L'ÉDUCATION APPROCHE DU STATUT DE L'ÉDUCATION

« « c· est, me répondez-vous, le temps de corriger les mauvaises incli­ nations de l'homme; c'est dans l'âge de l'enfance, où les peines sont le moins sensibles.

qu'il faut les multiplier, pour les épargner dans l'âge de raison ( ...

) Malheureuse prévoyance, qui rend un être actuellement misérable.

sur lespoir bien ou mal fondé de le rendre heureux un jour ! » (Émile, édition citée.

page 92).

• Quelques références à la psychopédagogie moderne.

- Sur le plan des théories explicatives, la psychologie moderne semble avoir abandonné toute référence à la théorie traditionnelle des facultés, donc à la notion de « Raison » qui a toujours fonctionné plus ou moins comme une abstraction au contenu très variable.

- Concernant la psychologie de lenfant, on peut se reporter aux deux ouvrages suivants : lun, portant sur la vie affective de lenfant, est de Wallon (La psychologie de /'enfant, Éditions Colin, collection U,] ; lautre.

consacré au développement intellectuel de lenfant, est de Piaget (La psychologie de /'intelligence, Éditions Colin, collection U,).

Dans les deux ouvrages est affirmée l'idée générale d'une construction progressive des structures mentales.

La « Raison » elle-même ne ren­ voie plus à rien.

L'enfant passe par des « stades » auxquels il résout certaines catégories de problèmes (intelligence sensori-motrice, intelli­ gence des opérations concrètes, intelligence des opérations formelles).

Ces données de la psychologie génétique sont précieuses pour la péda­ gogie.

puisqu'elles renseignent sur l'univers mental et les possibilités logiques d'un enfant à un moment déterminé de son évolution.

Mais la « vieille question » du caractère premier de la raison se trouve évacuée, les problèmes étant formulés très différemment.

-Enfin, concernant la pédagogie, on pourra lire le livre célèbre de O'Neill : Libres enfants de Summerhill (Éditions Maspero).

La recherche d'un équilibre entre la vie affective et la formation intellectuelle n'est pas toujours facile à réaliser.

L'idée de « mettre 1· école au service des enfants » recouvre bien des ambiguïtés, comme celle de « non-directi­ vité )), qui, sous le prétexte de laisser r élève pleinement libre, le livre démuni aux séductions des lieux communs, aux facilités des préjugés ambiants.

[P ARIS-CRÉTEIL-VERSAILLES-B] Dégagez /'intérét philosophique de ce texte à partir de son étude ordon­ née: Un des plus grands problèmes de l'éducation est le suivant : comment unir la soumission sous une contrainte légale avec la faculté de se servir de sa liberté '? Car la contrainte est nécessaire ! Mais comment puis-je cultiver la liberté sous la contrainte ? Je dois habituer mon élève à tolérer une contrainte pesant sur sa liberté, et en même temps je dois le conduire lui­ même à faire un bon usage de sa liberté.

Sans cela tout n'est que pur mécanisme et l'homme privé d'éducation ne sait pas se servir de sa liberté.

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