L'enfant dans ses relations réelles ou imaginaires
Publié le 02/03/2015
Extrait du document
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Problématique
Comme nous souhaitons analyser la manière dont l’enfant entretient sa relation avec un
doudou et un ami imaginaire, notre problématique va tendre vers quelque chose comme :
De quelle manière l'enfant construit-il une relation avec un doudou ou un ami imaginaire,
qu'elle est la nature de cette relation et pourquoi certains enfants la nécessitent-ils ?
Hypothèses
Pour se construire notion du double soi :
Selon Patricia Serin, psychothérapeute, psychologue clinicienne et enseignante, l’ami
imaginaire et le doudou est un double soi.
Il permettrait à l’enfant de projeter son monde
interne (ses désirs, ses préoccupations, la peur, le chagrin, la colère, la séparation, une
absence, un manque) sur un objet transitionnel comme le doudou ou sur un ami imaginaire
qui sont en fait des présences rassurantes pour l’enfant, ce sont des compagnons consolateurs.
Ces amis peuvent l’aider à se construire, à découvrir sa propre identité pour mieux affronter
sa réalité.
Ce sont en quelques sortes, des miroirs qui reflètent notre personne, notre monde.
Différences entre le doudou et l’ami imaginaire risque de perte / conservation
éternelle :
Nous faisons l’hypothèse que la principale différence entre le doudou et l’ami imaginaire
réside dans le degré de besoin de l’enfant de projeter son monde interne.
Nous supposons
qu’en le projetant sur un objet comme le doudou, l’enfant prend le risque de pouvoir le
perdre, l’abîmer alors qu’avec un ami imaginaire tout est sous le contrôle de l’enfant, aucun
facteur extérieur ne peut le lui enlever ou le détériorer.
C’est l’enfant lui-même qui en décide.
S’il veut le faire disparaître quelques temps, puis réapparaître, voire le changer d’apparence,
de personnalité, il est maître de son imagination.
Méthodes
S’il nous était possible d’effectuer une recherche sur le terrain, nous aurions privilégié des
interviews oraux, dit de profondeur, car ils permettent une certaine liberté étant donné que ce
type d’interview nous permet de poser des questions supplémentaires suivant l’évolution
spontanée de la discussion.
Oraux, car c’est aussi davantage plus prenant de rassembler les
récits des vécus de personnes en les entendant nous les raconter directement.
Toute la
gestuelle et l’intonation qui coordonnent l’histoire est très riche et c’est justement pour cela
qu’il nous paraît important de pouvoir le prélever et le préserver.
Nous l’avons d’ailleurs
expérimenté avec Madame Franchi, lorsque nous devions lire à haute voix nos observations,
cela permettait aux autres de mieux ressentir notre vécu.
Nous souhaiterions aussi poser des
questions ouvertes pour que les interviewés puissent se sentir libres de nous raconter leur
histoire sans devoir se référer à une grille de réponses.
Et cela permettra également d’accroître
la richesse et la profondeur de leur réflexion.
Le public ciblé se ferait en fonction des âges,
nous interviewerions des enfants, des adolescents, des adultes et des personnes âgées, car
nous faisons l’hypothèse que même si l’adulte ne se sert probablement plus de son doudou au
quotidien, il est souvent conservé comme souvenir que ce soit au fin fond d’une cave dans un
carton ou dans la mémoire, le doudou reste souvent un épisode de vie marquant.
Et pour ce.
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