 1.4.

Interprétation La violence à l'école est un fait réel et permanant, mais on ne peut pas le régler par la violence et le non respect de l'autre car cela ne fait qu'augmenter le conflit ou encréer de nouveau. L'auteur fait remarquer que ‘les élèves acceptent en riant d'un aide-éducateur ce qu'ils ont catégoriquement refusé d'un enseignant l'instant d'avant et que la légitimitéque les élèves confèrent à la parole ou aux actes des aides-éducateurs tient à des critères identitaires de proximité et que cela n'est transférable sur aucun des autresadultes de l'établissement.' La proximité dont il est fait question ici est l'âge, mais aussi le langage, le code vestimentaire et l'attitude.

Certains élèves acceptent plus les remarques, les gestes depersonnes plus jeunes (7 ans de plus) que de la part d'un professeur qui lui, a l'âge d'être son parent et mérite donc le même respect que ceux-ci.

L'aide-éducateur faitdonc état d'intermédiaire entre les professeurs et les élèves.

Son autorité est plus souvent discutée, remise en question ou négociée de par son jeune âge, alors que laparole des professeurs est plus difficilement contre dite car ils sont plus ‘âgés'. L'aide-éducateur devrait donc utiliser sont influence de manière positive et éviter la violence contre les élèves, car s'il réagit constamment par la violence, il ne faitque déplacer le problème et les élèves n'apprennent rien de leurs erreurs et ne peuvent que reproduire ses gestes. 1.5.

Liens avec un auteur de référence Jacques PAIN pense l'agressivité comme un voie royale dans la société d'aujourd'hui, c'est la réponse à une situation difficile, à une palette de blocage.

La personnequi est constamment dans l'agressivité se rend compte que cela paye et entraine la crainte et la reconnaissance de la part des autres.

Mais peu à peu elle se transforme en une souffrance pour l'agressé mais aussi pour l'agresseur.

Si l'acteur répond toujours par la violence cela va devenir une habitude pourlui il ne pensera plus à la force qu'il exerce et répondra automatiquement par la violence sans réfléchir aux conséquences. La violence ne se développe pas uniquement dans les banlieues ou les quartiers sensibles mais aussi dans les universités, les ministères, les entreprises, tous lesterrains professionnels au sens larges. 2.

Situation entre professeur et élève 2.1.

Situation Des élèves font du bruit dans la classe Le prof : « et là-bas, s'il vous plait hé ! Vous pouvez vous calmer un peu là?! » Une élève : « vous allez pas recommencer! » Le Prof : « je veux bien reprendre mon cours à condition que je puisse me faire entendre! » Les élèves continuent à parler. »

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