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LE COURAGE DE CHAQUE JOUR

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

1. Lecture - Une journée de travail.

(Un jeune orphelin, Milot, a trouvé du travail sur un bateau. Il doit prévenir du bras le mécanicien du treuil, au moment où le chargement de sacs de ciment, transporté par la grue, arrive au fond de la cale.)

Ecolier, Milot n'avait jamais fixé son attention plus d'une heure sur la même leçon. Il n'avait aucune idée du courage qu'il faut pour accomplir, un long jour durant, la même besogne.

La manœuvre du treuil, l'envol des sacs de ciment, l'amusèrent encore une demi-heure. Ensuite, il commença d'éprouver de la fatigue dans le bras droit, auquel il substitua le bras gauche. Au bout d'une heure, il avait grande envie de s'asseoir ou de courir, et le vacarme du treuil lui devint insupportable.

A un moment, du fond du bateau, une voix rude lui cria :

  • Eh bien ! là-haut, qu'est-ce que tu attends ? «

Milot avait oublié d'abaisser le bras ; il avait même oublié de suivre le travail. Il regardait passer un grand paquebot à deux cheminées.

Il tressaillit, faillit choir dans la cale.

A partir de ce moment, il dut faire effort pour demeurer attentif et sa fonction lui devint une corvée.

A trois heures, il y eut une pause de dix minutes. Milot alla s'asseoir sur une caisse en soupirant :

  • Ouf ! que je suis fatigué !

— Eh bien ! lui dit l'homme du treuil, qui se trouvait à côté de lui, qu'est-ce que tu dirais si tu étais à la place de ceux qui portent les sacs en bas ! Toi, tu n'as qu'à les regarder faire. «

Milot eut honte et bredouilla :

  • Oh! Je ne suis peut-être pas fatigué de ce que je fais maintenant, mais j'ai beaucoup marché ce matin. «

Ces débardeurs qu'il n'avait qu'à regarder faire, il les avait seulement admirés jusqu'alors pour leur endurance et leur force ; maintenant, il les plaignait de tout son coeur.

On finissait la journée à six heures. Pendant la dernière heure, Milot tira sa montre toutes les cinq minutes ; il n'en pouvait plus d'impatience et de lassitude.

D'après CHARLES VILDRAC

 

« 2. Qu'est-ce qui rend pénible la tâche du travailleur agricole, de l'ouvrier d'usine, du débardeur, du mineur, ducheminot, du pêcheur en mer ? 3. Qu'est-ce qui rend difficile la tâche du boucher ? du boulanger ? etc. 4. Qu'est-ce qui rend difficile la tâche du conducteur d'autobus, du marin, du pilote d'avion ? 5. Qu'est-ce qui rend difficile la tâche de la maman, de l'institutrice, du médecin, du savant ? etc. 6. Que faut-il pour vaincre toutes ces difficultés ? Un effort quotidien, de la volonté, du courage. 7. 4.

Actions et problèmes. Pour me préparer à mon métier d'homme, je ferai chaque jour avec courage mon métier d'écolier.

Sur quoidevrai-je remporter des victoires ? Sur les envies de dormir, de flâner, jouer, rêver, faire ce qui me plaît. 1. Le réveil sonne.

Vous êtes bien au chaud.

Dehors, il fait froid.

Que pensez-vous ? Que faites-vous ? 2. « Dépêche-toi, dit maman, tu seras en retard.

» En route, des camarades vous invitent à une glissade.

Auriez-vous raison de les suivre ? 3. Cette leçon de grammaire est ennuyeuse.

Dehors, c'est le printemps...

Que pensez-vous ? Que faites-vous ? 4. Vôtre oncle vous invite, un jour de classe, à aller au cinéma, puis à goûter chez le pâtissier.

Que lui dites-vous? 5. 5.

Résolution. Les tâches de chaque jour sont parfois pénibles et souvent ennuyeuses.

Il faut du courage à tous lestravailleurs.

Je m'efforcerai de dominer les envies de jouer, de dormir, de rêver, qui m'empêcheraient debien accomplir mon métier d'écolier.. »

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