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LE PÈRE

Publié le 11/10/2010

Extrait du document

  • Lecture - Mon père.

    Lorsque j'évoque les jeux et les joies de ma dixième année, l'image de mon père domine ces souvenirs. Chaque journée heureuse était marquée par sa présence.

    Les dimanches de printemps, je l'accompagnais dans les bois. Il connaissait le frêne qui était en sève et, en quelques minutes, il me fabriquait des trompettes avec lesquelles j'allais lui « casser les oreilles « tout au long de la journée. Il n'avait pas son pareil pour déceler, après un discret battement d'ailes de l'oiseau, l'emplacement d'un nid de merle, et je savais que chaque fois qu'il s'arrêtait derrière un saule il pourrait me montrer une truite inquiète sous la berge opposée de la rivière.

    L'été, dans les rares loisirs que lui laissaient les travaux des champs, il m'entraînait vers le seul cerisier de la région dont les fruits mûrissaient bien avant ceux des autres, ou conduisait mes pas vers le quinzième cep de vigne de la dix-huitième rangée, car il y avait là, transparent et doré, sucré à point, le premier chasselas.

    Mais les automnes surtout étaient Merveilleux. Vêtus d'imperméables, chaussés de gros souliers, lui portant son fusil sous le bras, nous partions par les champs labourés. Il savait où s'abritait le lièvre, où se lèveraient les perdrix. Nous ne parlions presque pas mais je comprenais tous ses gestes... Crottés, fourbus, parfois ruisselants de pluie, nous rentrions à la nuit et nous approchions du feu. Et là était dit tout ce qui ne l'avait pas été plus tôt.

    L'hiver, nous ne sortions guère, mais la saison me comblait de jouets : « Papa, je voudrais un fusil, papa, je voudrais une voiture... « Mon père se mettait à son établi, et de vieilles planches devenaient sous mes yeux ravis les objets demandés. Comme il me paraissait fort et admirable alors, mon papa !

    En toute saison, les soirées m'ont laissé d'inoubliables images... C'est autour de la table familiale que mon père m'a appris à jouer aux dominos et aux cartes. Et je revois encore ses yeux pleins de bonhomie lorsque, ayant donné lui-même le signal du coucher, je lui disais, quoique recru de fatigue : « Encore une partie, papa. «

  •  

    « Prenez votre fille et mettez-la sur mon cou, dit-il, ou sur le vôtre ; je n'en puis plus. Pourrais-tu la sauver si tu ne portais qu'elle? demanda la mère. Je n'en sais rien, mais je crois que oui », dit le passeur.

    Mme des Arcis, pour toute réponse, ouvrit les bras,lâcha le cou du passeur, et se laissa aller au fond de l'eau. Lorsque le passeur eut dépose à terre la petite, saine et sauve, le cocher, qui avait été tiré de la rivière par unpaysan, l'aida à chercher le corps de Mme des Arcis.

    On ne le retrouva que le lendemain matin, près du rivage. D'après Alfred de MUSSET - Pierre et Camille. 3.

    Conclusion. Laisser pendant plusieurs secondes les enfants sous l'emprise de l'émotion puis écrire : Une mère aime son enfant jusqu'à donner sa vie pour le sauver. LE PÈRE (Dans les leçons sur le père, il conviendra, éventuellement, de tenir compte de la présence d'enfants orphelins.) Lecture - Mon père. Lorsque j'évoque les jeux et les joies de ma dixième année, l'image de mon père domine ces souvenirs.

    Chaquejournée heureuse était marquée par sa présence. Les dimanches de printemps, je l'accompagnais dans les bois.

    Il connaissait le frêne qui était en sève et, en quelquesminutes, il me fabriquait des trompettes avec lesquelles j'allais lui « casser les oreilles » tout au long de la journée.

    Iln'avait pas son pareil pour déceler, après un discret battement d'ailes de l'oiseau, l'emplacement d'un nid de merle, etje savais que chaque fois qu'il s'arrêtait derrière un saule il pourrait me montrer une truite inquiète sous la bergeopposée de la rivière. L'été, dans les rares loisirs que lui laissaient les travaux des champs, il m'entraînait vers le seul cerisier de la régiondont les fruits mûrissaient bien avant ceux des autres, ou conduisait mes pas vers le quinzième cep de vigne de la dix-huitième rangée, car il y avait là, transparent et doré, sucré à point, le premier chasselas. Mais les automnes surtout étaient Merveilleux.

    Vêtus d'imperméables, chaussés de gros souliers, lui portant son fusilsous le bras, nous partions par les champs labourés.

    Il savait où s'abritait le lièvre, où se lèveraient les perdrix.

    Nousne parlions presque pas mais je comprenais tous ses gestes...

    Crottés, fourbus, parfois ruisselants de pluie, nousrentrions à la nuit et nous approchions du feu.

    Et là était dit tout ce qui ne l'avait pas été plus tôt. L'hiver, nous ne sortions guère, mais la saison me comblait de jouets : « Papa, je voudrais un fusil, papa, je voudraisune voiture...

    » Mon père se mettait à son établi, et de vieilles planches devenaient sous mes yeux ravis les objetsdemandés.

    Comme il me paraissait fort et admirable alors, mon papa ! En toute saison, les soirées m'ont laissé d'inoubliables images...

    C'est autour de la table familiale que mon père m'aappris à jouer aux dominos et aux cartes.

    Et je revois encore ses yeux pleins de bonhomie lorsque, ayant donné lui-même le signal du coucher, je lui disais, quoique recru de fatigue : « Encore une partie, papa.

    » 1. Réflexions sur la lecture. 2. Comment qualifieriez-vous le souvenir que l'auteur a gardé de son père ? 1. Que faisait le petit garçon en toute saison ? Que lui montrait son papa au printemps ? 2. Que faisaient-ils en été ? Quelle était la saison merveilleuse ? 3. Que fabriquait le papa, l'hiver, pour son petit garçon? A quoi jouaient-ils le soir ? 4. Ce papa aimait-il son petit garçon et celui-ci était-il heureux auprès de son papa et l'aimait-il ? 3.

    Réflexions sur la vie. Pourquoi et pour qui les papas travaillent-ils ? 1.2.3.. »

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