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LE COURAGE DES SOLDATS

Publié le 11/10/2010

Extrait du document

Lecture - Jeanne d'Arc à Orléans.

Vers huit heures du matin commença la lutte pour la prise d'Orléans. Les Anglais criblèrent les assaillants de boulets et de traits. Les Français, sous le feu des canons, à travers flèches et pierres lancées contre eux, arrachaient les palissades, comblaient les fossés, escaladaient les murs. Quelques-uns arrivaient au sommet Ils retombaient aussitôt, frappés par les haches, les piques de l'ennemi. Mais rien ne décourageait les survivants.

Jeanne était partout, animant les courages :

« Ayez bon coeur et bon espoir ! s'écria-t-elle. Ne doutez point. La place est vôtre. «

Elle descendit dans le fossé, appliqua une échelle contre le rempart, et se mit à monter. A peine avait-elle gravi quelques échelons, elle tomba, atteinte d'un trait d'arbalète entre l'épaule et la gorge. On accourt, on l'emporte, on la désarme pour panser sa blessure. Elle était percée de part en part. Quand elle vit son sang couler, le coeur lui faillit, et elle se prit à pleurer. Mais bientôt, elle n'eut plus peur. Elle-même arracha le fer de sa plaie.

La nouvelle que Jeanne était blessée avait jeté le découragement dans l'armée. Les capitaines faisaient sonner la retraite. Jeanne, retrouvant ses forces, courut à eux.

« Ne partez pas, dit-elle ; faites seulement reposer vos gens, puis retournez à l'assaut. Les Anglais seront vaincus. «

Bientôt l'attaque recommence, plus ardente que jamais. Au milieu des combattants, un soldat tenait l'étendard. Voyant au loin flotter son étendard, Jeanne ne put rester en place. Elle courut le ressaisir, malgré sa blessure. Les Anglais croyaient Jeanne mourante. Quand ils l'aperçurent debout sur le bord du fossé, sa bannière à la main, ils furent tout stupéfaits...

Le soir, les cloches d'Orléans sonnaient à toute volée ; tout le peuple faisait cortège à Jeanne rentrant dans la ville...

D'après Joseph FABRE - Le Mois de Jeanne d'Arc. Armand Colin

 

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